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Présidence de la coordination de la mouvance présidentielle (CMP) : Quand la solution devient le problème
Publié le lundi 21 juillet 2014  |  Le Prétoire




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A moins d’un miracle qui prendrait la forme d’un véritable concours de circonstances, le Premier ministre, Moussa Mara, prendra les rênes de la nouvelle coordination de la majorité présidentielle (CMP) en pleine gestation. Une perspective alarmante pour le RPM qui tente de manœuvrer fort pour noyer la chandelle.

Point n’est besoin d’être mage ou devin pour prédire la suite à donner à la tentative de validation des textes fondateurs de la coordination de la majorité présidentielle, géniale trouvaille du descendant de Toukoto Ly : Si dans sa conception et sa quintessence le document épouse parfaitement les vues du président IBK qui n’en demande pas moins pour soutenir son projet pour un Mali émergent, dans sa mise en route, ledit document divise, tant les intérêts politiques prirent le pas au point d’en arriver à l’exaspération totale. En tout état de cause, cette idée pensée et mûrie par le président du parti Yèlèma, Moussa Mara, ne pouvait aucunement prospérer sans avoir l’onction immunisante contre les velléités de botter en touche sa saine idée.

Sans vouloir faire de l’introspection en suivant les méandres de la pensée du Président IBK, il est permis de croire qu’avant de s’ouvrir au RPM, Moussa Mara, férocement précautionneux se serait préalablement confié au Président de la République, potentiel bénéficiaire de ce projet politique. Simple supposition !
Les statuts de la nouvelle coordination sur la table du RPM pour compulsion, supposeraient donc qu’une étape cruciale a été franchie, celle qui conditionne la viabilité même du projet.

C’est donc sous ce vent favorable au Premier ministre que le parti du tisserand, avant même de s’approprier les statuts de la coordination, s’est lancé dans une campagne d’évangélisation politique. Tel Jésus en Galilée, l’intérêt de la prêche ne manque pas de piquants, surtout le chapitre portant sur la présidence, de facto taillée à la mesure du Premier ministre. Là se trouve toute l’énigme. De quel Premier ministre s’agit-il ? Moussa Mara aujourd’hui ou Mahamane Baby, Bocary Tréta ou Nancoma Keïta demain ?

De toute évidence, l’esprit du texte semble d’une clarté criante pour le Premier ministre, Moussa Mara, même si dans sa lettre, certains cadres du RPM y voient le cliché d’un hold up politique savamment concocté par le Premier ministre pour, au final, passer à une fusion-absorption s’apparentant à une phagocytose de fait. Un monstre à tête Yèlèma et corps RPM, voilà l’image qui hante les nuits des ‘’tisserands’’ déjà en campagne d’explication de texte synonyme de désapprobation en ce qui concerne la présidence de la CMP. Leur présence la semaine dernière dans la ruche manquant cruellement de miel depuis le départ d’ATT, a été diversement interprétée tant les ‘’abeilles’’ semblent plongées dans l’incompréhension la plus totale.

Abasourdis et pleurant à larmes d’orphelins ses cadres constamment éjectés de leurs postes dans l’administration, c’est donc d’une oreille inattentionnée, nous dit-on, que les cadres de l’Adema ont écouté la liturgie des émissaires du RPM. Convaincus qu’ils sont que le débat en cours n’étant nullement le leur. A contrario, les militants de l’Adema, également en proie à des dissensions internes, songent à être plutôt dans les bonnes grâces de l’actuel Premier ministre totalement imbu de la confiance du président Ibrahim Boubacar Keïta, histoire d’échapper à la galère ambiante.

Cette logique formelle semble être la mieux partagée dans tous les états-majors politiques qui ont payé de leur crédit et de leur prestance pour hisser IBK au pinacle, sans la moindre contrepartie à ce jour. Comme pour rappeler cette sagesse bien africaine qui dit que «lorsque deux couteaux se battent, le coq doit bien se tenir à carreau ».

De même, la guerre des chefs est cruelle pour les moins lotis. Sans vouloir sonner le tocsin, il est loisible de penser que la guerre des aliénas à fortes relents pédagogiques engagée par certains dirigeants du RPM connaitra une audience certaine auprès des partis de la majorité présidentielle mais peu seront reconvertis à leur religion. Tout comme d’ailleurs certains cadres du RPM, plus prudents et peu enclins à engager, à visage découvert, un bras de fer avec le Premier ministre, Moussa Mara, pour qui le président Ibrahim Boubacar Keïta a signé un blanc-seing envers et contre tous.

Amadou SANGHO

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