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Mariage : Prime à la vertu féminine
Publié le vendredi 5 septembre 2014  |  L’Essor




La femme mariée est valorisée par la société. Elle est respectée et bénéficie de tous les égards contrairement à la célibataire.
Le célibat de la femme d’un certain âge est très mal perçu dans notre pays. La femme célibataire, de plus de 20 ans, dans la société malienne est suspectée de s’adonner à tous les vices et surtout de porter la guigne. Elle traîne des préjugés. Elle est malade, prostituée, fille légère, capricieuse. Les rumeurs les plus méchantes soutiennent qu’elle est mariée à un mauvais génie qui jette un filet de malchance sur tout prétendant. Du coup, les parents optent pour la nuptialité précoce. La raison est d’éviter que les filles ne se livrent à la débauche. Le mariage honore la vertu féminine.

La femme mariée est valorisée par la société. Elle est respectée et bénéficie de tous les égards contrairement à une célibataire. Cette considération n’est pas accordée à sa copine célibataire de sa génération. L’épouse est placée dans l’échelle sociale au-dessus de toute célibataire plus âgée qu’elle, malgré l’importance accordée à l’âge dans la tradition africaine. Les femmes avancées dans l’âge se précipitent pour se marier pour ne pas subir les quolibets de l’entourage et d’être traitées de mécréantes. La religion musulmane impose à toute femme de remplir son devoir de croyante, qui est de se marier tôt. Le mariage est un signe de réussite, un point d’honneur celles qui pensent qu’il faut nécessairement se marier pour être à l’abri des regards inquisiteurs et des moqueries. Face à cette pression sociale, la femme d’un certain âge n’a plus le choix. Elle se plie aux exigences de la société. Il n’est pas rare dans une famille, dans les services et même dans les rues, que la célibataire ayant dépassé l’âge normal de convoler en noces se fasse traiter de « vieille fille ». Cette appellation moqueuse prouve à suffisance l’opinion négative des Maliens sur la jeune fille ou la femme célibataire. Certaines mamans refusent tout cadeau venant de leurs filles célibataires.

Pour ne pas subir la sanction suprême maternelle les filles en âge de se marier qui n’arrivent pas à avoir leur « pointure » finissent par choisir des maris inférieurs à leur rang et à leur classe sociale. L’idée de trouver un prince charmant plein aux as s’envole pour plusieurs femmes. N’importe quelle proposition sérieuse de mariage est la bienvenue. L’essentiel est que le prétendant se porte bien dans sa peau. Les revenus et le rang social ne comptent plus. Le besoin de se marier est si important que même les veuves ne veulent plus rester longtemps seules, à l’exception des femmes ayant largement dépassé la ménopause. Le remariage permet de retrouver l’estime dans la société. soumis aux exigences parentales. La vieille Fanta témoigne qu’il était rare autrefois dans nos sociétés de croiser sur le chemin une femme célibataire. Le mariage conservait à cette époque tout son sens. Les enfants étaient soumis aux exigences parentales et de la société. Le garçon et la fille acceptaient le choix des parents.

La nouvelle génération fait fi de toutes ces exigences. Elle a dénaturé le mariage. Aujourd’hui la grand-mère Fanta est outrée : « une fille peut avoir plus de 30 ans, sans même songer à se marier! Les femmes oublient que contrairement aux hommes le mariage est une obligation pour avoir l’estime des autres. » Elle se réjouit de la timide prise de conscience de plusieurs jeunes filles qui sautent le pas convaincus que le mariage en vaut la peine après tout. L’adage malien ne soutient-il pas qu’ « un mariage malheureux vaut mieux qu’un merveilleux concubinage » autrement dit en bamanankan : « furu kolo ka foussa, kanu duman ba yé ». La nouvelle mariée, Mme Koumaré Rokiatou relate les circonstances de son union avec son mari. Les deux travaillent dans le même service.

