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Les PTF demandent des comptes à l’Etat malien : Les commerçants refusent de payer l’ardoise de la mal gouvernance
Publié le mardi 26 aout 2014  |  Le Républicain
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© aBamako.com par A.S
Audience à la primature
Bamako, le 23 juillet 2014. Primature. Son excellence monsieur Moussa Mara, premier ministre Chef du gouvernement a rencontré ce mercredi les travailleurs de la haute cour justice.




En plus de la crise sécuritaire du nord du pays qu’il peine toujours à juguler, le régime d’IBK est aujourd’hui en proie à une crise économique. En témoigne aujourd’hui, les agissements du gouvernement Mara qui se bat avec ongle et bec pour faire face aux dépenses de l’Etat après la suspension des financements par la Banque mondiale, le FMI et l’Union européenne, qui ont tourné dos au Mali à cause de la mal gouvernance. Pour faire face aux dépenses de prestige, le pouvoir a jeté son dévolu sur les recettes douanières. Mais les importateurs qui ne veulent pas être sacrifiés sur l’autel de la mauvaise gouvernance ne sont pas prêts à aller à l’abattoir. Leur capacité ne leur permet pas de remplacer les fonds manqués auprès du FMI et la Banque mondiale.
Les travailleurs et les opérateurs économiques sont-ils en train de payer pour les fautes commises par le gouvernement Mara ? Aujourd’hui, tout porte à le croire. Et le pire, c’est que nous ignorons à ce jour combien exactement ils devront payer pour réparer le manque à gagner causé au trésor public par l’achat du Boeing du président IBK qui a déshonoré le Mali et rendu malheureux les Maliens en provoquant le divorce entre le pays et ses partenaires techniques et financiers.
En tout cas aujourd’hui, tout indique qu’on doit s’attendre au pire. Après les mensonges d’Etat du Premier ministre Moussa Mara devant les élus du peuple, les insultes sur tweet de son ministre traitant les Maliens d’aigris, parce que n’ayant pas cautionné et critiquant l’acquisition du Boeing, la dernière trouvaille du régime IBK est de faire payer aux commerçants, au propre comme au figuré le prix de son avion de prestige à 20 milliards de FCFA, dans un pays où on ne mange pas à sa faim, trois fois par jour.
Sachant que les bailleurs de fonds ne font plus confiance à notre gouvernance et qu’ils ne reviendront pas de sitôt, en tout cas pas avant de vérifier les marchés douteux, le gouvernement semble aujourd’hui décidé à faire payer aux Maliens pour assurer les dépenses de l’Etat.
Il veut tordre ainsi le cou aux citoyens lambda qui tirent le diable par la queue. La preuve : après l’augmentation brusque et soudaine du prix de l’électricité et de l’eau, provoquant une révolte des travailleurs, le gouvernement s’attire, aujourd’hui, les foudres des opérateurs économiques avec la mise en application sans préavis de la mesure SGS/ BIVAC. L’application de cette mesure entraine une augmentation des taxes des marchandises importées de près 30%.
Chose qui déplait fortement aux opérateurs économiques, qui menacent d’ailleurs d’aller en grève pour protester contre ce qu’ils qualifient de mesure soudaine et inappropriée à la situation actuelle du pays. Ces agissements du régime montrent à suffisance que le gouvernement malien agit désormais selon son instinct de survie. Mais la solution réside-t-elle dans des mesures arbitraires et impopulaires ? Une grève des commerçants est pour ne rien arranger à la situation de crise.
Youssouf Z KEITA
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