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L’Essor N° 17725 du 21/7/2014

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Amélioration de la couverture végétale : La technique efficace de la régénération naturelle assistée 
Publié le mardi 22 juillet 2014  |  L’Essor


© aBamako.com par A S
Recherche agricole: inauguration des installations du nouveau système d`irrigation à Soutra.
Soutra, le mai 2013. Le ministre de l`agriculture Baba Dembélé a procédé à l`inauguration des installations du nouveau système d`irrigation.


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Elle consiste à stimuler la régénération d’espèces ligneuses présentes naturellement dans une parcelle .Notre pays connaît une dégradation avancée de ses ressources naturelles du fait des changements climatiques et des actions de l’homme. Le couvert végétal se réduit d’environ 99.000 ha par an, selon une étude de la FAO. Cela se traduit par la réduction du potentiel agricole à cause de l’érosion des sols dont l’une des conséquences est leur appauvrissement. L’ensablement affecte les cours d’eau, les terres agricoles et les habitations.

La menace des dunes pèse sur plus de 20 000 ha. Les feux de brousse consument par an environ 14 millions d’ha de parcours au détriment du pastoralisme. Dans ce contexte, l’amélioration de la couverture végétale par des activités de reboisement est considérée par les pouvoirs publics comme une priorité pour lutter contre la dégradation des ressources naturelles et servir de levier de réduction de la pauvreté. Dans cette situation, la direction nationale des eaux et forêts prévoit au cours de la campagne nationale de reboisement cette année la production de plus de 54 millions de plants toutes espèces confondues (y compris les plants pour le regarnissage). Il est prévu de réaliser 116 776,90 ha de plantations tous types confondus dont 9 840 ha de mise en défens. Divers partenaires étatiques et non étatiques participent à l’atteinte de ces objectifs. L’Ong « Sahel Eco » en fait partie.

Depuis une dizaine d’années, elle accompagne les communautés rurales de la région de Mopti dans la promotion de l’agroforesterie en général, et la technique de régénération naturelle assistée (RNA), en particulier. L’objectif, explique le secrétaire exécutif de l’Ong, Pierre Dembélé, est d’améliorer la couverture ligneuse dans la région de Mopti à travers des actions de végétalisation des terroirs. Ainsi, Sahel Eco lutte est amenée à lutter contre les effets de la déforestation et de la dégradation des terres. Avec le projet « Reverdir Mopti », les paysans, les communes et les services techniques se mettent ensemble pour améliorer la couverture végétale de près de 4000 ha, de manière participative. La technique de la régénération naturelle assistée est très assez simple et peu onéreuse, explique Drissa Gana, coordinateur du projet « Reverdir Mopti ».

C’est une méthode qui consiste à stimuler la régénération naturelle d’espèces ligneuses présentes naturellement dans une parcelle. Au sein de ces parcelles, Sahel Eco favorise également l’utilisation de pratiques de conservation des eaux et des sols, ainsi que l’épandage de fumier naturel. Aujourd’hui, 20 mois après la mise en route du projet, les résultats sont jugés très satisfaisants. En effet, il y a eu la signature de 16 conventions locales de gestion des ressources ligneuses au niveau communal. Ceci a pour but de promouvoir l’implication active des acteurs locaux (collectivités, autorités villageoises et exploitants).

Deux protocoles de partenariat ont été signés pour la gestion concertée des forêts de Samori et de Ségué. Un plan d’action pour chacune d’elle a été élaboré afin de restaurer les parties dégradées de ces forêts et réaliser des parefeux. A ce jour, 141 000 arbres ont été plantés et plus de 700 000 arbres ont été protégés grâce à une bonne gestion de la régénération naturelle. Amadou Couibay, champion RNA, témoigne : «la régénération naturelle assistée, c’est très simple. Les arbres poussent librement dans ton champ. Tout ce qui te reste à faire, c’est de les entretenir et veiller à ce qu’on ne les coupe pas. Leurs branches servent de bois d’énergie à nos femmes et quand notre bétail vient brouter les herbes, ils éloignent les serpents de nos champs.

