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Santé publique : Le virus Ebola revient avec plus de 600 morts
Publié le vendredi 1 aout 2014  |  L’Indicateur Renouveau




Un virus Ebola est un virus appartenant à la famille des Filoviridae. Son nom provient du nom d’une rivière passant près du premier foyer de contamination. Le virus est responsable de la fièvre hémorragique Ebola, une maladie foudroyante qui s’attaque à l’humain et aux autres primates, principalement transmise par la chauve-souris. Le virus Ebola est en train de faire des ravages dont on estime le nombre de morts à 600 personnes. Le Mali est encore épargné par cette pandémie.
C’est à l’hôpital de la ville de Yambuku, en République démocratique du Congo que fut identifié pour la première fois le virus, lors d’une épidémie qui débuta le ler septembre1976.
La période d’incubation du virus Ebola varie de 2 à 21 jours. Une semaine après le début des symptômes, les virions envahissent le sang et les cellules de la personne infectée. Les cellules les plus concernées sont les monocytes, les macrophages et les cellules dendritiques. La progression de la maladie entraîne généralement la désagrégation des organes vitaux, en particulier les reins et le foie. Ceci provoque des hémorragies internes importantes. La mort survient, peu de temps après, par choc cardio-respiratoire.
Modes de transmission
La transmission par contact direct avec les liquides organiques (sang, sperme, excrétions, salive) d’une personne infectée est la plus considérable de toutes. Les risques de propagation chez le personnel hospitalier sont très élevés, particulièrement si la stérilisation du matériel n’est pas assurée. Dans les zones endémiques, des manques en matière d’hygiène et de sécurité ont causé la mort de plusieurs médecins et infirmiers lors d’épidémies et favorisent les contaminations nosocomiales.
La transmission du virus peut aussi s’effectuer par contacts étroits du malade avec ses proches. On entend par contacts étroits des contacts directs avec les liquides organiques d’une personne infectée, qu’elle soit vivante ou décédée. Les rituels funéraires de certaines populations d’Afrique centrale, consistant à laver le corps, puis à se rincer les mains dans une bassine commune, ont souvent favorisé la propagation du virus à travers la famille et les amis du défunt.
Des cas de transmission par le sperme se sont déjà produits jusqu’à sept semaines après la guérison clinique du malade. La transmission peut se produire chez des personnes ayant manipulé des primates infectés par le virus, morts ou vivants. Sous des conditions expérimentales, le virus arrive également à se propager par des gouttelettes ou des particules aérosol.
Symptômes
La fièvre hémorragique Ebola se caractérise par une soudaine montée de fièvre accompagnée d’asthénie, de myalgie, de céphalées ainsi que de maux de gorge. Débutent ensuite les diarrhées, les vomissements, les éruptions cutanées et l’insuffisance rénale et hépatique. Des hémorragies internes et externes surviennent ensuite, suivies du décès par choc cardio-respiratoire dans 50 à 90 % des cas. La durée d’incubation (le temps écoulé entre l’infection et l’apparition des symptômes) varie de 2 à 21 jours, mais elle est dans la plupart des cas de 4 à 9 jours.
Traitement
Il n’existe aucun traitement curatif et l’évolution est fatale dans 60 % à 90 % des cas. Un vaccin vivant atténué expérimental donne des résultats encourageants chez le singe. Il a été administré en mars 2009 à une chercheuse travaillant sur le virus, après une possible contamination accidentelle. L’évolution en a été favorable.
Précautions
L’abattage des animaux infectés en utilisant des gants et un masque, avec une surveillance rigoureuse de l’enterrement ou de l’incinération des carcasses, peut s’avérer nécessaire pour réduire le risque de transmission de l’animal à l’homme. La restriction ou l’interdiction du déplacement des animaux à partir des élevages infectés vers d’autres zones peut réduire la propagation de la maladie. Les produits (sang et viande) doivent être cuits soigneusement avant d’être consommés.
Zéro cas au Mali
Malgré cette recrudescence de l’épidémie, notre pays est encore épargné de cette pandémie qui a pris naissance en Guinée-Conakry en 2013, un pays voisin qui partage une importance frontière avec le nôtre.
Cet exploit dénote de la vigilance des autorités sanitaires qui ont déployé d’énormes moyens pour doter les postes frontaliers de dispositifs pour détecter les cas suspects de virus Ebola. Une stratégie de protection efficace dont ce félicite le gouvernement malien.
La vigilance doit être renforcée après que la maladie ait fait plus de 600 morts sur le continent et particulièrement dans la sous-région. Le Nigeria est aussi rentré dans la danse après la Guinée, la Côte d’Ivoire…
Ousmane Daou
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