Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Mali: des ONG des droits de l’Homme dénoncent la libération d’un islamiste
Publié le lundi 25 aout 2014  |  AFP




Des organisations des droits de l'Homme ont
dénoncé lundi la récente libération au Mali d'un ancien juge islamiste,
inculpé pour des "violations graves des droits humains" lors du contrôle du
Nord du pays en 2012 par des groupes armés jihadistes.
Houka Houka Ag Alfousseyni, ancien juge islamiste de Tombouctou (nord) "a
été libéré le 15 août" dans le cadre des négociations entre le gouvernement
malien et ces groupes armés, selon un communiqué de la Fédération
internationale des ligues des droits de l'homme (FIDH) et de l'Association
malienne des droits de l'homme (AMDH).
Les deux organisations "condamnent avec véhémence" la libération de M. Ag
Alfousseyni, arrêté en janvier "pour son rôle présumé dans la commission de
violations graves de droits humains".
"Ce personnage important du mouvement islamiste à Tombouctou y dirigeait un
tribunal islamique qui a ordonné, entre autres, des amputations, lapidations,
flagellations et arrestations arbitraires", selon le texte.
"Cette libération politique est une véritable atteinte à l'indépendance de
la justice et une violation flagrante des droits des victimes à la justice et
à la vérité", selon Me Moctar Mariko, président de l'AMDH, cité dans le
communiqué.
Un responsable du ministère malien de la Justice s'est refusé à tout
commentaire sur ce cas précis. "Nous avons libéré des gens dans le cadre de la
réconciliation nationale. Nous ne voulons pas rentrer dans les détails",
a-t-il affirmé à l'AFP.
Bamako et les groupes armés du Nord avaient échangé 86 prisonniers en
juillet.
Selon la FIDH et l'AMDH, parmi ces prisonniers, figuraient "42 éléments des
groupes armés présumés auteurs de graves violations de droits humains et
inculpés par la justice malienne".
Trois groupes jihadistes, Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), Ansar Dine
et le Mouvement pour l'unicité et le jihad en Afrique de l'Ouest (Mujao), ont
contrôlé pendant près de dix mois le nord du Mali, d'où ils ont été chassés
par une intervention internationale en janvier 2013 initiée par la France,
l'opération Serval.
Le gouvernement et les groupes armés du Nord, parmi lesquels figurent
d'anciens membres d'Ansar Dine ou du Mujao, doivent reprendre le 1er septembre
à Alger les négociations de paix suspendues en août.
Depuis l'élection du président Ibrahim Boubacar Keïta en août 2013, les
pourparlers piétinent et formations armées ou groupes jihadistes continuent à
mener régulièrement des actions meurtrières dans le nord.
Deux soldats burkinabè de la force de l'ONU au Mali ont ainsi été tués dans
un attentat suicide imputé aux jihadistes le 16 août à Ber.
sd-mrb/sst/cgu
Commentaires