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Moustapha Ben Barka, ministre de l’industrie et de la promotion des investissements ; «Les américains se sont montrés très ouverts à l’idée d’un Second Compact dans le cadre du MCC.. .»
Publié le vendredi 15 aout 2014  |  Nouvelle Libération
Gouvernement
© aBamako.com par Mousnabi
Gouvernement / Mr Moustapha BEN BARKA, Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, chargé de la Promotion des Investissements et de l’Initiative Privée
Lundi 06 janvier 2014. Bamako, le Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, chargé de la Promotion des Investissements et de l’Initiative Privée; Moustapha Ben BARKA à son bureau.




Le ministre de la Promotion malien des industries et de la promotion des investissements était à Washington (en compagnie du chef de l’Etat et d’autres membres du gouvernement) au premier sommet US-Afrique. Lors de son séjour, il a rencontré des investisseurs, discuté de nouveaux projets et travaillé au retour d’autres investisseurs. Dans l’entretien qu’il nous a accordé, il revient sur ce voyage fructueux pour le pays en termes de résultats.

Nouvelle Libération : La rencontre US-Afrique à laquelle vous venez de participer était en partie axé sur les investissements, comment l’avez vous préparé, quel est le bilan que vous tirez ?

Moustapha Ben Barka : Effectivement le Sommet EtatsUnis-Afrique comportait une dimension économique puis que le thème majeur du Forum économique était « Doing Business in Africa », c’est-à-dire «faire des affaires en Afrique».

Tous les économistes s’accordent pour dire que l’Afrique est le continent d’avenir qui tirera la croissance économique mondiale. Notre continent possède d’immenses richesses en ressource naturelles, un taux de croissance supérieur au taux mondial, une population jeune en pleine croissance et d’énormes opportunités d’investissements dans divers secteurs (infrastructures, agriculture, industrie, santé, éducation). Notons que la population africaine d’ici 2050 pourraitêtre la plus nombreuse sur notre planète.

Les entreprises américaines prennent de plus en plus en compte le potentiel du continent africain, dont le taux de croissance attendu est de 5,4% en 2014.

Dans cette perspective, le Ministère de l’Industrie et de la Promotion des Investissements a établi une matrice de projets prioritaires pour le Gouvernement de la République du Mali, à l’attention des potentiels investisseurs américains.

A l’issue des différentes rencontres, nous notons que les projets d’aménagement d’une zone franche dans la zone aéroportuaire de Bamako, la construction des dépôts d’hydrocarbures pour constituer un stock national de sécurité sur toute l’étendue du territoire et le prolongement du pipeline de Ferkessédougou vers Sikasso, ont retenu l’attention de grandes sociétés privées américaines.

Pour finir, sous la conduite du Président de la République du Mali, une réunion a eu lieu avec les plus hauts responsables du MCC (Millenium Challenge Corporation). Elle avait pour but de trouver les voies et moyens en vue de renforcer la coopération économique avec les Etats-Unis dans le cadre d’un second Compact. La réunion fut fort productive puisque les Américains se sont montrés très ouverts à l’idée d’un Second Compact et aux grandes difficultés économiques, politiques et sécuritaires que traverse notre pays.

Il convient de noter que l’obtention d’un Second Compact est un processus de longue haleine qui nécessitera de franchir un certain nombre d’étapes pour aboutir à la signature d’un nouvel accord de don. Toutefois, le Président de la République et l’ensemble de sa délégation sont ressortis très optimistes de cette rencontre.

N.L : Avec la crise, on sait que les investisseurs étaient partis du pays. Qu’en est-il aujourd’hui ? Et quell est votrepolitique en matière de retour des investisseurs et des investissements?
MBB : Il convient surtout de dire que la crise politico-sécuritaire de 2012 a eu pour principal effet la rupture de la coopération avec la plupart des bailleurs de fonds du Mali. Ainsi, de facto, lorsque le risque politique d’un pays augmente, cela a comme conséquence un ralentissement dans les investissements (nationaux et étrangers), les creations d’entreprises et d’emplois.

Fort heureusement, le Mali, d’une part, est de retour à l’ordre constitutionnel avec l’élection de SEM Ibrahim Boubacar Keita comme Président de la République du Mali depuis septembre 2013, et d’autre part a renoué avec la Démocratie avec la mise en place d’une Assemblée Nationale en Février 2014. Aujourd’hui, le Gouvernement de la République entreprend des efforts colossaux pour engager des négociations inclusives avec les groups armés afin d’aboutir à une Paix définitive pour le bonheur et le plus grand intérêt de l’ensemble des Maliens et des pays frères de la Sous Région.

Plus concrètement, le département de l’Industrie et de la Promotion des Investissements a entrepris depuis le mois de Septembre 2013 des actions fortes et concrètes pour rassurer les investisseurs aussi bien nationaux qu’étrangers. En effet, nous avons place l’avènement d’un secteur privé fort au cœur de notre stratégie par la conduite de réformes pour améliorer non seulement le cadre mais surtout la pratique des affaires au Mali. Or, il est reconnu aujourd’hui des partenaires comme la Banque Mondiale que réformer le cadre des affaires est un excellent vecteur de croissance par l’avènement d’un secteur privé fort et créateur de richesses et d’emplois.

Ajoutons aussi que notre département a entrepris des campagnes d’information et de sensibilisation sur la situation réelle au Mali (le Sud-est stable, les difficultés sont surtout au Nord), les innombrables facilities accordées aux investisseurs, les immenses potentialités du pays dans plusieurs secteurs (agriculture, élevage, mines, tourisme,etc.) et surtout les perspectives de croissance avérées et supérieures au niveau mondial. Toutes choses qui conferment que le Mali est réellement une terre d’investissement.

NL : On parle – pour ce qui concerne le Mali- lui-même – de crise avec les Institutions de Bretton-Woods ; Ce qui peut forcément jouer sur les investissements et donc votre secteur. Qu’avez-vous à dire par rapport à cela, où en sommes-nous avec ces partenaires ? Et sur les sujets qui les fâchent (avec le recul), à savoir l’achat du Boeing présidentiel et celui d’équipements militaires ?
MBB : A mon avis, il n’est pas judicieux de parler de crise avec les Institutions de Bretton-Woods jusqu’à présent. En effet, les deux parties discutent ensemble, collaborent et trouvent des solutions pour tourney rcette page d’incompréhension. Le Mali et le FMI sont d’accord pour confier au Vérificateur Général le soin de passer en revue l’ensemble du processus d’acquisition de l’avion présidentiel et des équipements militaires, conformément aux textes de la République du Mali et de relever les manquements s’il y en a eu. Ainsi de mon point de vue, il ne faut pas aller dans la polémique avant d’avoir l’information juste qui découlera de cette investigation.

Pour finir, je souhaiterai aussi attirervotre attention sur le fait que l’ensemble des partenaires énoncés (BanqueMondiale, SFI, FMI), ont encore leurs représentations à Bamako et travaillent à la mise en œuvre de leurs projets.
Par conséquent, il est prématuré pour moi de parler de crise lorsqu’il y a un retard dans des décaissements. Souvenez vous que la République de la Grèce, certes pour d’autres raisons, a aussi connu des retards de décaissement des sommes promises par ses partenaires.
Je reste rassuré que les choses rentreront dans l’ordre d’ici le début de l’automne prochain.

Propos recueillis par Madou Kané
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