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Energie : L’alternative biocarburant
Publié le mardi 5 aout 2014  |  L’Essor
Ministre
© aBamako.com par mouhamar
Ministre malien
Photo: Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, M. Frankaly KEITA




L’unité de production de bioéthanol dont la première pierre a été posée à Sikasso et la centrale de bio-carburation inaugurée à Foh constituent une solution au triple plan économique, social et environnemental.

Quelque soit sa forme ou sa source, l’énergie reste toujours le facteur indispensable à tout processus de développement. Cette indispensabilité fait que cette denrée se hisse, aujourd’hui plus que jamais, au premier rang des convoitises mondiales. Notre pays qui se situe à une étape charnière de son développement économique, se doit de valoriser ses immenses potentialités en énergies renouvelables, compte tenu de ses difficultés actuelles d’importation d’électricité et de produits pétroliers. L’énergie à base de biocarburant pourrait être une solution. Des expériences en la matière suscitent de grands espoirs à Sikasso où le ministre de l’Energie, Mamadou Frankaly Kéita, s’est rendu à la fin de la semaine dernière. Il était accompagné d’une forte délégation comprenant notamment le directeur national de l’Agence nationale de développement des bio-carburants (Anadeb), Hamata Ag Intafaye, de responsables des services techniques du département et de représentants des partenaires techniques.

Deux évènements majeurs ont marqué cette visite : la pose de la première pierre d’une unité de production de biocarburant (Sikanol) à Sikasso et l’inauguration d’une centrale de bio-carburation à Foh, une localité située à 60 km de la capitale du Kénédougou. Ces deux infrastructures sont l’œuvre d’un partenariat public-privé entre l’Anadeb, Eco Power Sahel, Sud Agri, EAD et Yirimex.

L’unité de production de biocarburant est détenue par les Entreprises Abdoulaye Diawara (EAD). En début de production, elle aura une capacité de 5000 litres/jour de bioéthanol et pourra évoluer vers une production accrue de plus de 100 000 litres/jour. Première en Afrique de l’ouest, elle permettra de récupérer de grandes quantités de fruits pourris – une de ses matières premières – dans les zones de production pour produire de l’énergie aux profits des communautés. A cet effet, Sikanol engendrera, entre autres, des revenus supplémentaires aux paysans et beaucoup d’emplois directs et indirects. Elle contribuera également à la diminution substantielle de la consommation du bois et du charbon de bois, donc à la sauvegarde du couvert végétal déjà très endommagé et permettra au promoteur de bénéficier du crédit carbone.

La mise en marche prochaine de cette distillerie sera bénéfique à plus d’un titre, en ce sens qu’elle constitue une solution au triple plan économique, social et environnemental, a souligné le ministre. Sa pertinence se justifie également en raison de la brochette d’acteurs qu’elle implique. En effet, il est prévu de développer des biocarburants à base de déchets végétaux solides, comme le manioc, la patate douce et aussi de faire la promotion de l’utilisation des biocarburants pour l’énergie domestique notamment les réchauds à gel d’éthanol. Cette tâche sera assurée par EAD de concert avec Eco Power Sahel. L’Anadeb, en plus des activités d’encadrement des paysans, assurera le suivi et se positionne comme facilitateur de référence. Un troisième opérateur, Yirimex sera le garant de la production et de l’approvisionnement en matières premières.

Quand à la centrale de biocarburation inaugurée par le ministre de l’Energie, elle est exploitée par Mohamed Diarra, promoteur de la société Sud Agri, un ressortissant du village de Foh, qui a introduit la culture du jatropha dans ce village. La centrale peut fonctionner soit avec de l’huile pure, soit avec du bio diésel ou encore le mélange des deux. Le système électrique que le gouvernement a ainsi décidé d’offrir à ce village comprend une centrale de bicarburation d’une puissance de 25 KW et un réseau de distribution. Le tout a coûté 242 millions de Fcfa, dont 67 millions pour la seule localité de Foh. En plus de l’éclairage public, les édifices communautaires et administratifs, le branchement de 30 à 40% de la population est envisagé.
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