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Art et Culture

14EME édition de Clap Ivoire 2014 : Une vingtaine de jeunes réalisateurs ouest-africains en compétition
Publié le vendredi 5 septembre 2014  |  L’Indépendant




Du 2 au 6 septembre se tiendront sur les berges de la lagune Ebrié les festivités de Clap Ivoire, festival des jeunes cinéastes africains. Pour la présente édition, la 14e du genre, une vingtaine de jeunes réalisateurs et techniciens de l’espace UEMOA et de la CEDEAO vont compétir à travers des courts métrages, des films documentaires et des fictions. Notons que cette 14e édition coïncide avec les 5O ans du cinéma ivoirien, ce qui donne à l’évènement un cachet particulier.

Il était 16h quand le ministre de la culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bamdama avec le traditionnel Akwaba sous les mélodies de la fanfare municipale de Cocody, a fait son entrée dans la cour de l’office national du cinéma de la Côte d’Ivoire (Onac- CI) au quartier Riviera M’Pouto.

« Nous croyons au pouvoir du cinéma africain de faire de l’homme noir d’Afrique un continent de force. Donc, la mission qui pèse sur vos épaules, jeunes cinéastes, c’est d’incarner l’image d’une Afrique qui gagne, qui triomphe des maladies, de la misère, des guerres civiles, etc. Je sais que vous pouvez. C’est pourquoi vous êtes considérés comme des héros et les héros n’échouent pas « . Ces propos sont du ministre de la culture et de la francophonie, Maurice Kouakou Bamdama convaincu que le cinéma est un secteur porteur de l’industrie culturelle et de la relance de l’économie africaine, mais aussi un pilier essentiel de l’émergence d’une Côte d’Ivoire nouvelle. Selon lui, le cinéma peut nous faire sortir de la souffrance. Les Américains l’ont démontré dans Cosbi Show en prouvant que les Noirs ne sont pas qu’agression, drogue, ils peuvent montrer de la bonne humeur, de l’ambiance, des exemples de réussite et de succès. Bref, c’est le cinéma qui a permis de changer l’image de l’Amérique raciste, ségrégationniste.

Toute chose que la représentante du ministre de l’intégration africaine et des Ivoiriens de l’extérieur, Valérie Oka, a soutenu en déclarant que lorsque les peuples apprennent à mieux se connaitre, ils se rapprochent mutuellement. Elle ajoute que » l’intégration culturelle est le passage obligé de l’intégration économique et monétaire. Clap Ivoire en est l’exemple patent »

Pour le directeur national de l’Onac- CI, Fadiga Framo Lancelé, le 7e art est le catalyseur le plus puissant pour consolider l’authenticité culturelle et assurer la promotion de l’intégration des pays ouest- Africains riches de leur diversité culturelle. Le brassage culturel, a l’en croire, est bénéfique à l’environnement cinématographique dans son ensemble.

Par devoir de reconnaissance, l’invité spécial de la 14e édition de Clap Ivoire, le délégué général du Fespaco, Michel Ouédraogo, a rendu hommage à la Côte d’Ivoire qui s’inspire de la philosophie houphouétiste et prône la culture comme socle de l’existence humaine. Il a déclaré que » le cinéma ivoirien ne cesse d’être le révélateur de cette pensée « . Tout en précisant que le Fespaco qui a atteint l’âge de la maturité et de la raison ne peut que mettre son expérience au service des jeunes à travers Clap Ivoire.

Le résident de l’institution, Cheick N’Dir a indiqué que chaque édition de Clap Ivoire est l’occasion de mesurer le talent des jeunes réalisateurs afin d’apprécier les progrès réalisés et définir les efforts à accomplir pour tendre vers la perfection. Ainsi, l’acte additionnel instituant la politique commune de développement culturel de l’UEMOA, a été adopté à l’occasion du 17e sommet des chefs d’Etat de l’UEMOA, tenu à Dakar. Ce programme culturel de l’UEMOA est destiné à valoriser la culture comme source de création de richesses et facteur de développement.

Pour encourager les nouveaux talents africains dans la création d’œuvres de qualité, le distributeur d’audiovisuel en Afrique côté Ouest, va dédier à la fin de la compétition dans les catégories jeunes espoirs, trois prix aux meilleurs réalisateurs. Il s’agit du prix côte Ouest du meilleur film d’une valeur d’un million de Fcfa, 750.000 FCFA pour la meilleure interprétation et le meilleur. Canal + Afrique a réitéré son accompagnement au septième art africain pour que de jeunes réalisateurs puissent émerger.

Rappelons qu’à cause de la fièvre Ebola, quatre pays de la zone CEDEAO notamment la Guinée-Conakry, le Libéria, la Sierra Leone et le Nigéria, affectés par la maladie n’ont pas pu effectuer le déplacement d’Abidjan. Notons que le Mali est représenté à ce festival par Karim Koné avec le documentaire » délestag « . Et « un blanc à la peau noire « de Fatoumata Yasmine Konaté.

Fatoumata M ah Thiam KONE, envoyée spéciale à Abidjan
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