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Le ministre de l’Economie et des Finances aux Impôts : Tendances positives
Publié le mercredi 3 septembre 2014  |  L’Essor
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© aBamako.com par A S
Visite du Ministre des Finances dans des centres d`impôts de Bamako
Le Ministre de Finances à visité certaines directions d`impôts de Bamako, le Mardi 2 Septembre 2014




Avec un taux de réalisation de 61,16%, les services des impôts sont bien partis pour atteindre de l’objectif de recettes assigné pour 2014.

Aucun esprit sensé n’oserait mettre en doute le rôle crucial de la fiscalité dans la croissance et le développement d’un pays. Si les impôts ont toujours été l’un des piliers de nos finances publiques, la situation actuelle du pays accentue leur poids dans la tenue du Trésor public.

En effet, l’administration fiscale intervient non seulement dans le prélèvement des financements vitaux pour faire face aux dépenses essentielles du pays, mais aussi pour renforcer les institutions publiques, favoriser une bonne gouvernance et stimuler le développement économique.

Aujourd’hui, et plus que jamais, l’administration fiscale est mise à contribution pour soutenir les finances publiques. Et dans le vaste domaine de la fiscalité, une vérité absolue se dégage : une administration fiscale efficace, efficiente et compétente est absolument nécessaire pour mobiliser les ressources budgétaires nationales et fournir aux gouvernements des recettes durables. Ce sont les ressources intérieures qui permettent au pays de réduire sa dépendance vis-à-vis de l’investissement étranger et de l’aide au développement et d’acquérir ainsi la marge de manœuvre budgétaire nécessaire pour déterminer ses dépenses prioritaires.
Parfaitement au fait de cette réalité, le ministre de l’Economie et des Finances, Mme Bouaré Fily Sissoko s’est rendu hier dans les services de la Direction générale des Impôts pour galvaniser ces autres soldats des recettes.

Le premier service à recevoir le ministre a été le centre des impôts de la Commune IV situé à Hamdallaye. La délégation sera accueillie par le directeur général des Impôts, Sidima Dienta, accompagné du chef du centre, Moussa Diallo. Il faut préciser que le centre des impôts de la Commune IV est l’un des plus dynamiques du pays. Sur un objectif de recettes de 10,2 milliards de Fcfa assigné pour 2014, le centre a déjà fait entrer dans les caisses de l’Etat plus de 5,5 milliards de Fcfa soit un taux d’exécution de 62% et un taux à mi-parcours de plus de 102%.
Ici, le ministre a visité les locaux du bureau d’assistance aux contribuables (B.A.C.), le bureau de recensement, celui chargé du recouvrement et de la gestion. Le chef du centre a assuré que le niveau de recouvrement de son service est en constante progression.

LE PLUS GRAND SERVICE FISCAL DU PAYS. Du centre de la Commune IV, la délégation ministérielle a mis le cap sur la Direction des grandes entreprises de l’administration des impôts (DGE) à Quinzambougou. La DGE est le plus grand et le plus important service fiscal de notre pays. Elle est chargée d’établir l’assiette et d’assurer le recouvrement et le contrôle de la plupart des impôts, droits et taxes dus par les grandes entreprises. Celles-ci sont aujourd’hui au nombre de 474. Il s’agit d’entreprises mixtes, étatiques et multinationales. Sur un objectif global de recettes de 558,4 milliards de Fcfa assigné à la DGI en 2014, la seule DGE est chargée de réaliser plus 453 milliards de Fcfa, soit plus de 80 % des recettes fiscales de l’administration des impôts et plus de 40% de l’assiette fiscale du pays.
Le directeur de la DGE, Amadou Cheick Tall, a jugé le bilan à mi-parcours assez satisfaisant. « Sur une prévision de 272 milliards Fcfa de janvier à fin juillet 2014, la DGE a recouvré plus de 287,9 milliards soit taux d’exécution de plus de 105% », a-t-il souligné. Le patron de la DGE profitera ce l’occasion pour exposer au ministre le problème du parc auto de son service qui ne compte que deux véhicules en état fonctionnement.

