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Nomination de femmes aux postes de décisions : Mauvaise promotion
Publié le lundi 4 aout 2014  |  Le Pouce




Lors de sa session ordinaire du mercredi 30 juillet 2014 et sous la présidence du Président de la République SEM Ibrahim Boubacar Keita, le Conseil des Ministres a, sur présentation du ministre de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, adopté un projet de loi instituant des mesures pour promouvoir le genre dans l’accès aux fonctions nominatives et électives. De quoi relancer le débat.

En 2013, Journée panafricaine des femmes au CICB consacrée à l’engagement des femmes pour la construction du Mali.
S.A (photo archive)
Favoriser l’accès des femmes à des postes nominatifs et électifs. C’est cela que l’ex président Amadou Toumani Touré, appelait la « discrimination positive » à l’égard des femmes. L’accès des femmes à des postes nominatifs ou électifs, est devenu un débat politique. Certains partis politiques, à l’occasion d’élections, vont jusqu’à proposer des quotas de représentation, aux femmes. Le gouvernement, de son côté, ne cesse d’apporter son appui à la promotion de la femme, soutenu dans cet effort, par ses partenaires techniques et financiers. Pour tout dire, la femme est au centre de toutes les attentions. Même les plus exagérées.

Les nouvelles mesures, proposées par le gouvernement du Premier ministre Moussa Mara, ne vont pas manquer d’alimenter, le débat. Faisons-nous trop pour la femme ? Où faisons-nous peu ?

La femme malienne serait-elle aussi sous- représentée au niveau des instances de prise de décisions ? L’évolution du parcours de la femme malienne, de l’avènement de la démocratie à nos jours, est fulgurante. En effet, il y a eues plus de femmes au niveau des instances de prise de décision qu’avant. Que ça soit au niveau de l’Assemblée nationale ; du gouvernement ou au niveau d’autres institutions publiques ou privées. Rappelons que le poste de premier ministre a même été occupé par une femme Mariam Kaïdama Cissé. Mieux, au niveau des services de recrutement, mention spéciale est faite aux femmes. Genre : « candidature féminine à encourager ».

Que les femmes exigent, aujourd’hui, que le gouvernement prenne une décision favorisant leur promotion ou que cette décision gouvernementale soit soumise à l’appréciation des députés, cela relève de l’exagération. La constitution reconnaît que « Que tous les Maliens sont égaux en droits et en devoirs ». Peut-il exister, dès lors, une discrimination positive à l’égard des femmes ? Et comment une telle mesure pourrait-elle passer en force de loi ? Seule la compétence devrait prévaloir et non le sexe. D’ailleurs, si une telle faveur venait à être instituée, ce serait un recul du combat parité homme/femme qui voudrait qu’on ne puisse pas regarder le sexe avant de recruter. Autant les hommes se battent pour être nommés ou élus, autant les femmes doivent mouiller le maillot pour se faire élire. Et non user de leurs charmes pour arriver à leurs fins.

C’est cela aussi l’équité ; la démocratie. Et si la femme malienne attend se faire respecter, elle doit se faire, elle-même, une place au soleil. Aux côtés des hommes et à la seule sueur de son corps. Loin de nous un esprit de misogyne. A quand donc le quota à nos jeunes enfants diplômes chômeurs dont les places sont occupées par des retraités au su et au vu des lus hautes autorités. Le combat qui vaille c’est quel quota accordé aux jeunes et comment s’armer de courage pour sortir ses retraités des effectifs.

Tiémoko Traoré
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