Cadre dans un service de la place, les revenus de notre interlocutrice lui permettent de vivre dignement. Mais à 32 ans, celle qu’on appelle affectueusement Rouki n’était pas mariée. L’entourage, en commençant par ses parents, lui mettait la pression pour se marier et avoir des enfants. Elle se rappelle encore mot pour mot, ce que sa vieille maman lui conseillait chaque matin lorsqu’elle venait lui dire bonjour : « Rokia songe à te marier. La femme n’a de valeur et n’est respectée que lorsqu’elle est dans un foyer. Arrête de faire des calculs. Choisis vite un conjoint avant que tu ne vieillisses ». Elle était victime de moqueries de la part de ses sœurs et de ses amies. Mieux pour la pousser à sauter le pas, Rouki était surnommée « Vieille fille ». On ne manquait pas de lui répéter, chaque fois que l’occasion se présentait, le vieil adage bambara qui enseigne que « le mariage est ce qui peut arriver de mieux à la femme », « Fourou yé mousso dambé yé ».

Lasse de tout, après un temps d’hésitation, Rouki, cadre supérieur dans son service, a cédé aux demandes d’un collègue subalterne. HEUREUSE AU FOYER. Le courant passe bien entre les deux tourtereaux qui ont fait face stoïquement aux commentaires malveillants dans les couloirs du service et en ville. Chacun, explique la désormais Mme Koumaré, allait de son commentaire. Les uns arguaient que ce mariage sert de façade à Rouki, qui peut vaquer à ses adultères. Pour d’autres, le mari de Rokia est un fin calculateur. Selon Mme Koumaré, ce débat ne devait pas avoir lieu. Dans notre culture, une femme aussi belle et puissante qu’elle soit, sera toujours sous l’autorité morale de son mari, « Musso tè oussa ya tiè ma ». Le cadre supérieur Rouki attend son premier enfant.

Elle est heureuse. Tout se passe bien dans son foyer. La recette du couple est simple. Les deux époux ont dissocié la vie privée de la vie professionnelle. « Au bureau, nous ne sommes pas de la même section pour que je puisse lui confier des dossiers. Chacun vaque à ses occupations. A la maison, je suis une femme soumise à son mari », dit-elle souriante. Ce cas n’est pas isolé. Elles sont nombreuses maintenant les jeunes femmes à ne plus se cacher derrière la barrière de la classe ou de la catégorie sociale en matière de mariage. Contrairement aux mauvaises langues, sans arrière-pensée, de plus en plus de Maliennes choisissent de convoler en noces avec des hommes, qui dans un passé récent, ne pouvaient prétendre avoir de telles épouses.

Pour ces femmes, l’essentiel est d’avoir un mari, tout le reste est gérable. Oumou est secrétaire dans un service public, son mari est réparateur de motos. Ils se sont dit « oui », il y a trois ans. Le couple a un petit garçon de 2 ans. Notre interlocutrice nous a fait le récit suivant : « J’avais fini mes études. J’avais un travail. Il ne me restait plus qu’un mari pour vivre dignement dans ma communauté et avoir le respect dû à une femme mariée ». Oumou sans hésiter a dit « oui » à son premier prétendant. Les amies et certains parents étaient contre son choix d’épouser un réparateur de motos. Ils ne pouvaient pas comprendre qu’une femme qui a été à l’école allait épouser un demi lettré. « Ma meilleure amie était farouchement opposée à mon mariage sous prétexte que je devais attendre un mari riche. Cette dernière attend encore à 36 ans son prince charmant ». Le phénomène n’épargne pas les femmes divorcées ou veuves. Chacune d’elles veut juste un mari pour jouir de la considération sociale. Le mariage restera longtemps encore le pilier le plus solide de la société malienne. Cependant, il y a des femmes qui ont divorcé et des veuves qui ne veulent plus se remarier. De cela, nous parlerons la semaine prochaine.
M. A. TRAORÉ

Carence en vitamines : des signes annonciateurs
Sans aller jusqu’à la maladie, le corps carencé peut se mettre à fonctionner de manière bizarre : les vitamines sont en effet indispensables aux différentes réactions biochimiques à l’œuvre dans le corps. Ces anomalies du fonctionnement corporel peuvent parfois se manifester par d’étranges manières : rougeurs, crampes ou même dépression passagère… Voici 5 signes à prendre au sérieux qui signifient que vous êtes sans doute carencée.

