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Le général Tiéfing Konaté à propos de la rencontre annuelle d’islamistes à Bamako du 14 au 21 septembre 2012 : « Après le 21septembre, les participants à la Dawa ne passeront pas un jour de plus au Mali »
Publié le mardi 11 septembre 2012  |  L'Indépendant




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A Sélingué, où il avait pris part à l’atelier d’échanges sur la couverture médiatique en période de crise, le ministre de la sécurité intérieure et de la protection civile, Général Tiefing Konaté ne semble pas du tout minimiser la réunion annuelle de la Dawa prévue du 14 au 21 septembre à Bamako. Pour Tiefing Konaté, aucun des participants à cette rencontre ne fera un jour de plus après le 21 septembre. Et aucun d’eux déjà présent à Bamako parmi lesquels des Afghans, des Pakistanais et des Africains, n’échappera à la vigilance des forces de sécurité qui les ont enregistrés, fichés et qui veillent de jour comme de nuit sur le moindre de leur mouvement. Toutefois, l’assassinat le samedi dernier de 16 des leurs dans la localité de Diabaly propulse cette question au devant la scène et focalise toutes les attentions.

Les dizaines de membres de la Dawa affluent ces derniers jours à Bamako en vue de prendre part à la rencontre annuelle prévue les 14 et 21 septembre. La Dawa est une secte religieuse présente au Mali depuis 1991. Son siège est à Banankabougou.

La filiale malienne de la secte est dirigée par un certain Ismail Kébé. Depuis quelques jours, les organisateurs de cette rencontre sont au four et au moulin en vue de réussir ce rendez-vous de Bamako, une première du genre dans notre pays et qui intervient au plus mauvais moment. La mort de 16 prédicateurs dont 8 Maliens et 8 Mauritaniens relance le débat sur la tenue de cette rencontre dans notre pays. Une rencontre qui se tient dans un climat de suspicion totale. « Il faut qu’on soit vigilant, chacun de son côté. Les participants sont tous suivis jusqu’à leur sortie du territoire. Après le 21 septembre, ils quitteront tous le pays » a déclaré le patron de la sécurité malienne Général Tiéfing Konaté.

L’évocation de la Dawa donne de la frayeur à la population malienne surtout en cette période de crise marquée par l’occupation des régions nord du pays par des groupes islamistes alliés d’Aqmi.

Les mouvements Ansar Eddine et Mujao qui sont parmi les plus influents au nord du Mali n’ont pas affiché leur prétention djihadiste du jour au lendemain. Ils sont partis du porte à porte, de prêches dans les mosquées avant d’initier des actions humanitaires en faveur des plus nécessiteux. L’objectif recherché étant de faire le maximum d’adhérents en vue de propager l’idéologie salafiste.

La Dawa est une secte religieuse qui serait née vers les années 1990 au Pakistan. Elle a fait son apparition au Mali en 1991. L’ancien chef rebelle des années 1990, Iyad Ag Ghaly, non moins leader du groupe islamiste Ansar Eddine, est un des membres influents de la Dawa. Il parcourait toute la région pour promouvoir la secte et s’était d’ailleurs forgé auprès de la population du nord l’image d’un humaniste.

Entre temps, il approche l’ancien président pour lui faire part de ses intentions de mieux pratiquer sa religion et de mieux servir la nation malienne. L’Arabie Saoudite était pour lui la mieux indiquée. C’est ainsi qu’il se fera nommer consul du Mali à Djedda.

Une occasion pour Iyad Ag Ghaly bénéficiant désormais d’une immunité diplomatique de trainer sa bosse un peu partout. Il noue des contacts avec des salafistes du Pakistan et d’autres organisations terroristes. Toutes choses qui lui ont valu des couleuvres de la part de l’Arabie Saoudite. Rentré au pays, Iyad Ag Ghaly qui a pu se procurer des armes à partir de la Libye lance une offensive contre le Mali et revendique la création d’un Etat islamique en vue d’y instaurer la charia.

C’est dans ce contexte que se tient dans notre capitale, la rencontre annuelle de la Dawa. Qui n’est plus ou moins qu’une organisation religieuse à laquelle avait appartenu ce seigneur du désert Malien. En clair, c’est la Dawa par le biais des Pakistanais qui lui a servi de rampe de lancement pour ses idéaux machiavéliques.

Donc prudence aux forces de sécurité pour cette rencontre annuelle des prédicateurs de la Dawa.

Abdoulaye DIARRA

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