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Parole aux femmes : Les femmes maliennes continuent de souffrir de la crise
Publié le samedi 1 septembre 2012  |  Le Combat


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© Autre presse par DR
Femmes maliennes ménagères


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Depuis le début de la crise, les femmes maliennes continuent de souffrir dans leur âme et leur chair. D’abord au Nord avec les viols et autres violences qu’elles subissent et continuent de subir. A ces multiples souffrances des femmes viennent s’ajouter des exactions commises sur les populations par certains éléments de la Garde nationale de Bandiagara. Si ce comportement dénoncé par les populations de cette localité est réel, il est alors indigne de ce corps armé si tant est que l’un de ses sacerdoces d’une armée qui se respecte, c’est avant tout la protection des populations.

En cas de crise ou de conflit dans un pays, les femmes et les enfants en sont toujours les premières victimes. Après ce qui se passe au Nord avec l’occupation de trois régions par des groupes rebelles armés, les femmes continuent de souffrir encore. Cette fois-ci, ce sont des éléments de la Garde nationale qui sèmeraient la panique au sein des populations de Bandiagara. Notre rubrique « Parole aux femmes » s’est intéressée à ce sujet. Depuis l’occupation des trois régions du Nord du Mali, la région de Mopti, plus précisément Sévaré, a été retenue pour le regroupement des militaires venus des différentes garnisons du Nord et de Bamako. Aujourd’hui, les populations, surtout les femmes, vivent dans une situation de peur car l’histoire a démontré qu’en temps de conflit armé, il y a toujours des problèmes de viols ou d’abus sexuels dans des campements de militaires qu’on voit à la télévision. Aujourd’hui, les populations de Bandiagara ont vécu ces exactions « en direct », pourrait-on dire. En effet, des femmes mariées ont été les cibles de ces gens sans vergogne, surtout contre leur gré et au vu et au su de leurs maris : une chose impardonnable venant surtout de gardes nationaux. C’est d’ailleurs à cause de tels mauvais comportements que les Maliens ont toujours signifié leur refus de l’entrée de forces de la CEDEAO dans notre pays. Selon nos informations, les femmes de Bandiagara vivent aujourd’hui un véritable calvaire venant de certains éléments de la Garde nationale de la localité. Ces comportements interpellent donc les plus hautes autorités du pays. Avec l’arrivée de déplacées à Mopti (dont les femmes), il ne faudrait pas qu’elles se retrouvent dans ce genre de situation.

Depuis le début de la crise, le monde entier regarde le Mali. L’heure est grave et l’image du pays est de plus en plus ternie par des comportements qui n’avaient jamais caractérisé le Malien. Aujourd’hui, l’heure est à la recherche rapide de solutions pour la récupération du Nord. Les uns et les autres doivent faire de ce Nord leur premier souci, surtout que chacun joue son rôle dans cette recherche de solutions. Pour bannir ce genre de comportements, les populations doivent dénoncer leurs auteurs qui doivent être déshabillés et punis conformément à la loi. En tout cas, jusqu’à preuve du contraire, les Maliens croient en son armée et en ses forces de sécurité. Ils sont convaincus qu’elles seront à la hauteur pour libérer le Nord et assurer la sécurité sur tout le pays. Ce qui s’est passé à Bandiagara doit interpeller les plus hautes autorités et l’Etat se doit de protéger les femmes et dans une telle circonstance, prendre des mesures et faire en sorte que les militaires et gardes soient logés loin des populations. En attendant, des femmes dénoncent ce comportement d’éléments de la Garde nationale de Bandiagara.

-Mme Maïga Fatoumata Traoré, ménagère, déplacée du Nord :

Si cela s’avère vrai, c’est vraiment déplorable. Avec ce qui s’est passé au Nord, je suis déçue de l’armée malienne. Elle qui était sensée nous protéger a fui ses responsabilités en nous laissant aux mains de groupes rebelles armés. Ceux qui s’adonnent à ce genre de comportements doivent être déshabillés. Au lieu de se préoccuper de récupérer le Nord, les militaires sont là à nous décevoir chaque jour.

-Mme Fatoumata Doumbia, Comptable :

C’est à travers les informations que j’ai appris ce qui se passe à Bandiagara. C’est très grave. Cela veut dire qu’on ne peut plus compter sur notre armée en cas de difficulté. Ces gens ne méritent pas d’être dans le corps. Dorénavant, il faut mener des enquêtes de moralité avant d’intégrer les jeunes dans l’armée.

-Assan Diarra, Infirmière :

C’est déplorable que les femmes récoltent toujours les pots cassés. Avec toutes les maladies dont le SIDA, les femmes continuent d’être victimes de viols et d’autres violences. Les plus hautes autorités doivent protéger les femmes en temps de conflit pour éviter certaines situations.

-Mme Sacko Kadia Maïga, Secrétaire :

Le Mali est un pays qui a perdu tout son prestige. On ne peut même plus dormir avec l’insécurité grandissante. La préoccupation majeure des militaires doit être la libération des trois régions du Nord. Ils ne doivent se mêler d’aucune histoire, sinon si la population se révolte, ce sera très grave.

-Mme Koudédia Sissoko, Commerçante :

Les femmes du Nord ne méritent pas tout ce qui leur arrive. Les femmes souffrent dans leur âme. L’Etat se doit de protéger les femmes contre toute forme de violence en temps de conflit et de crise. Sans la femme, aucun développement n’est possible. Avec les événements qui se sont succédé dans notre pays, notre armée n’a plus une bonne image. Aujourd’hui, si elle est mêlée à cela aussi, c’est terrible. Ce sont des gens qui n’ont aucun respect pour les femmes. Les femmes continuent de souffrir au Nord. Les militaires ont duré à Sévaré. Pourquoi ils ne vont pas au Nord au lieu de rester là-bas ? Rien n’est plus comme avant depuis le coup d’Etat. Pendant que les gens se soucient du problème du Nord, certains se comportent indignement.

Salimata Fofana

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