Mais bonne nouvelle : la plupart de ces carences trouvent leur remède si vous modifiez un peu votre alimentation. Si cela ne suffit pas, consultez votre médecin. Des crevasses aux coins de la bouche. Les carences incriminées : fer, zinc, et vitamines B : niacine (B3), riboflavine (B2) et B12. En cas de régime végétarien, les carences en fer, en zinc et en vitamine B12 sont courantes. Il en va de même si vous réduisez par un régime mal adapté vos apports en protéines essentielles nécessaires au bon fonctionnement du système immunitaire.

La solution : Consommez davantage de volaille, de saumon, de thon, d’œufs, d’huîtres, de tomates séchées, de blettes, de cacahuètes et de légumineuses (par exemple des lentilles). L’absorption du fer est facilitée par la vitamine C, qui aide également à combattre les infections : pour cela, mangez des légumes tels que le brocoli, le poivron rouge ou le chou-fleur. Des rougeurs squameuses sur le visage et une chute de cheveux importante.

La carence incriminée : biotine (vitamine B8 ou H, appelée B7 dans les pays anglo-saxons). Alors que le corps stocke les vitamines liposolubles (A, D, E et K), il ne stocke pas la plupart des vitamines B, qui sont hydrosolubles. Conseil aux personnes faisant beaucoup de sport (notamment de la musculation) : manger des œufs crus est une mauvaise idée. L’avidine, protéine présente seulement dans l’œuf cru, empêche le corps d’absorber la biotine. La solution : faites cuire vos œufs, ce qui détruit l’avidine, et mangez du saumon, des avocats, des champignons, du chou-fleur, des germes de soja, des fruits à coque (noix, amandes, etc.), des framboises et des bananes. Des petits boutons rouges, surtout sur les joues, les bras, les cuisses et les fesses. Les carences incriminées : acides gras essentiels et vitamines A et D.

La solution : évitez les acides gras saturés et trans, et consommez davantage d’acides gras sains, insaturés. Pour cela, visez le saumon et les sardines, les noix et les amandes, et les graines (ou les huiles extraites de ces graines), telles que celles de lin, de chanvre et de chia. Pour la vitamine A, rien de tel que les légumes verts feuillus et les légumes colorés : carottes, patates douces et poivrons rouges. Le bêta-carotène que ces légumes contiennent est un précurseur de la vitamine A, c’est-à-dire l’un des ingrédients de base que votre corps utilise pour fabriquer la vitamine. Pour la vitamine D, n’hésitez pas à recourir aux compléments alimentaires, à raison de 2000 UI par jour d’un complément intégrant également des vitamines A et K, qui aident à l’absorption de la vitamine D. Des picotements et des engourdissements, notamment des mains ou des pieds.

Les carences incriminées : vitamines B, telles que l’acide folique (B9), B6 et B12. Ce problème est directement associé aux nerfs périphériques et à leurs terminaisons sur la peau. Ces symptômes peuvent être associés à des problèmes d’anxiété, de dépression, d’anémie, à un état de fatigue général et à des dérèglements hormonaux. La solution : elle se trouve dans les épinards, les asperges, les betteraves, les haricots (blancs, noirs et rouges), les œufs, le poulpe, les moules, les huîtres et la volaille.

Des crampes très douloureuses aux orteils, aux mollets, sur la plante des pieds et l’arrière des jambes.
Les carences incriminées : magnésium, calcium et potassium. Si vous faites beaucoup de sport, vous aggravez encore ces carences en perdant beaucoup de minéraux (ainsi que des vitamines B hydrosolubles) par la transpiration. La solution : mangez davantage de bananes, d’amandes, de noisettes, de cerises, de pommes, de raisin, de brocoli, et de légumes verts à feuilles foncées, comme le kale, les épinards et le pissenlit.
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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