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Crise socio-politico et sécuritaire: L`élection d`un nouveau president comme alternative
Publié le lundi 10 septembre 2012  |  L'Indicateur Renouveau




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La crise politico-institutionnelle et sécurité que traverse notre pays depuis le 22 mars dernier, est visiblement loin de connaître son épilogue. Elle vient d’ailleurs d’atteindre sa vitesse de croisière avec l’avancée sans coup férir des islamistes dans le cercle de Douentza (situé 190 km de la région de Mopti). Au même moment les nouvelles autorités ne parviennent toujours pas à accorder les violons. L’organisation de l’élection d’un nouveau président de la République ne serait-il pas l’alternative de sortie de crise ?


Il est désormais un secret de polichinelle que le bateau Mali est aujourd’hui navigué par trois capitaines ayant de destinations opposées voire de visions différentes. Il s’agit en l’occurrence du président de la République, Dioncounda Traoré, de Cheick Modibo Diarra, Premier ministre de "pleins pouvoirs" et du chef de l’ex-junte milliaire, le capitaine Amadou Haya Sanogo.

Chacun se croit plus légitime que l’autre. Si le premier a été investi officiellement président de la République depuis le 12 avril dernier, reconduit par la Cédéao et le CNRDRE le 19 mai 2012 est cependant loin d’avoir toutes les cartes en main. Le Pr. Dioncounda Traoré semble avoir des collaborateurs directs qui n’ont pas le même agenda que lui. Son discours à la nation, après son retour de convalescence de Paris et son pardon à ses agresseurs prouvent à suffisance, sa volonté politique de sauver le navire Mali.

Mais que peut-il bien faire un président de la République qui a un Premier ministre qui se réclame de la même légitimité que lui ? L’ex-navigateur interplanétaire, jadis illustre inconnu de la scène politique, constitue aux yeux de certains observateurs comme le véritable obstacle pour la sortie de crise. Les détracteurs de Cheick Modibo l’accusent de se détourner des missions qui lui ont été assignées. Il s’agit notamment de la libération des zones occupées du Nord et l’organisation des élections générales.

"Le Premier ministre semble se poser en un redresseur du Mali, en lançant une chasse aux sorcières contre les anciens dignitaires du régime déchu et même ceux du régime d’Alpha O. Konaré sont aussi dans son collimateur", a laissé entendre un jeune informaticien qui a requis l’anonymat. Mieux, le beau-fils de l’ex-président dictateur, Moussa Traoré et nos partenaires aux développements, ceux la même qui sont censés nous aider à sortir de l’ornière se regarderaient en chiens de faïence.

En son seul cabinet de la Primature, le chef du gouvernement s’est entouré d’au moins cinq (5) conseillers avec rang de ministre. Comment comprendre que les anciens ministres (ses amis) Hamadoun Touré et Samba Lamine Sow qui étaient respectivement en charge de la Communication et des Affaires étrangères se retrouvent dans son cabinet comme conseillers (rang de ministre) et avec les mêmes postes. Pourquoi le PM veut-il tout contrôler ?

Amadou Haya Sanogo n’a plus de voix, mais continue d’être le maître de jeu. Dans son palais, pardon dans le Camp Soundiata Kéita de Kati, qu’il a à tort ou à raison réquisitionné à la faveur de la mutinerie du 22 mars, tire toujours les ficèles du pouvoir. Le maintien dans le nouveau gouvernement dit d’union nationale de ses lieutenants à des postes clé et son opposition à l’arrivée des forces étrangères pour assister l’armée malienne à recouvrer l’intégrité territoriale du Mali, en sont une preuve tangible.

Ce qui ne fait l’ombre d’aucun doute c’est que le Nord-Mali ne peut être récupéré que par une synergie d’actions. Chose qui est tributaire à une stabilité politique et sociale. C’est pourquoi bon nombre d’observateurs estiment qu’il faille organiser l’élection d’un président de la République pour enfin mettre un terme à ce conflit de compétence qui nous fait que perdre du temps.

En attendant, nos compatriotes, particulièrement ceux du Nord vont malheureusement continuer à souffrir du martyr.

Que Dieu ait pitié de notre pays !

Abba Goury

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