Pillage des boutiques : le quotidien des habitants de kalabancoro-Niamacorokourani

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Publié le mercredi 10 septembre 2014 | Le Tjikan

La zone de Kalabancoro est réputée être la zone plus dangereuse de Bamako et environnants. A travers des vols, des braquages à main armée, pillages des boutiques etc. si cela s’avère une réalité propre à tous les quartiers de Kalanbancoro, le cas de Niamakorocourani a une particularité.
L’insécurité de la zone de Kalabancoro est une réalité qui n’est cachée de personne compte tenu des différents délits et crimes qui sont commis dans ce quartier périphérique de Bamako. Si cela est une évidence générale, le pillage quotidien des boutiques de Niamokorocourani, un autre quartier de Kalabancoro, est une réalité particulière et plus en plus préoccupante.
Il est très rare de voir passer les sept jours de la semaine sans qu’une boutique ne soit l’objet d’un pillage par les voleurs dans ce secteur.
C’est le cas de cette boutique appelée « boutique wassolo » d’Ibrahim Diakité de Niamakoro-courani qui a été pillée dans la nuit du jeudi 4 septembre par les voleurs.
Selon les explications de la victime (Ibrahim Diakité), que nous avons approché, les voleurs, après avoir coupé les cadenas de la grille et de la porte, ont éteint les lumières de la boutique et procédé à leur opération en apportant avec eux plus de 250.000f de jetons et quelques billets.
Un mode opératoire très suspect car selon le boutiquier, ces pilleurs à la différence des autres, visaient uniquement les cartes de recharges qu’il a acheté le jour même de l’opération.
Son instinct l’a sauvé car le jour de l’acte, il a ramené avec lui à la maison, une somme importante avec les cartes de recharges que les voleurs ciblaient. Ce qui a fortement diminué les dégâts.

Interrogé sur la question, Ibrahim Diakité indique n’avoir informé la gendarmerie. Mais il se dit pessimiste car celle-ci manque de moyens et ne joue pas son rôle. A titre d’exemple, il dira que la gendarmerie a récemment libéré un marabout complice de voleurs quelques jours seulement après sa libération.
« Le pillage des boutiques est très fréquent ici », a-t-il laissé entendre. Avant de souligner d’autres cas de pillages dont certains de ses amis boutiquiers ont été récemment victimes.

Une commission a été mise en place par les habitants après l’assassinat du jeune Moustapha Cissé à cause de sa moto dans les mêmes parages pour se pencher sérieusement sur la question sécuritaire dans le secteur.

Modibo Dolo