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L’instruction relative a » l’affaire des 21 bérets rouges » disparus étant maintenant bouclée : Le général Amadou Haya Sanogo et ses co-accusés bientôt devant la Cour d’assises
Publié le vendredi 15 aout 2014  |  L’Indépendant




Selon des sources concordantes, l’instruction relative à l’affaire des 21 bérets rouges tués, lors du contrecoup d’Etat du 30 septembre 2013, étant maintenant bouclée, le capitaine-général Amadou Haya Sanogo sera bientôt assigné devant la Cour d’assises. En effet, dans ledit dossier, le chef de l’ex-junte putschiste a été inculpé de » meurtres et assassinats, complicité de meurtres et assassinats », le 27 novembre 2013, par le juge Yaya Karembé et placé sous mandat de dépôt. Après une brève période de détention à l’Ecole de gendarmerie de Faladié, le suspect a été transféré en mars dernier à Sélingué, en attendant son procès dont il ne reste plus maintenant qu’à fixer la date et le lieu.

On se rappelle que le juge d’instruction, Yaya Karembé, en charge de l’instruction judiciaire dans l’affaire » des bérets rouges disparus » avait procédé, dans la nuit du 3 au 4 décembre 2013, à l’exhumation de 21 corps dans le village de Diago, non loin de Kati. Suite à des expertises menées aux Etats-Unis, ces corps viennent d’être identifiés comme correspondant aux 21 bérets rouges disparus dans la nuit du 30 avril au 1er mai 2012 à la suite de ce qu’on a appelé la tentative de contre-coup d’Etat censé mettre fin au pouvoir du capitaine d’alors Amadou Haya Sanogo.
D’autres corps de militaires avaient ensuite été découverts sur la route de Ségou, dans les environs de Kati et dans une fosse commune au cimetière de Hamdallaye. Suite à la découverte du cadavre du colonel Youssouf Traoré, ex-chef des opérations spéciales de l’ex-CNRDRE, au fond d’un puits, le 1er mars dernier à Kati Malibougou, le capitaine-général avait été fortement suspecté dans l’exécution de cet officier qui était tombé en disgrâce.

Plusieurs autres membres de l’ex-junte avaient été inculpés de » complicité d’assassinat » et écroués dans le cadre de » l’affaire des bérets rouges » qui tend vers son épilogue depuis la fin de l’instruction au niveau du juge Yaya Karembé. Parmi ces personnes qui seront appelées à la barre aux côtés du capitaine-général Amadou Haya Sanogo, figurent l’ex-numéro 2 de l’ex-CNRDRE, le capitaine Amadou Konaré, en détention à Markala, l’ex-chef de la sécurité personnelle de Sanogo, le colonel Blonkoro Samaké.
A ceux-ci, il faut ajouter l’ancien ministre de la Défense et ex-chef d’Etat-major particulier du président de la République, le général Yamoussa Camara, l’ancien Directeur général de la Sécurité d’Etat, le général Sidy Alhassane Touré, le capitaine Issa Tangara, un proche de Sanogo et le lieutenant Tahirou Mariko. L’Adjudant chef Seyba Diarra, l’Adjudant Fousseyni Diarra constituaient le peloton d’exécution. Le fait que le dossier des bérets rouges soit bouclé est une bonne nouvelle pour les familles des victimes dont la lutte pour la manifestation de la vérité n’est désormais plus loin d’aboutir. En effet, selon des sources concordantes, ledit dossier se trouve présentement en règlement chez le procureur et va être certainement envoyé dans les jours à venir devant la Chambre d’accusation qui prendra un arrêt de renvoi aux assises.

Selon notre source, cela n’a rien à voir avec une éventuelle procédure de la CPI (Cour pénale internationale) contre le capitaine-général Amadou Haya Sanogo sur d’autres faits. Notre pays ayant saisi la CPI en juillet 2012, cette cour peut, de ce fait, se saisir de tous les dossiers sur les crimes graves commis au Mali. C’est dire qu’une éventuelle inculpation du chef de l’ex-CNRDRE par la Cour pénale internationale n’est donc pas à exclure. Au cas, où celle-ci ne sera pas satisfaite du verdict de la Cour d’assises.
Mamadou FOFANA
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