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La MINUSMA renforce les capacités de la Garde Nationale malienne en maintien de l’ordre
Publié le jeudi 7 aout 2014  |  minusma
Festivités
© aBamako.com par mouhamar
Festivités marquant du 53è anniversaire de l’armée Malienne
Bamako, le 20 janvier 2014 sur la place de l`indépendance. Sous la Présidence de SEM Ibrahim Boubacar KEITA, President de la République du Mali, les compagnies militaires de l`armée malienne, du Serval et de la MINUSMA ont défilés ce matin, lors du 53è anniversaire de l’armée Malienne.




Le Centre d’Instruction de la Garde Nationale du Mali a accueilli, du 14 au 25 juillet 2014 à Bamako, une session de formation de 129 stagiaires dont 83 Gardes nationaux et 46 Policiers. Organisée par la Section Training de la Police de la MINUSMA, cette formation entre dans le cadre de la mise en œuvre pratique des dispositions du nouveau mandat de la MINUSMA, notamment celui d’accompagner les efforts nationaux visant à rebâtir le secteur de la sécurité au Mali.

Sa tenue découle des recommandations issues du Comité Conjoint de Travail Garde Nationale-Police MINUSMA. Une collaboration dont Akondé Gabin, coordinateur de la formation à l’UNPOL/MINUSMA, nous explique les contours.

« Le nouveau mandat nous demande beaucoup plus d’action donc il faut renforcer d’avantage les capacités opérationnelles des forces de sécurité maliennes. Cette série de formations que nous avons commencée rentre dans le cadre de la résolution 2164. Nous avons approché la Garde nationale pour coordonner les actions de formation, après l’expression de leurs besoins. Il y a une planification sur la période 2014-2015. C’est la première formation spécifique à la Garde nationale. Il faut noter que cette formation est spéciale en ce sens qu’on a formé deux unités de deux corps différents de la Police nationale et de la Garde nationale. »

Pour Elizé Jean Dao, de l’État-major de la Garde nationale du Mali, cette formation est bénéfique. « C’est une très bonne chose car tout ce qui touche au renforcement des capacités de nos hommes nous intéresse beaucoup. Nous savons que nous sommes un pays en situation de sortie de crise, nous sommes en déficit de capacité et d’infrastructures, nous croyons que la MINUSMA, à travers sa composante Police, est en mesure de nous aider, en mesure de mobiliser les moyens de formation nécessaire, de mettre à notre disposition des experts bien formés pour nous aider à relever le niveau de nos hommes et nous aider à relever le défis de la gestion des foules aujourd’hui. »

Deux semaines durant, les stagiaires ont approfondi leurs connaissances des techniques d’interpellation, des vagues de refoulement, de progressions, d’évacuation d’un bâtiment occupé, d’embarquement/débarquement, de contrôle de zone et d’encadrement des marches. La formation a aussi porté sur d’autres aspects tels que le respect des droits de l’homme dans le maintien de l’ordre, la question des violences basées sur le genre, ainsi que les risques encourus en présence d’explosifs.

Ces nouvelles techniques permettront sans nul doute aux 129 stagiaires d’exercer avec plus d’efficacité et de professionnalisme leurs missions. Pour le stagiaire Sergent Cheick Amala Kanté, cette formation est venue combler un vide. « Nous avons appris beaucoup de chose en matière de maintien de l’ordre. Il y avait beaucoup de choses que nous ignorions vraiment, avec l’arrivée de la MINUSMA, nous avons appris certaines choses. Nous connaissions certaines choses mais avec l’arrivée de la MINUSMA, de la formation, on a vu comment évolué en groupe ou en binôme par exemple.»

Un avis partagé par le Capitaine Biné Sissoko, chef du bureau social à l’État-major de la Garde nationale du Mali.

« Depuis l’arrivée de la MINUSMA, cette expérience est bien pour nous. Nous sommes en train de renforcer nos capacités. Et la MINUSMA est là pour nous appuyer. Le message que je veux leur lancer est de continuer à nous aider à travers ces formations. »

La satisfaction est aussi présente du côté des formateurs maliens. Les Sergent Philippe Diarra et Cheick Ibrahima Camara, formateurs assistants sont particulièrement fiers de leurs stagiaires.

« Je pense réellement que depuis le 14 juillet, tout s’est très bien déroulé. Nous avons fait de notre mieux, donné le meilleur de nous-même, comme on l’a vu à travers l’exercice de restitution. C’est quelque chose de très encourageant. On espère également qu’ils feront bon usage des outils que nous venons de mettre à leur disposition. Je pense que ça ira et que les foules au Mali ne seront plus jamais gérées de façon dictatoriale.

Aujourd’hui c’était la gestion démocratique de la foule et on espère que sur le terrain, ils vont mettre en pratique ces choses-là. »
Les nouvelles techniques apprises lors de la formation sont conformes aux exigences des droits de l’homme, une dimension fondamentale dans le contexte délicat du Mali. Pour Patrick Alain Londji Mpoyi, formateur de l’UNPOL/MINUSMA, il s’agit avant tout « d’humaniser » un peu plus le maintien de l’ordre.

« La police doit tenir compte de cette dimension dans le respect stricte des droits humains et le maintien de l’ordre actuel prend en compte cette dimension qui est non négligeable et nous avons particulièrement mis l’accent sur là-dessus pour qu’ils sachent qu’en face d’eux ce n’est pas un ennemi, c’est un citoyen […] donc ce n’est pas un ennemi à maltraiter […] il faut le traiter avec dignité. »

Pour clore la formation, des certificats ont été remis aux stagiaires au cours d’une cérémonie, en présence des autorités de la Police de la MINUSMA, de la Police et de la Garde nationale mais également de la Mission de formation de l’Union Européenne au Mali (EUTM).
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