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Moussa Mara sur la Crise au Nord: «La charia n’est qu’un effet de mode»
Publié le lundi 3 septembre 2012  |  Le 22 Septembre




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L’association Ténéré Soft a organisé une journée culturelle, le samedi 1er septembre 2012, au Palais de la culture. Au menu des activités, une conférence de presse sur la crise au Nord. Celle-ci était animée par le Maire de la Commune IV, Moussa Mara. Il avait à ses côtés l’historien Salam Ould El Hadj et le gestionnaire du patrimoine mondial de Tombouctou, Aliou Ould Sidi

Après avoir souhaité la bienvenue aux nombreux invités qui avaient répondu présents à la journée culturelle, le Président de l’association Ténéré Soft, Mahmoud Dicko, a déclaré que son association avait été créée en juillet 2010 et que c’est à cause de la crise au Nord qu’elle s’est transportée à Bamako.

Moussa Mara a aussitôt tenu à encourager cette jeune association pour son initiative. Il a ensuite déclaré que la crise au Nord est un problème majeur pour notre pays. L’historien Salam Ould El Hadj a, pour sa part, posé la question de savoir ce que nous devions faire pour régler une fois pour toute cette récurrente crise au Nord du Mali. Il a ensuite indiqué que Tombouctou était une vieille ville, qui abrite trois mosquées et seize mausolées, avant de s’offusquer de leur profanation par les islamistes.

Aliou Ould Sidi a, quant à lui, déclaré que la pluralité des ethnies faisait la beauté du Mali. Il s’est demandé pourquoi les islamistes s’étaient attaqués aux mausolées et comment se il était possible que des individus de cet acabit s’attaquent au patrimoine mondial? Au ministère de la Culture a-t-il conclu, nous attendons que les choses se calment pour la restauration des mausolées.

Moussa Mara a alors soutenu que le problème, aujourd’hui, c’est comment faire pour vivre en paix. Il a pointé du doigt la région de Kidal comme étant le foyer de toutes les rébellions qu’a connues le Mali. «Nous devons questionner les véritables raisons pour lesquelles ces gens sont devenus des rebelles». Il a affirmé que le problème de fond était le développement, la charia n’étant qu’un effet de mode, car, selon lui, on connaît le parcours de tous ceux qui la demandent.

Moussa Mara a ensuite fait remarquer que ceux qui se rebellent toujours ont été paradoxalement les plus choyés, ceux-là même qui ont reçu le plus de cadeaux. C’est toujours le même groupe de personnes qui veulent toujours continuer à en bénéficier. Cet état de choses, Moussa Mara l’attribue au fait que les quatre députés de Kidal sont issus d’une même communauté. Pour lui, on a placé toute une région entre les mains d’un groupe ethnique. Mais la présente rébellion, a-t-il poursuivi, est une foire, où l’on retrouve AQMI, présente sur notre territoire depuis 1999 et qu’on a laissé faire, des petits profiteurs maliens, qui se sont retrouvés acteurs, des trafiquants de tous acabits, encouragés par l’Etat malien et, à l’extérieur, des voisins qui attisent la crise.

Par rapport à la situation qui prévaut actuellement au Nord du pays, Moussa Mara, pour conclure, dira: «le Mali ne fera pas l’économie de la guerre, encore moins l’économie du dialogue. Les deux se feront ensemble». Et le maire de la Commune IV d’avertir: «il ne faut plus que nous négocions avec le couteau sous la gorge. Ce serait synonyme de creuser le lit d’une autre rébellion».

Parmi les activités qui ont meublé la journée culturelle, il y avait une séance de don de sang et une soirée culturelle au cours de laquelle l’association a procédé à une levée de fonds au profit des populations du Nord.

Pierre Fo’o Medjo

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