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Hassan Naciri : Le Maroc sait ce que veut dire l’intégrité territoriale d’un Etat.
Publié le jeudi 31 juillet 2014  |  L’Indépendant




A l’occasion de la fête du trône célébrée le 30 juillet, nous avons posé quatre questions à l’Ambassadeur du Royaume chérifien au Mali. Il a répondu sans détour.
Excellence, peut-on parler de regain d’intérêt du Maroc pour le Mali ?

Vous savez, le Maroc et le Mali, c’est au moins douze siècles d’échanges humains intenses. Je vous signale aussi que la coopération n’a jamais été interrompue entre nos deux Etats. Ce que vous appelez regain d’intérêt est l’expression forte d’une solidarité que le Maroc se devait de manifester au Mali qui traversait une crise existentielle grave en 2012. Cette solidarité a touché l’humanitaire, le diplomatique, l’économique, le social, le culturel et le cultuel. S’il est vrai que le Maroc reste fidèle à sa doctrine de coopération Sud-Sud, la dynamique impulsée par Sa Majesté le Roi Mohammed VI à nos rapports avec le Mali, est aussi la traduction sur le terrain de «l’exception malienne» chère à feu le Roi Hassan II.

Vous dites Sud-Sud. N’y a-t-il pas le risque de vouloir fermer la porte à d’autres partenariats stratégiques en cette heure de mondialisation ?

Pas du tout. La Coopération Sud-Sud n’entre pas en contradiction avec les autres partenariats. Si la coopération Nord-Sud existe déjà avec ses multiples avantages et ses limites connues, la Coopération Sud-Sud s’impose pour la compléter, au nom de la logique de proximité, de l’avantage comparatif et des similitudes naturelles. Par exemple, le Maroc a un savoir-faire reconnu et des standards internationalement acceptables. Plusieurs pays africains sont dispensés du visa d’entrée au Maroc. C’est là un terreau pour la coopération triangulaire où tout le monde est gagnant, les pays du Nord comme ceux du Sud. A titre d’exemple, cet aspect de coopération triangulaire a été souligné par le communiqué conjoint maroco-français rendu public à l’occasion de la visite au Maroc du Président François Hollande.

Aujourd’hui, l’Etat malien a relancé les pourparlers de paix avec les groupes armés. Quels commentaires en faites-vous ?

Au-delà de l’impression du moment, je rappelle qu’aussi bien au plan matériel que politique, le Maroc a œuvré sans relâche pour la restauration de la paix et de l’intégrité territoriale du Mali. Et ce, dans la discrétion que commande l’efficacité et dans le respect des lignes rouges chères aux Etats. Le Maroc sait ce que veut dire l’intégrité territoriale d’un Etat. La cohérence de la démarche ainsi que le respect de la légalité internationale nous importent au plus haut point. A la demande des autorités maliennes, le Maroc continuera d’assister le Mali sur le chantier de la réconciliation nationale.

Justement dix-sept accords de coopération ont été signés entre le Mali et le Maroc durant la visite royale. Où en sommes-nous ?

Dès son retour au Maroc, Sa Majesté le Roi Mohammed VI a désigné un comité interministériel associant le privé et chargé de veiller à la mise en œuvre de ces accords et conventions signés en présence du Souverain et de SEM le Président Ibrahim Boubacar Kéita. D’ailleurs, les projets pris en charge par le Maroc sont en cours de réalisation. C’est le cas de la Clinique prénatale. C’est aussi le cas du projet de cimenterie. Quant aux autres projets, les ministères concernés, à Bamako et à Rabat, ont conçu leur plan d’action et sont à pied d’œuvre.
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