Le secrétaire général du syndicat des travailleurs de la DGE lui a fait écho. « Notre travail consiste à contrôler des entreprises dont le capital est calculé en termes de milliards. Si nous devons aller affronter ces grands patrons en nous y rendant sur des motos Djakarta souvent totalement trempés par la pluie, il y a de fortes chances qu’on tente de nous soudoyer. Nous demandons qu’on nous mette dans les conditions minimales de travail et les résultats suivront sans tarder », a assuré le syndicaliste.

Après la visite de ces services importants de l’administration fiscale, la délégation ministérielle s’est rendue dans les locaux de la Direction générale des Impôts pour y rencontrer les différents sous-directeurs, les responsables des services techniques centraux, régionaux, etc.

LA BARRE SYMBOLIQUE DES 500 MILLIARDS FCFA. Le directeur général des Impôts, Sidima Dienta, a relevé l’importance de cette visite pour ses troupes à un moment particulièrement difficile pour les finances publiques. « Votre visite intervient également dans un contexte marqué par une remobilisation générale en vue de franchir cette année la barre symbolique des 500 milliards de Fcfa. Aujourd’hui, la DGI devra se prévaloir d’une réalisation globale de 558,4 milliards de Fcfa. A ce jour, les réalisations s’élèvent à 341,5 milliards Fcfa soit 61,16% de taux de réalisation et un taux de 102,5% sur les prévisions de la période. Cela traduit les tendances positives, conformes à la gestion axé sur un suivi régulier et rigoureux », a expliqué le patron des Impôts
Cependant, il n’a pas manqué de relever les difficultés et besoins pressants de l’administration fiscale. Ces difficultés sont relatives aux lenteurs subsistant encore dans l’exécution des budgets de fonctionnement et d’investissement, au nécessaire relèvement du niveau professionnel du personnel, à la vétusté et à l’insuffisance du parc automobile, aux pannes récurrentes d’électricité qui impactent sérieusement le travail au quotidien (d’où la nécessité de doter les différents services de groupes électrogènes).
La préparation d’une nouvelle plateforme informatique et la révision de l’architecture du Système intégré de gestion des taxes et assimilées (SIGTAS) font aussi partie des besoins pressants.

Le secrétaire général du Syndicat des travailleurs des Impôts, Ali Ousmane Daou, a exposé les problèmes propres à l’agent fiscal au Mali : absence de plan de carrière, cadre règlementaire des impôts inadapté, manque de formation, des retraités maintenus à de hautes fonctions, des intérims de plus de 5 ans, le transfert tous azimuts d’agents de profils non conforme aux fiscalistes, les dégrèvements inexpliqués en faveur de certaines société.

Ali Ousmane Daou a également réclamé l’audit du fonds d’équipement de l’administration fiscale et la dotation de l’agent fiscal d’un statut particulier, en dénonçant la mauvaise gestion du personnel fiscal. Il a cependant salué le retour du dialogue social et du respect mutuel entre la direction et le syndicat.
Mme Bouaré Fily Sissoko qui était certainement déjà imprégnée de toutes ces difficultés, a promis que le département de tutelle s’emploiera à mettre les agents dans les meilleures conditions de travail. « Je me réjouis de la tendance dynamique et efficace que vous avez su imprimer au recouvrement des recettes en vue de la réalisation de l’objectif fixé par le gouvernement. Aujourd’hui, je confirme que l’administration fiscale s’est constamment élevée à la hauteur des engagements pris dans le cadre de ses missions», dira le ministre de l’Economie et des Finances en félicitant et en encourageant les agents des Impôts.

Evoquant les préoccupations exprimés, Mme Bouaré Fily Sissoko assuré de son appui au double plan institutionnel et financier. « Cet appui est conforme à notre mission et sera à la hauteur des besoins de la première pourvoyeuse en ressources financières qu’est devenue la DGI. Il ne saurait en être autrement. La nécessité de consolider les remarquables acquis de l’administration fiscale justifierons également notre appui », a-t-elle conclu.
D. DJIRE
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