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Prochaines Elections Au Mali : La Question Du Fichier Demeure Entière
Publié le mercredi 5 septembre 2012  |  Les Echos


Rencontre
© aBamako.com par as
Rencontre du ministre de l`Administration Territoriale Moussa Sinko Coulibaly avec la classe politique sur le RAVEC.
Lundi 3 aout 2012. Bamako. Gouvernorat du District de Bamako. Etaient également présents le ministre délégué chargé de la Decentralisation, Demba Traore; le gouverneur du district Souleymane Diabate, président de la CENI et le délégué général adjoint aux élections, Alou Sylla.


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La classe politique et le ministère de l'Administration territoriale et de la Décentralisation ne sont pas encore tombés sur le type de fichier qui servira aux prochaines élections. Fichier biométrique ou fichier consensuel ? La question demeure entière. Faudrait-il organiser les prochaines élections avec un fichier tiré du Recensement administratif à caractère d'état-civil (Ravec) ou sur un fichier dit consensuel ? La question est posée. Elle s'est invitée dans les débats lundi dernier entre les représentants des partis politiques qui rencontraient le ministre de l'Administration territoriale et de la Décentralisation, le colonel Moussa Sinko Coulibaly.

"Il faut que les prochaines élections soient moins contestables", a souligné le ministre Coulibaly, soutenu en cela par de , nombreux partis politiques qui ont sollicité une révision des textes électoraux et l'Introduction du scrutin mixte dans les élections législatives et communales. Mais comment faire pour avoir des élections propres, transparentes, crédibles et acceptées par tous ? Telle semble l'énigme à résoudre pour ie ministère et les formations politiques.

A l'analyse des débats, si le fichier biométrique offre plus de garanties selon plusieurs intervenants, pour arriver à des élections crédibles parce que permettant de réduire considérablement les fraudes, il n'est pas sûr qu'il soit disponible d'ici juin 2013, date probable de.l'installation du nouveau président de la République. Le ministre Moussa Sinko Coulibaly n'a pas en tout cas, assuré de la disponibilité d'un fichier tiré du Ravec, mais a soutenu que son département saura prendre une décision en temps opportun.

En attendant, certaines formations politiques ont souhaité l'audit du Ravec. Pour elles, le fiasco constaté ne doit pas passer sous silence. Elles sont allées plus loin en exigeant du ministère que les responsables de ce fiasco soient punis. Et même s'il n'est pas nommément cité, le CNEF de projet Moriba Sinayoko n'entendait pas les choses de cette oreille. "L'objectif du Ravec ne pourra pas être atteint sans l'implication de tous : autorités, classe politique, PTF, société civile", avait-il lancé en 2009. Et d'ajouter que "les populations n'ont pas à fuir les agents de recensement parce que le Ravec ne vise aucune politique d'ordre fiscal. Par contre, le non recensement peut entraîner des conséquences, avec l’inaccessibilité à des documents administratifs..."

Présentement, le Ravec est dans sa phase de pérennisation. Une balise d'enregistrement est installée dans chaque commune à la section état-civil, mais a signalé le chef du projet, peu sont les communes procèdent aux enregistrements des naissances. C'est d'ailleurs à ce niveau, a fait comprendre le ministre, que le Ravec apparaît comme un projet de dizaine, voire d'une centaine d'années. A l'origine, le Ravec avait pour but de doter le citoyen de pièces d'identité fiables. Au Mali, l'état-civil est confronté à plusieurs difficultés d'ordre institutionnel, logistique et financier, qui entament sa fiabilité et ses performances.

Autant il est très facile, pour les étrangers, de se procurer facilement des pièces d'identité maliennes (acte de naissance, carte d'identité nationale, passeport...) autant il est facile de les falsifier. C'est pour pallier cette situation et permettre son adaptation au nouveau contexte sociopolitique, au phénomène de démocratisation des institutions et au respect des différents accords internationaux que le gouvernement du Mali et ses partenaires ont convenu de consentir des efforts importants en direction du système d'état-civil dans sa globalité. D'où l'organisation du Ravec dont le coût s'élève à 15 milliards de F CFA. Le Ravec a touché 14 millions de Maliens âgés de 0 à l'infini sur l'ensemble du territoire.

Le Ravec est une opération dont le but principal est de recenser tous les citoyens maliens, y compris ceux qui n'ont pas de pièces d'état-civil, en recueillant leurs données biométriques (photo et empreintes digitales) pour constituer un fichier central ouvert à diverses applications, avec attribution d'un identifiant unique.

Denis Koné

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