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L’amende de 30 % en cause : La révolte des commerçants
Publié le jeudi 28 aout 2014  |  L’Indicateur Renouveau




Le différend qui oppose la douane aux commerçants détaillants (la taxation de 30 % des cas de fraudes) est considéré comme un acte d’incivisme des seconds concourant au pillage des ressources de l’Etat. L’amende est dirigée contre les fossoyeurs qui refusent de déclarer le contenu réel de leur container renfermant toutes sortes de marchandises frauduleuses.

Après des enquêtes menées auprès des agents fiscalistes, la grogne des commerçants est liée à l’application d’une loi fiscale qui pénalise toute transaction frauduleuse. Il s’agit des marchandises non déclarées à Bivac, un commissionnaire payé par l’Etat à plus de 4 milliards de F CFA pour empêcher la fraude.

Les services de cette structure sont gratuits. Il apparaît que des commerçants contournent ses services. Ils refusent de déclarer les contenus des containers. Lors des contrôles, il semble que des opérateurs économiques réputés dans le domaine trichent sur leurs déclarations. Un container déclaré contenir seulement du Bazin, se retrouve avec plusieurs autres articles. Pourtant lors de la déclaration c’est seulement le premier qui est déclaré. Automatiquement c’est un cas de fraude et la sanction sur la valeur des marchandises saisies est de 30 %, que contestent les commerçants détaillants qui sont tombés d’accord finalement avec l’Etat sur 10 % avec deux semaines de moratoire.

Mais, ce qu’il faut savoir c’est que plusieurs opérateurs économiques de vrais import-export se cachent sous la couverture de commerçants détaillants pour profiter des avantages accordés aux détaillants.

Notre source explique que la douane perd des milliards suite à des délinquances financières de ce genre. Certains agents et hauts cadres de la douane sont, dit-elle, dans cette mafia toujours plus vorace.

Si l’on accuse le ministre des Finances de renflouer la caisse de l’Etat en panne, c’est une réalité, mais l’application de cette règlementation va plutôt au bénéfice de la population malienne soumise à la cherté de la vie à cause de la hausse vertigineuse des prix souvent contestés sur le marché mondial.
Ousmane Daou
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