Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratiques    Le Mali    Publicité
aBamako.com NEWS
Comment

Accueil
News
Économie
Article
Économie

Unités industrielles de Koulikoro : La concurrence déloyale en partage
Publié le mardi 9 septembre 2014  |  L’Essor
Coopération:
© aBamako.com par mouhamar
Coopération: Rencontre d’affaires Mali-Maroc
Bamako, le 19 février 2014 à l`hôtel Radisson Blu. S`est tenue cet après-midi la rencontre d`Affaires Mali-Maroc.Photo: Ministre délégué auprès du Ministre de l’Economie et des Finances, chargé de la Promotion des Investissements et de l’Initiative Privée, M. Moustapha Ben BARKA.




Soucieux de s’imprégner de la situation réelle des industries, le ministre de l’Industrie et de la Promotion des investissements, Moustapha Ben Barka, a effectué, vendredi, une visite de terrain à Koulikoro pour cerner les ambitions et préoccupations des industries qui y sont implantées, et recenser leurs difficultés.

Accueillie à l’entrée de la ville par le gouverneur Allaye Tessougué, la délégation ministérielle s’est d’abord rendue au groupe Gazelia à Moribabougou. Le ministre, guidé par le directeur général Mamadou Simpara, a visité les quatre unités : Hamaya Plast, l’industrie des eaux et jus d’Afrique, les nouvelles brasseries de Bamako (NBB) et Santila Gaz. Le groupe Gazelia est composé de quatre filiales. En plus du Mali, il est présent au Sénégal, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire.

La délégation a ensuite mis le cap sur la Compagnie malienne africaine de produits alimentaires (CAPAL). Cette société qui a ouvert ses portes en 2008, est spécialisée dans la production et la commercialisation de pâtes alimentaires. Selon son directeur général, Boubacar Traoré, CAPAL a été créée par un groupe de commerçants qui évoluaient individuellement dans l’importation et la distribution de produits alimentaires dont les pâtes. L’entreprise dispose de sa marque « Pasta Roma » commercialisée sous différents formats et variétés dont le spaghetti pour les pâtes longues et huit autres types pour les courtes. Boubacar Traoré envisage d’installer une nouvelle ligne afin de booster la production nationale.

L’Industrie malienne du fer (IMAFER) à Fougadougou, troisième étape de la visite du ministre, est spécialisée dans la fabrication de barres à fer à béton de haute qualité. La compagnie a été créée par un groupe de grands entrepreneurs spécialisés dans l’industrie de construction. Elle a entamé ses activités commerciales en décembre 2012 et dispose d’un laboratoire chimique et physique. La compagnie exporte déjà au Sénégal et au Burkina Faso.

Dans la ville de Koulikoro, le ministre et sa délégation ont visité les Industries navales et constructions métalliques du Mali (INACOM). Cette entreprise a été créée en 1994 par d’anciens travailleurs qui ont repris l’atelier de réparation hérité des Messageries africaines de la période coloniale. INACOM construit des navires en acier, réhabilite des navires et des systèmes d’adduction d’eau potable, effectue des travaux de sablage et loue des grues et camions de grues. INACOM a auparavant fabriqué une quarantaine de bateaux dont quatre ont été exporté au Niger, au Tchad et au Sénégal.
Aux Grands moulins du Mali (GMM) la délégation a visité l’unité de stockage de blé avant de se rendre à l’Huilerie cotonnière du Mali « Huicoma » ou elle a pu constater l’arrêt des activités. Cette dernière étape s’est déroulée en présence du président de l’Assemblée, Issaka Sidibé.

Dans chacune des entreprises visitées, la délégation ministérielle a fait le même constat : ces industries souffrent de la concurrence déloyale. Le directeur général d’IMAFER, Mounir Kawar, a confirmé que cette concurrence déloyale est un problème commun à toutes les industries qui ont besoin de l’appui du gouvernement pour contrer le phénomène. Même son de cloche du côté du CAPAL. « Il faut que l’autorité accompagne les industries. Nous avons besoin de sentir sa présence », a indiqué Siaka Singaré, le président du conseil d’administration de l’INACOM.

Le DG des Grands moulins du Mali, Cyril Achcar a dénoncé l’incursion de la farine algérienne et mauritanienne dans notre pays avant d’évoquer la minoration de la valeur de la farine importée de l’UEMOA, notamment sur les axes Dakar et Abidjan. Concernant les marchés de l’Etat, il a suggéré au ministre d’interdire les marchés de fournitures d’aliment bétail aux fournisseurs de matières premières comme les tourteaux, d’interdire l’exonération de la TVA sur les matières premières entrant dans la fabrication de l’aliment bétail et aussi de faire une application réelle de l’interdiction d’importation de viande de poulet sur toute l’étendue du territoire.

Le ministre a assuré que le gouvernement avait conscience du problème posé aux industries et envisageait de le combattre en développant une stratégie propre à les protéger. «Nous allons tout faire pour que le consommer malien revienne dans nos esprits », a-t-il indiqué. « Nous sommes en train d’améliorer les choses pour que ces problèmes ne reviennent pas et pour que nos industries puissent s’engager et travailler dans leurs ambitions, afin d’aller de l’avant », a assuré le ministre.
F. NAPHO
Commentaires

Dans le dossier

Economie 2014
Titrologie



L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

Abonnez vous aux journaux  -  Voir la Titrologie
Sondage
Nous suivre

Nos réseaux sociaux


Comment