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Pourparlers d’Alger : Le Mnla récupère les mouvements loyalistes
Publié le mercredi 3 septembre 2014  |  Le témoin du nord
Cérémonie
© aBamako.com par Dia
Cérémonie de remise des prisonniers MNLA par les autorités maliennes
Bamako le 02 Octobre 2013 à l`hôtel Kempinski. Le Gouvernement malien a procédé à la remise des prisonniers rebelles à la Minusma, cet après midi, dans le cadre des accords de Ouagadougou. La cérémonie a été présidée par le chef de la MINUSMA Bert Koenders.




Reporté d’un mois environ après le rendez-vous initial, la deuxième étape du dialogue inclusif inter-malien ouverte finalement dans la capitale algérienne. L’interruption du processus, à la demande du triumvirat coalisé.

-HCUA, aura probablement servi à mieux affuter les armes de la négociation, mais l’enjeu est quant à lui demeuré intact. Il se résume à la question suivante : sur quel statut de l’Etat malien déboucheront les pourparlers d’Alger ?

La trêve réclamée et obtenue par les mouvements armés dits séparatistes aura été mise à profit par l’ensemble des protagonistes pour engager d’intenses conciliabules en vue de préparer le round suivant. A Bamako, elle a été marquée par une kyrielle d’ateliers de mise à niveau en direction de certaines parties-prenantes, tandis que Ouagadougou a été le théâtre d’un grand ballet diplomatique auprès du Mnla et alliés. La coalition tripartite de mouvements rebelles a réussi, en effet, ce qui n’était encore pas envisageable lorsque l’Etat malien et les médiateurs accédaient à la demande de report : concilier les positions des séparatistes et loyalistes sur la question de l’Azawad. Selon le communiqué ayant sanctionné leur rencontre, la semaine dernière, dans la capitale burkinabè, les deux tendances de groupes armés, qui s’affrontaient naguère encore à l’arme lourde autour de Tabankort, ont convenu d’accepter le caractère légitime des revendications «des peuples de l’Azawad» et décidé par conséquent d’harmoniser leurs positions dans les pourparlers et confrontations avec l’Etat du Mali. Seule bémol à ce succès : le Cm-fpr et la communauté Imghad ont fait défection à ce qui est pour le moins assimilable à un grand coup politique aux dépens de l’Etat malien qui avait pourtant toute latitude de contrarier les prétentions régionalistes du Mnla et alliés par le maintien d’un courant local différent.

Au lieu de quoi, les tendances n’ont jamais été aussi déséquilibrées au profit des mouvements rebelles, qui élargit du coup leur champ d’influence et les chances de faire prospérer leurs propensions territorialistes.

L’avance est d’autant moins négligeable que le report des négociations d’Alger n’a rien changé à l’enjeu principal des pourparlers du dialogue inclusif inter-malien, à savoir : l’incertitude sur le statut actuel de République du Mali. Face à la question, qui recèle une menace évidente pour l’unité nationale, deux options s’offre aux autorités maliennes : un premier schéma qui consiste à imposer l’intégrité territoriale par la force, puis un second qui consiste à négocier le futur statut du pays aux conditions de l’interlocuteur. Le premier schéma étant d’ores et déjà écarté par une infériorité militaire évidente sur terrain, le second seul est envisageable et ne saurait raisonnablement être exploré sans le moindre impact sur le statut de l’Etat malien.

Et pour cause, la libération de jihadistes de la taille de Ouka-Ouka, à la veille du deuxième round des négociations et contre toute la grogne des organisations de défense des droits de l’Homme, prouve bien qu’à la faiblesse militaire s’ajoute une position de faiblesse des autorités dans les négociations
 KEITA
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