Aussi, les feuilles de nos arbres nous servent de nourriture». Au plan hydrique, 35 ha de terres sévèrement dégradées ont été récupérés grâce aux techniques de conservation des eaux et des sols. En ressources humaines, 48 paysans champions en RNA ont été récompensés. Rappelons que le projet « Reverdir Mopti » est exécuté par l’Ong Sahel Eco en partenariat avec le bureau Afrique de l’ouest de « TreeAid ». Le financement est assuré par le ministère des Affaires étrangères, de l’Intégration africaine et de la Coopération internationale à travers le projet Alliance globale sur le changement climatique (AGCC).
C. A. DIA

Bandiagara : La forêt de Toupéré menacée de disparition

Le massif forestier de Touperé dans le cercle de Bandiagara, couvre une superficie de 31 774 ha. Au total 22 villages sont riverains de cette forêt pour une population totale de 53.278 habitants. Cette forêt regorge d’énormes potentialités en biodiversité. On y rencontre une riche variété d’espèces végétales ligneuses et des herbacées. La faune sauvage est composée de gazelles à front roux, de crocodiles, de chacals, d’hyènes, de lièvres, de pythons, de phacochères, etc. Toutes les touffes de terriers constituent des abris potentiels pour la faune sauvage ainsi que les sous bois, les ravins, les termitières, les grottes et autres abris sous roches. Malgré les efforts des autorités communales, des services techniques et des partenaires, cette forêt fait face à certaines menaces.

Ces menaces sont liées sur l’exploitation abusive du bois, au surpâturage, au défrichement anarchique, aux feux de brousse, à l’insuffisance d’espaces pastoraux, à l’insuffisance des points d’eau et leur tarissement précoce, à la dégradation considérable des terres, à la rareté voire la disparition de certaines espèces végétales et animales, au braconnage, aux conflits entre différents utilisateurs des ressources et la rareté des pluies. Afin de donner un coup d’arrêt à la dégradation de la forêt de Touperé, l’ONG « Near East Foundation » en collaboration avec la direction régionale des Eaux et Forêts de Mopti et le cantonnement des Eaux et Forêts de Bandiagara, a organisé le mois passé un atelier relatif à l’élaboration de la convention locale de gestion des ressources naturelles du massif forestier.

L’atelier s’inscrit dans le cadre du Programme d’appui à la sécurité alimentaire et la résilience des populations aux crises climatiques et sociales dans la région de Mopti (PASARC-M) exécuté par l’ONG « Near East Foundation » avec l’appui financier de l’ambassade royale des Pays-Bas. L’atelier a regroupé les responsables de tous les villages et de toutes les communes riveraines. Pour le chef de cantonnement des Eaux et Forêts Asseydou Alkassoum Maïga, l’atelier permettra aux acteurs concernés de se sentir mieux impliqués dans la gestion du massif forestier de Toupéré.

Il espère que la rencontre permettra de renforcer la sensibilisation et l’information des populations par rapport à certaines pratiques comme la coupe abusive des bois, le braconnage et le surpâturage. Le chef de cantonnement forestier de Bandiagara estime qu’il serait intéressant d’introduire dans la forêt d’autres espèces animales comme les autruches. Le maire de la commune rurale de Kendié Hamidou Yalcouyé et le sous-préfet de Ningari Ibrahima Diarra se disent prêts à accompagner les services techniques et les partenaires pour la mise en œuvre correcte de la convention pour le bonheur de l’ensemble de la population riveraine.

Les participants ont estimé que pour sauvegarder cette forêt, il faut délimiter le massif et en informer les populations, diminuer la pression humaine sur la ressource bois, doter les agents forestiers en moyens de déplacement adéquat, sensibiliser les communautés riveraines sur l’importance des ressources et l’application stricte de la réglementation en vigueur.

Aussi, l’atelier a recommandé l’aménagement des points d’eau à l’intérieur de la forêt, la délimitation des couloirs de transhumance, la vulgarisation de ruches améliorées type Kenyan en vue de contribuer à l’amélioration des revenus, la création d’un comité consultatif par village et d’une commission par commune riveraine pour gérer les éventuels conflits qui peuvent surgir entre les utilisateurs des différentes ressources.

O. Guindo AMAP Bandiagara

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