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Dos au mur…
Publié le mardi 26 aout 2014  |  Le Pays




Il y aura bientôt un an, l’élection d’Ibrahim Boubacar Keïta au poste de Président de la République du Mali. Son choix par la plus grande majorité des maliens, en septembre 2013, s’imposait compte tenu de la situation .Un pays qui venait à peine de subir une mutinerie pour des raisons dramatiques qui prévalaient au nord du Mali.


L’exacerbation des problèmes était au comble. Des putschistes sans repère ; des organisations africaines et internationales trop exigeantes et la coalition de séparatistes et d’indépendantiste au nord du Mali qui menaçait l’existence de la République du Mali. Tout cela passa comme un clin d’œil par l’intervention de l’opération Serval, l’instauration d’un président par intérim et enfin l’élection d’un président démocratiquement. Cette traversée de désert pour le Mali se verra au bénéfice d’un homme dont la détermination a fortement marqué le cœur des maliens lorsqu’il s’agit de l’intérêt du pays. Son choix avait une portée plus que nationale. Essuyer les larmes du peuple malien, mais aussi répondre aux attentes de la communauté internationale qui s’est employée sans arrière-pensée pour l’unification du Mali. La tâche était grande mais aussi rude.

Dès son entrée en fonction, il a promis- en jurant même- de redorer l’image du pays et combler les attentes de tous les maliens. L’optimisme était là. L’homme bénéficie de la confiance placée en lui dans les 90-2000 eu égard ses gestions et de la primature et de l’Assemblée nationale. Dans la tâche, l’homme s’est vite démontrer loin de ce que les maliens pensaient de lui. A chaque sortie, l’esprit revanchard avec des propos de division au lieu de communion. Alpha et ATT sont devenus ses ennemis jurés et à ceux-ci s’ajoute son adversaire Soumaïla Cissé qui est qualifié de tous les mauvais noms par les fidèles au Président.
Que de bruits sans actions concrètes. Et sa persistance à nuire au régime des deux prédécesseurs démocratiquement élus le met dans une posture de mensonge. A titre d’exemple, l’avion présidentiel sous ATT dont les preuves d’existence des papiers n’ont pas tardées à être établies ; celui acheté par lui-même à un prix dont lui seul sait le montant exact. Tantôt 20 milliards, 17 milliards et récemment des investigations ont prouvé qu’un avion d’un tel âge ne peut dépasser 8 milliards. Les papiers de l’avion ? Les maliens n’ont pas connaissance de leur existence. D’ailleurs cet avion est arrivé au mauvais moment. L’urgence était de mettre les militaires dans des conditions pour faire face au problème du nord. Et également répondre à certains besoins qui se faisaient sentir au sud du pays, comme l’emploi, la cherté de la vie et autres.


Mais non, IBK pense à autre chose. La gestion clandestine sinon familière du pouvoir. Des parents sont placés à tous les postes stratégiques du pays. Départements ministériels ; Assemblée Nationale ; Présidences etc. Au point de créer une division au sein de la majorité. Aucun respect à l’égard de ses alliés et aussi des membres de son parti-RPM- parti sous les couleurs duquel il est élu président et qu’il ne reconnaissait l’apport. Il dit être élu par le peuple. Il fait ce qu’il veut en fonction de ses humeurs du moment. Des marchés de gré à gré sont passés à des centaines de nos millions ; des motards et véhicules payés à des centaines de nos millions ; des rénovations du palais facturées à des milliards ; la rénovation de son domicile aussi à des millions tout ça au compte du trésor public. Alors où est le ‘’Mali d’Abord ?’’


Humiliation au Nord du Mali
Un de ses mots de campagne était contre l’option de négociation prônée par les autorités maliennes avec les groupes armés en lesquels il trouvait tous qualificatifs de bassesse après son élection. ‘’ Ils ne sont pas mon égal’’ ; ‘’ je ne négocierai pas avec un groupe armé’’ etc. nombreux des maliens voyaient dès son élection l’option militaire enclenchée pour finir une bonne fois avec la rébellion au nord du Mali. Mais ses promesses n’étaient destinées qu’au vent. Et plus par l’inexpérience et l’imprudence de son premier ministre, Moussa Mara, le peuple malien a subi l’irréparable honte le 21 mai 2013 à Kidal. Le Mali a tout perdu, dignité et crédibilité aux yeux des pays de la sous-région, de l’Afrique mais aussi de la communauté internationale. Les rebelles sont requinqués et l’Etat malien en position de faiblesse prie l’aide des pays de la sous-région (Mauritanie et l’Algérie) pour un cessez le feu et l’ouverture de Dialogue et la communauté internationales (Opération Serval-MINUSMA) pour aider le Mali à recouvrer les parties tombées entre les mains des rebelles. Après des propos de guerriers, place à ceux de la honte et de l’humiliation.


La Communauté Internationale intransigeante
Les partenaires techniques et financiers qui ont promis de porter assistance au Mali ont vite fermé le robinet après constat de la gestion financière du Président de la République qui ne s’offre que du luxe dans un pays très pauvre et très endetté. Mauvaise gestion financière qui pousse la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International à demander des comptes aux autorités maliennes. Les enquêtes sont en cours et les rapports prévus pour le mois prochain. Les décaissements non respectés ont plongé le pays dans une crise économique très grave. Et du coup, tout est bloqué.


Le Front social agité
Au constat de ces faits notoires, s’ajoute l’agitation des Syndicats des travailleurs du Mali qui exigent l’acceptation des doléances dont les points clés sont aussi question d’argent, surtout l’amélioration des conditions de vie des travailleurs. Sur les 17 point adressés au Gouvernement, 12 ont eu une réponse favorable, mais les Cinq restant sont les plus importants. C’est là où il est question d’argent. Le Gouvernement dit n’avoir pas d’argent et la grève de 48 heures de l’UNTM a paralysé l’administration malienne sur l’étendue du territoire national.


C’est marrant. On n’a pas d’argent pour les travailleurs, mais on a de l’argent pour satisfaire les besoins de Ladji Bourama.

Que nous réserve l’avenir ?

Boubacar Yalkoué
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