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Poste de chef de l’opposition : La guerre de positionnement commence !
Publié le vendredi 8 aout 2014  |  Le Tjikan
Politique:
© aBamako.com par mouhamar
Politique: Une délégation du Parti FARE rencontre l`URD
Bamako, le 16 avril 2014 au siège de l`URD.Le secrétariat exécutif national du parti FARE avec à sa tête son président Modibo Sidibé a été reçu ce mercredi par le bureau politique de l`URD avec en sa tête Soumaïla Cissé, à son siège à Badalabougou.




Pendant que les choses avancent concernant le statut de l’opposition, un autre problème et pas des moindres se pointe à l’horizon : le choix du chef de file de l’opposition. Un poste que lorgneraient plusieurs hommes politiques se réclamant de l‘opposition dont les plus en vue sont Soumaila Cissé, candidat malheureux de l’URD à la présidentielle, Modibo Sidibé candidat FARE et Tiebilé Dramé du PARENA. Même si le document soumis à la classe politique favorise Soumaila Cissé, des empoignades ne sont pas à exclure entre ces hommes politiques se réclament tous de l’opposition, surtout en raison des avantages qui seront liés à ce poste.
L’actuel gouvernement du Mali ambitionne de permettre à l’opposition de se mouvoir et de jouer pleinement son rôle dans la démocratie malienne.
Toute chose que l’actuel Premier ministre, Moussa Mara a évoquée dans sa Déclaration de Politique Générale devant l’Assemblée Nationale.
Il avait promis devant les élus de la nation que le statut de l’opposition fera l’objet d’un examen minutieux. Et c’est ce qui se passe actuellement car, le ministre de l’Intérieur et de la Sécurité, Général Sada Samaké et ses collaborateurs ont longtemps échangé là-dessus avec la classe politique pour prendre en compte ses préoccupations.
Le statut de l’opposition, depuis l’accession d’IBK au pouvoir, fut l’une des premières doléances formulées par l’opposition, pour dit-elle, lui permettre de jouer pleinement son rôle.
De ce statut qui a été soumis à l’examen de la classe politique et qui fait l’objet d’un projet de loi portant statut de l’opposition, il ressort que l’opposition politique sera assurée par tout parti politique ou regroupement de partis politiques représenté ou non à l’Assemblé nationale, qui ne participe pas à la formation du gouvernement ou ne soutient pas l’action gouvernementale.
Il y est indiqué que l’opposition est un élément fondamental de la démocratie pluraliste, faisant qu’elle est politiquement reconnue et protégée juridiquement avec des droits et devoirs. Il s’agit, entre autres, de la reconnaissance à tout parti politique ou regroupement de partis politiques le droit d‘appartenir à l’opposition politique.
Ainsi, tout parti faisant partie de l’opposition qui soutiendrait l’action gouvernementale ou même participerait à la formation du gouvernement perdra son statut de parti de l’opposition.
D’autres droits de l’opposition sont ceux de s’exprimer publiquement sur les medias d’Etat et privés dans le strict respect des lois et règlements en vigueur.
Mais par contre, l’opposition a le devoir de suivre l’action gouvernementale, de faire des critiques objectives et constructives. Mais aussi, elle est représentée par un porte-parole qui devient le chef de file de l’opposition.
Ce qui lui conférera des privilèges souverains, car ce dernier est désigné par consensus parmi les députés de l’opposition avant d’être investi au cours d’une séance solennelle à l’Assemblé nationale.
Il aura donc comme avantages le fait d’être assimilé au premier vice-président de l’Assemblée nationale, disposant, à titre exceptionnel d’un cabinet dont la composition, les avantages, les modalités d’organisation et de fonctionnement sont fixées par décret pris en conseil des ministères. Sans compter qu’il peut se voir confier des missions d’envergure nationale et internationale, faire partie des missions du président de la République lors de ses déplacements à l’étranger, être associé à ‘l’accueil des hôtes de marque du Mali. Le tout couronné par un rapport annuel qu’il devra adresser au président de la République sur l’application effective du statut de l’opposition politique.
Soumaila Cissé, un favori qui ne convainc pas !
Candidat malheureux à la présidentielle, arrivé deuxième au second tour, Soumaila Cissé s’est présenté aux élections législatives. Il est parmi les rares députés à être élu dès le premier tour dans sa circonscription électorale de Nianfunké.
Son parti, l’URD, à l’issue des élections présidentielle et législative devient la deuxième force politique de l’échiquier politique malien après le RPM avec 17 députés élus à l‘Assemblée nationale, regroupés à travers le groupe parlementaire, VRD (Vigilance Républicain et Démocratique ). Ce qui a, du coup, fait de Soumaila Cissé, le chef de file de l’opposition.
Ce n’est pas le cas chez ses prétendus concurrents au poste de chef de l’opposition politique.
D’abord Modibo Sidibé, candidat des FARE à l’élection présidentielle. Après cette élection, il ne s’est pas présenté aux législatives. Malgré tout, son parti s’en est sorti avec cinq députés avant qu’une crise interne ne l’éclabousse et fasse partir quatre d’entre eux. Et actuellement, le parti de l’ancien PM d’ATT ne dispose que d’un seul député à l’Assemblée nationale en la personne de l’honorable Bakary Woyo Doumbia, député élu à Bougouni.
Contrairement à Modibo Sidibé, Tièbilé Dramé qui, sous la transition était l’envoyé spécial du président de la transition lors des négociations qui ont permis la signature de l’accord préliminaire de Ouagadugou ( accord qui a permis l’organisations des élections présidentielle et législative) a préféré retirer sa candidature à la dernière minute.
Aussi, il ne s’est pas présenté aux élections législatives. Et son parti n’a eu qu’un seul député à l’issue des législatives.
Ce qui disqualifie d’office ces deux hommes politiques du poste de chef de l’opposition, car aucun d’être eux n’est député à l’Assemblée nationale comme Soumaila Cissé, dont le profil répond aux exigences du projet de loi sur le choix du chef de l’opposition.
Même si ceux-ci sont plus actifs sur le terrain de l’opposition : déclarations, tribunes dans la presse, publications, conférence-débats, déclarations dans la presse, les radios internationales….
Ainsi, malgré les critiques dont il fait l’objet (nonchalance, silence, inertie…), l’empoignade n’aura finalement pas lieu entre Soumaila Cissé et ses prétendus concurrents.
Une évidence qui se murmure au niveau des directions de ces partis, le clash avec Soumi-champion, pour intégrer le gouvernement d’union nationale. Si réellement il y’aura un gouvernement de ce genre.
G. Diarra
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