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Affaire Oumar Mariko : Son conseiller Marcel Ceccaldi, avocat de Kadhafi, Marie Le Pen, Laurent Gbagbo, Dadis Camara, Haya Sanogo, l’oncle du syrien Bachar Al assad…
Publié le mardi 12 aout 2014  |  Sentinelle
Accusations
© aBamako.com par Momo
Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration
Bamako, le 07 Aout 2014. Accusations d’assassinat, de tentative d’assassinat, de meurtre, de séquestration, les Avocats d’Oumar Mariko.




Il est considéré comme l’héritier de Jacques Vergès tant il a la réputation de défenseur des causes désespérées non sans pour autant marquer durablement son passage dans les pays concernés. Au même titre que le défunt Kadhafi, Marie Le Pen, Laurent Gbagbo, Dadis Camara, Amadou Haya Sanogo, l’oncle du Syrien Bachar Al Assad, entre autres, c’est sur lui que l’Honorable Oumar Mariko vient de jeter son dévolu parmi le pool d’avocats constitués.

Si l’on ne peut préjuger de l’issue du procès, le Monsieur Terrible du Barreau français vient d’ores et déjà de secouer le cocotier en évoquant les risques d’un grand déballage à l’issue d’un éventuel procès de ses clients. Faut-il le prendre au sérieux ?

C’est en Décembre 2013et suite au mandat d’arrêt N° 1858 /TPC – IV en date du 25 novembre 2013 émis par la procureure de la commune IV, Madame Berthé, que l’adjudant de police Siméon Keïta et le sergent de police, feu Siriman Fané ont été interpellés par le camp I de la gendarmerie. Le premier (Siméon Keïta) se réclamait secrétaire Général de la section syndicale de la police nationale (SPN) et le second, son adjoint.

Les griefs retenus contre eux sont : acte de terrorisme, coups et blessures volontaires, séquestration, détention d’armes de guerre, utilisation illégale d’armes à feu dans le domaine universitaire. L’honorable Mariko, jusqu’à ce stade des enquêtes, n’est nullement concerné.

Mais seulement voilà : au mois d’Avril 2012, un policier répondant au nom de Diallo dit Jet Lee a délibéré ouvert le feu sur des étudiants et fait deux morts dont une fille et un garçon.

Interpellé par la procureure de la commune IV, Madame Berthé, le tireur avoua, avoir reçu ordre de l’adjudant Siméon Keïta et d’Oumar Mariko. Simples dénonciations ou actes de calomnie ? D’autres témoignages recueillis par le juge instructeurs feront, hélas, état des cas d’enlèvements et de séquestrations toujours sur ordre présumé d’Oumar Mariko, Siméon Keïta et de feu Siriman Fané. Ces témoignages seront suivis de la plainte du secrétaire Général de l’AEEM.

C’est justement pour cette raison que la justice sollicita la levée de l’immunité du député Oumar Mariko. Siméon Keïta et feu Siriman Fané furent arrêtés et respectivement écroués à la prison de Koulikoro et Dioïla. Quant à Oumar Mariko, il fut retenu quelques jours, puis relâché. Les deux policiers connaîtront le même sort 03 mois plus tard. Ils furent remis en liberté.

Mais hélas, Siriman Fané ne survit pas. Quant à Siméon Keïta, il est toujours au camp I de la Gendarmerie en attendant son jugement. L’affaire fut momentanément classée, le temps des scrutins présidentiels et législatifs à l’issue desquels, l’élu de Kolondiéba décida de soutenir l’actuel président de la République tout comme l’avait fait la junte militaire qu’il a soutenue.

Dans la même dynamique, et cette fois-ci, à propos de l’affaire portant disparition des «bérets-rouges», le juge Yaya Karambé, pour sa part, ordonna une interdiction de voyage à tous les officiers membres du CNRDRE. Certainement motivés par cette décision au regard de l’enquête judiciaire concernant M. Mariko et de l’interdiction d’accès du territoire américain le frappant, que les autres consulats et ambassades occidentaux lui ont refusé le fameux Sésame.

Chantage, tentative d’intimidation, menace à l’endroit du régime en place ? En promettant de grands déballages à l’issue d’un éventuel procès, le conseil de l’accusé tente visiblement d’influencer, voire de stopper la procédure contre son client. Ce, étant entendu que les tenants de l’actuel pouvoir, déjà durement éprouvés par de nombreuses et scabreuses affaires et plusieurs fois soupçonnés d’accointance avec les ex-putschistes, n’auront aucunement besoin d’en rajouter à leurs déboires ! Vue sous ce prisme, la manœuvre risque bien de porter.

Mais c’est sans compter sur la forte pression des organisations de défense des droits de l’Homme, lesquelles, déjà constituées partie civile dans tous les dossiers relatifs aux crimes survenus dans le pays de 2012 à nos jours, n’écartent aucune éventualité pour arriver à leurs fins. En clair, quand bien même, par crainte d’être éclaboussé par de probables révélations, le régime en place parvenait à éteindre l’action, ces organisations saisiront les juridictions internationales compétentes. Et les marges de manœuvre de Bamako seront fortement réduites à ce stade.

En clair, les perspectives ne s’annoncent pas favorables pour Me Ceccaldi lequel, à l’image de feu Jacques Vergès a rarement gagné un procès non sans conférer aux affaires, une dimension retentissante. Preuve de sa réputation d’excellent avocat, Me Ceccaldi a été sollicité par le défunt Kadhafi, Marie Le Pen, Laurent Gbagbo, Dadis Camara, Amadou Haya Sanogo, l’oncle du Syrien Bachar Al Assad, etc. Mais l’issue de toutes ces affaires demeure encore incertaine.
B.S. Diarra
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