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Le Républicain N° 4904 du 21/7/2014

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Pourparlers inter-maliens d’Alger : La société civile dénonce son exclusion
Publié le mardi 22 juillet 2014  |  Le Républicain


© Autre presse par DR
Les pourparlers entre le gouvernement et les groupes armés du nord


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Le Collectif des Acteurs de la société civile sur la sortie de crise au Mali a animé une conférence de presse le 21 juillet 2014, au siège du Forum des Organisations de la société civile pour dénoncer le mépris dont il est victime de la part du gouvernement et surtout son exclusion du processus de négociation en cours en Algérie.
Au cours d’une conférence de presse Mamoutou Diabaté, Président du Forum des Organisations de la société civile, n’est pas allé avec le dos de la cuillère pour dénoncer le mépris dont la société civile est victime de la part du gouvernement. « Depuis l’arrivée de IBK à la tête du pays, nous avons constaté avec beaucoup d’amertume qu’il n’accorde aucun intérêt à la société civile », a indiqué Mamoutou Diabaté, le Président du Forum des organisations de la société civile, qui pense que le fait que la société civile soit absente à Alger relève plus du mépris que le gouvernement a pour elle. Pour la circonstance, Mamoutou Diabaté avait à ses côtés, Mme Barry Aminata Touré du Conseil national de la société civile, Assibit Ag Akado et Bakary Doumbia de la FECONG. Dans sa déclaration au nom du Collectif des Acteurs de la société civile sur la sortie de crise au Mali, Mamoutou Diabaté a recommandé « l’implication effective de toute la population malienne, de la société civile, des groupes d’auto défense et des média dans le processus du dialogue, des négociations et de la réconciliation nationale ». Avant d’inviter « tous les participants aux pourparlers entamés le 16 juillet 2014 à Alger à s’inspirer des aspirations de paix, de réconciliation et de développement des populations maliennes, durement éprouvées par une crise entretenue par des facteurs internes et externes ». Et, comme cela ne suffi pas, le Collectif des acteurs de la société civile sur la sortie de crise au Mali, a invité « les autorités et les Nations Unies à ne jamais valider un accord de paix avec des rebelles avant de s’assurer qu’ils s’engagent dans un processus de cantonnement et de désarmement ». Mais, vu la manière avec laquelle les choses se sont emballées du côté de l’Algérie, le Collectif des acteurs de la société civile sur la sortie de crise au Mali a décidé d’ « informer les autorités du Mali et la communauté internationale que tout arrangement ou accord, non partagé avec la majorité des maliens ne saurait être imposé et serait voué à l’échec ». Avant d’indiquer qu’ « est négociable seulement ce qui est conforme au droit ou ce qui est obtenu par suite d’un consensus national ».

Hésitations et ambigüités du Gouvernement pointées du doigt

Mais, auparavant, après avoir salué les résolutions 2056, 2071, 2086, 2100 et 2164 du Conseil de Sécurité des Nations Unies sur la crise du Mali et l’accord préliminaire de Ouagadougou du 18 juin 2013, signé entre le Mali, les mouvements armés indépendantistes, les mouvements d’autodéfense, sous l’égide du Burkina Faso, des Pays du champ et de la Communauté Internationale, Mamoutou Diabaté a dénoncé « les hésitations et les ambigüités qui ont caractérisé les actions gouvernementales du Mali et surtout sur ses initiatives diplomatiques de sollicitation de la Communauté Internationale». En se dressant contre « les ambiguïtés de la Communauté Internationale dans leur appui à la résolution de la crise du Mali », le collectif des acteurs de la société civile sur la sortie de crise au Mali a pris à témoin la communauté internationale et les populations du Mali, qu’après les évènements du 21 mai ayant entrainé l’abandon par l’administration et l’armée malienne de nombreuses localités des 3 régions du nord du Mali, les groupes armés et terroristes ont entrepris des actions d’occupation, de propagande, d’assassinats et d’abus de toutes sortes, au vu et au su des missions internationales. Qu’à cela ne tienne, le Collectif des acteurs de la société civile a rappelé « au Gouvernement du Mali, à la Communauté Internationale, à l’opinion nationale et internationale, que jusqu’à preuve du contraire, les seuls représentants des populations des régions convoitées, pour des calculs inavoués et des questions géopolitiques et stratégiques, restent et demeurent CEUX qui ont été mandatés par les populations pour parler en leurs noms et du devenir de ces régions ; et qu’à aucun moment le MNLA et ses complices narcojihadistes n’ont été mandatés par les populations pour revendiquer ou négocier quoi que ce soit en leurs noms ». Avant d’indiquer qu’il est conscient de la pression de la communauté internationale, à forcer le Mali à négocier dans une position de faiblesse dont elle s’est rendue complice par ses hésitations et sa passivité face aux violations des droits humains par les groupes armés. Mais, le collectif se dit « soucieux des tergiversations et maladresses des autorités du Mali, qui peinent à clarifier leurs positions en les fondant sur des principes de droit vis-à-vis des groupes armés et de la communauté internationale », même s’il est convaincu de l’existence d’enjeux et d’intérêts politique, économique, géostratégique expliquant les soutiens matériels, financiers et diplomatiques de pays tiers au MNLA et groupes assimilés. Pour terminer, le collectif composé de, le Forum des OSC du Mali, le Conseil National de la Société Civile, la COMODE, la Plateforme Kel des Tamasheq, la communauté des Arabes (ALCARAMA), le CAP-Mali, Complexe Infa Plus, la CSTM, le CNJ-Mali, Wildaf-Mali, le Forum National de la Jeunesse (FNJ-Mali), CHNJ-RC, Cri de Cœur, Temedht et Plus jamais ça au Mali, a rappelé que son « objectif principal est d’aider à trouver une solution pour que notre pays retrouve la paix, l’unité et le développement. C’est pourquoi nous invitons tous les patriotes maliens à se mobiliser pour dire non au projet international de partition du Pays. C’est notre droit et notre devoir ».
Assane Koné

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