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Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement à Gao : Le temps de la reprise
Publié le mercredi 3 septembre 2014  |  L’Essor
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© aBamako.com par A.S
1er Conseil des Ministres de l`ère Mara - Présidence
Photo: Environnement, Eau, Assainissement : M. Abdoulaye Idrissa Maïga




Le ministre de l’Environnement, de l’Eau et de l’Assainissement, Abdoulaye Idrissa Maïga, à la tête d’une forte délégation, était en visite dans les 7ème et 5ème régions. Cette tournée intervient après celles effectuées dans les régions de Kayes, Sikasso, Tombouctou, Ségou et Koulikoro. Le ministre entend cerner sur le terrain toute la problématique du développement en rapport avec son département.

Au cours de son périple entamé par le cercle de Gao, le ministre Maïga a visité des infrastructures réalisées ou en cours de réalisation, par les services de son département. Il s’est ainsi rendu successivement dans la plantation communautaire de production de bois et le périmètre régional de Gao. Ces deux installations sont d’une grande importance dans la restauration du couvert végétal pour stopper la désertification et lutter contre la pauvreté dans ces zones.

La délégation a aussi visité la station de pompage de la SOMAGEP située au 8ème Quartier de Gao. Cette unité de production d’eau potable, endommagée durant l’occupation, vient d’être rénovée. Aujourd’hui, la station est alimentée à partir des eaux souterraines grâce à 11 forages et un puits à grand diamètre. Sa capacité de production de 6800 m3 par jour est encore insuffisante pour couvrir des besoins quotidiens estimés à 8307 m3. Abdoulaye Idrissa Maiga a aussi inspecté des bornes fontaines implantées en périphérie de la ville, en partenariat avec des ONG.

LA RELANCE DU PROJET DE TAOUSSA. Le ministre s’est rendu aussi sur le site destiné à accueillir le barrage de Taoussa. Le convoi ministériel a mis 3 heures pour atteindre Taoussa situé à seulement 130 km de Gao. La route est en très mauvais état et peu fréquentée.
On se rappelle combien le lancement des travaux du barrage de Taoussa avait été accueilli avec espoir. Aujourd’hui, l’espoir habite toujours la population de la localité qui a accueilli le ministre Maïga avec enthousiasme. Les visiteurs ont sillonné les ruines du camp de la gendarmerie qui assurait la sécurité du site. Occupées par les djihadistes pendant l’occupation, ces installations ont été bombardées par l’aviation française lors de la reconquête du Nord.
Le ministre Maïga et sa délégation ont ensuite emprunté trois embarcations pour vérifier sur le fleuve, les points d’implantation du barrage. Il faut préciser que ce projet d’aménagement doit, de façon générale, contribuer au développement durable des régions du Nord et à la restauration du régime normal du fleuve. Spécifiquement, sa réalisation doit permettre le renforcement des débits d’étiage à l’aval pour la maitrise de l’eau, la sécurisation du niveau de crue et des conditions d’inondation en amont, la performance du transport fluvial, la production d’énergie hydroélectrique et bien d’autres bénéfices.

L’impact de ce projet d’avenir s’étendra en amont dans le delta de Koriyomé à Tombouctou jusqu’à Labbézanga en aval. « Il est pratiquement impossible d’envisager le développement harmonieux de ces zones sans la réalisation de ce projet structurant qu’est le barrage de Taoussa », a indiqué Abdoulaye Idrissa Maïga qui a évoqué la reprise des travaux et la relance du projet qui participera de la recherche d’une paix durable. Dans cette optique, il est nécessaire de remobiliser les bailleurs de fonds et les entreprises engagées dans le chantier. Pour lui, il convient d’intégrer cette relance dans le plan d’urgence de reconstruction du Nord. Pour l’heure l’urgence se situe dans la réfection du segment de route affiliée au projet et la création des conditions qui puissent garantir la sécurité des lieux.

UN DIALOGUE DE VERITE. Après la visite de terrain, Abdoulaye Idrissa Maïga a eu des échanges à l’hôtel de ville de Gao sur l’environnement, l’eau potable et l’assainissement, avec les services techniques de la région, la société civile et les collectivités locales. Au cours de ces discussions, plusieurs intervenants ont évoqué les difficultés de distribution de l’eau et surtout la propreté du cadre de vie. L’assainissement est un grand défi en 7ème région, compte tenu d’une démographie galopante. Sur ce plan et malgré l’engagement des jeunes et des femmes à rendre la ville propre, des difficultés persistent. A Gao aujourd’hui, plusieurs problèmes sanitaires sont imputables à l’insalubrité.
En ce qui concerne l’environnement, les populations ont traversé de sérieuses difficultés dues au déficit pluviométrique enregistré ces trois dernières années. Pour ce qui est de l’eau, des insuffisances sont à déplorer dans les zones nomades surtout avec le retour des réfugiés.

A Gao, c’est la qualité même de l’eau qui a été mise en cause. Ce qui a fait réagir le directeur général de la SOMAGEP, Boubacar Kane, qui a assuré que tous les contrôles en la matière étaient effectués en conformité avec les normes de l’OMS. La SOMAGEP, a-t-il annoncé, s’attaque maintenant au problème du déficit en entreprenant l’extension du réseau de distribution sur financement national à hauteur de 500 millions. Sur le point délicat de la hausse des tarifs, Boubacar Kane a expliqué simplement qu’un secteur qui s’autofinance se doit de parvenir à un équilibre pour pouvoir tourner à plein temps.
Le ministre Maïga a assuré, pour sa part, que le gouvernement s’efforce de trouver des solutions aux nombreux problèmes soulevés.

Envoyé spécial
Lougaye ALMOULOUD
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