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EDITORIAL, Progression des islamistes : ça suffit comme ça, il faut agir!
Publié le lundi 3 septembre 2012  |  Info Matin


Les
© AFP
Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam)


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Tandis que la ferveur se fait berçante sur les appétits politiciens à Bamako après un partage léonin de la tarte du gouvernement d’union nationale, au Nord, les périls et le calvaire quotidien des populations vont crescendo.

En effet, aux abus, vexations et humiliations divers des occupants au nom de l’application de leur Charia, il faut ajouter le choléra et le spectre de la famine malgré les subsides « envoyés » et, par-dessus tout, la reprise des hostilités sur le terrain avec l’occupation samedi de la localité de Douentza. Où est l’État malien ? Bien entendu, il est bien entendu scandalisé, mais aussi dépassé par les événements, blasé qu’il est par la non-assistance et les promesses saisonnières si ce n’est simplement les obstructions de la Communauté internationale, notamment la CEDEAO. Un syndicat des chefs d’État qui s’est imposé dans la crise malienne sans en avoir les prérogatives, mais surtout la stratégie et les moyens de la solution de sortie de crise.

Faudrait-il toujours compter sur la CEDEAO pour nous en sortir ? Loin d’avoir pu et su anticiper à travers ses mécanismes de prévention et de gestion de crises, l’organisation sous régionale s’est embourbée dans une guerre en sourdine de leadership en son sein pour régenter à qui mieux-mieux et asseoir une tutelle sur notre pays. Ses contorsions et ses atermoiements en ce qui concerne la reconnaissance ou non de la Junte ; le retour à l’ordre constitutionnel à travers l’intérim ou transition ; le déploiement de sa force au Sud pour sécuriser la Transition ou reconquérir le Nord ; le blocage des armes de l’armée… non seulement la disqualifient totalement à vouloir et pouvoir encore jouer efficacement un rôle de première plan dans la crise, mais nous aura coûté un sacré temps. En tout cas, désormais, les Maliens savent, depuis la formation du gouvernement d’union nationale, qu’ils peuvent, entre eux, convenir de quelque chose et avancer.

En effet, le Mali ne peut et ne doit, sans renoncer, rester dans la passivité ou dans l’expectative au regard de la conjonction de mauvaises nouvelles provenant du Nord: la multiplication des abus, des vexations et des humiliations perpétrés par les islamistes, le risque de sanctuarisation des groupes armés qui campent chacun sur ses positions (à qui une indépendance; à qui l’application d’une charia dénoncée et condamnée; l’une et l’autre rejetées par l’ensemble de la Communauté internationale) ; le spectre de l’épidémie du choléra et de la famine ; et l’annexion de la base d’entraînement de Ganda Izo à Douentza…

En effet, il nous faut avancer, il nous faut agir ; avec ou sans l’aide des autres, mais plus certainement sans l’aide des autres. Parce que les autres sont aujourd’hui plus préoccupés eux-mêmes à éteindre le feu à leur propre case, nous devons nous armer de dignité et de courage pour affronter la réalité. Parce que autant dure ainsi la situation (la nôtre et celle de nos voisins), autant elle se complique, s’enchevêtre. Or, plus que nos voisins, c’est nous qui avons plus à faire et plus urgent à oser pour soulager le calvaire de nos populations et recouvrer l’honneur bafouillé de notre Nation.

En tout cas, l’annexion de la base de Ganda-Izo doit être comprise sinon comme une cinglante claque, en tout cas comme un signal fort, sérieux et crédible envoyé par les occupants de même qu’un avertissement sans frais au gouvernement du Dr Cheick Modibo Diarra que ceux qui sont là chez nous au Nord sont non seulement à leur aise mais aussi entendent y rester et imposer leur loi. Et que ce n’est sûrement pas de conciliabules autour d’une théière ou d’un méchoui que la partie se jouera. Et qu’à force d’attentisme, de mollesse et de passivité (un peu comme celle dont ATT s’est rendu coupable à leur égard) ; l’appétit venant en mangeant, demain, ils pourraient tout aussi facilement s’attaquer à Korientzé, après demain à Mopti… jusqu’où vont-ils s’arrêter ? Quand faut-il les arrêter ?
Messieurs, le temps de l’audace et de l’action a sonné. Il faut oser, il faut agir, il faut avancer… L’inaction dans notre situation, sans être expert en la matière, est mortelle. Face à la multiplication des abus et au toupet singulier des occupants, il faut du courage et de l’audace pour briser le cercle infernal du discrédit et du déshonneur qui frappe notre peuple, notre armée et notre gouvernement. En ne faisant rien pour récupérer Douentza, on scelle le sort de la Nation.

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