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Insécurité grandissante à Bamako : Les policiers mécontents de leur hiérarchie
Publié le jeudi 28 aout 2014  |  L’Indicateur Renouveau
Manifestation
© aBamako.com par as
Manifestation organisée par l`association Yèrè Wolo Ton
6 aout 2012. Bamako. Les marcheurs projetaient se rendre à Koulouba pour rencontrer le président de la République Dioncounda Traoré, qu`ils exigent la démission. Un corde constitué d`éléments de la police, de la gendarmerie et de la Garde nationale leur a barré la route à coup de grenade lacrymogène. On se rappelle que le 21 Mai une manifestation similaire avait terminé par l`agression du président Traoré dans ses bureaux au palais de Koulouba.




La problématique de l’insécurité au Mali constitue l’une des préoccupations essentielles des plus hautes autorités. Si la partie septentrionale du pays est toujours sous menace des jihadistes et narcotrafiquants, au sud les braqueurs de moto troublent la quiétude des populations depuis un temps. Les forces de sécurité ne cachent plus leur mécontentement estimant qu’elles sont désarmées.
Les bandits qui s’illustrent dans les vols à main armée refont surface. Le braquage de moto, s’accentue au grand dam des paisibles motocyclistes. Ce sont des motocyclistes en Jakarta qui font le plus souvent les frais des attaques meurtrières des malfrats.

Ces bandits n’hésitent pas à opérer en plein jour au vu et au su de tout le monde. Et pourtant, il y a quelques mois, sur initiative du département de l’Intérieur et de la Sécurité, des patrouilles conjointes des forces de sécurité avaient été organisées pour anéantir ces crapuleuses pratiques. Cette opération n’a été que de courte durée.

Profitant de ce relâchement, les braquages se sont multipliés. La semaine dernière, un étudiant a été tué à Kalabancoro pour sa moto Jakarta. Il y a 72 h, notre confrère de la Radio « Renouveau FM » Youssouf Traoré dit Youssouf Karavati a été dépossédé de sa nouvelle moto Jakarta jusque dans sa famille à Titibougou. Quelques semaines avant, l’inspecteur de police Moulaye Haïdara du 13e arrondissement était victime du même sort sur 3e pont, etc.

Plus question de se balader à une certaine heure de la nuit. Il est regrettable que devant ces situations inconcevables nos autorités puissent faire les indifférents. Les brigades de recherche des commissariats de Bamako ont la volonté de réagir mais elles auraient été contraintes par la hiérarchie qui ne fournit aucun effort de lutte depuis le déclenchement de la « catastrophe », qui fait de victimes tous les jours.
« Pour sécuriser quelqu’un, il faut être soi-même à l’abri. Nous n’avons pas de munitions qui nous permettent de faire face aux malfrats », déplore le chef de brigade d’un commissariat de police, sous couvert d’anonymat. La même source confie : « Mon unité à un seule voiture de patrouille, avec 10 litres de carburant par jour et seulement quatre policiers qui mènent les opérations. Cela est lamentable pour la vaste zone qui nous est confiée ».
Maliki Diallo
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