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Grogne contre l’envoi de soldats de la CEDEAO au Mali : Va-t-on vers une nouvelle crise au sommet de l’Etat?
Publié le vendredi 7 septembre 2012  |  L'Indépendant


Réunion
© aBamako.com par as
Réunion Extraordinaire du Comite des Chefs d’Etat-major de la CEDEAO
13/08/2012. Bamako. EMP


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Décidément, les acteurs de la crise politico-sécuritaire et institutionnelle du Mali ont du mal à accorder leur violon pour faire face à l’essentiel. La requête adressée par le président de la transition, Dioncounda Traoré, mardi 4 septembre, à la CEDEAO en faveur d’un soutien militaire international pour la reconquête des régions du nord suscite quelques appréhensions. Si une bonne partie de l’opinion s’est réjouie de cette demande, les ex-putschistes et les mouvements qui leur sont favorables s’insurgent contre la décision, pourtant conforme à l’esprit et aux conclusions de la réunion de finalisation du plan opérationnel d’une intervention de la CEDEAO au Mali ayant regroupé en mi-août les experts de la CEDEAO et la hiérarchie militaire malienne.

Après la mise en place du gouvernement d’union nationale, la dissolution du CNRDRE, l’auto-proclamation du capitaine Amadou Haya Sanogo comme président du comité de suivi des reformes des forces armées, on avait pensé que le terrain d’entente était enfin trouvé au sommet de l’Etat entre les acteurs de la crise malienne. C’est le contraire que nous constatons aujourd’hui avec les réactions des uns et des autres à propos de la lettre du Pr Dioncounda Traoré adressée le mardi dernier à la CEDEAO.

Dans cette correspondance, le président intérimaire « demande un renforcement des capacités antiterroristes, par l’envoi d’un détachement de fonctionnaires de police et par l’envoi aussi d’équipements ». Il sollicite également « un appui aérien et l’envoi de cinq bataillons à partir de la ligne de front, qui seront graduellement engagés pour contrôler les villes reconquises ».

Cette demande à notre connaissance est conforme aux conclusions de la réunion de finalisation du plan opérationnel de l’intervention de la CEDEAO au Mali. Laquelle rencontre s’est tenue en mi-août à l’Ecole de maintien de la paix. Cette réunion de Bamako s’est achevée sur »une convergence de vues entre la CEDEAO et les autorités maliennes en ce qui concerne la phase 1 de l’intervention de la MICEMA, à savoir la sécurisation des autorités et des institutions de la transition ».

Cette tâche, selon les deux parties, sera désormais assurée par les forces de défense et de sécurité maliennes.

Pour les phases 2 et 3 portant « la contribution de la MICEMA au renforcement des capacités des Forces de défense et de sécurité maliennes à travers leur réorganisation et leur entraînement et le soutien à ces Forces dans la reconquête du Nord-Mali actuellement occupé par des groupes rebelles islamistes », le chef d’état major des armées, Ibrahim Dahirou Dembélé avait affirmé : »Ce sont les troupes maliennes qui seront devant, personne ne fera cette guerre à la place du Mali, les autres forces (celles de la MICEMA) viendront en appui ». Autant dire que la hiérarchie militaire est sur la même longueur d’onde que la CEDEAO et que le président Dioncounda a agi dans cette logique.

Mais voilà qu’à la grande surprise de tout le monde, les ex-putschistes de Kati, par leur porte-parole, Bakari Mariko, affirment sur les antennes de RFI : « Nous ne voulons pas de soldats de la Cédéao sur notre sol ». En revanche, l’ex-junte se dit favorable à l’envoi de formateurs et d’appui logistique, notamment aérien. Bakary Mariko a tenu également et surtout à souligner que l’ex-junte demande le déblocage des armes qui ont été achetées par le régime du président malien renversé, Amadou Toumani Touré, et qui sont retenues, depuis fin juillet, par des pays de la Cédéao, notamment la Guinée et le Sénégal. « Nous demandons à la Cédéao qu’elle libère nos armes « , a-t-il déclaré. Avec cette sortie, qui engage certainement le Capitaine Amadou Sanogo, on se demande alors que veulent les ex-putschistes de Kati, qui depuis leur mutinerie le 21 mars contre la République, ne sont pas allés au front et empêchent le Mali de recourir à des forces étrangères. Chaque Malien serait fier aujourd’hui que notre armée libère seule le nord, mais tout le monde est conscient que cette armée, même si elle dispose d’un effectif, n’a pas de combattants aguerris. C’est une réalité dure à digérer, mais c’est ainsi.

Pourquoi, vouloir alors créer à tout prix le blocage là ou on n’en a pas besoin et retarder le pays dans sa marche vers la reconquête de son intégrité territoriale? En tout cas, si c’est pour le Mali que chacun se bat, il est temps d’arrêter toute intransigeance et le double jeu qui ne profitent qu’aux ennemis jihadistes du paisible peuple malien.

Youssouf Camara

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