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Fusillade : l`émissaire du Mali arrivé en Mauritanie, les corps des victimes attendus
Publié le mardi 11 septembre 2012  |  AFP


Le
© Autre presse par DR
Le ministre Tiéman Hubert Coulibaly, Ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale


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NOUAKCHOTT - Le ministre malien des Affaires étrangères Tièman Coulibaly est arrivé mardi soir à Nouakchott pour tenter d`apaiser la colère en Mauritanie après que des soldats maliens ont abattu 16 personnes, des Maliens et Mauritaniens, dans des circonstances troubles.

Son arrivée précède de quelques heures celle d`un nombre indéterminé de
dépouilles mortelles de Mauritaniens, qui doivent arriver de Bamako par un vol
spécial vers 02H00 (locales et GMT) mercredi, selon une source aéronautique
mauritanienne.

Selon un responsable médical joint dans un hôpital public à Bamako, 16
corps ont été transportés dans cet établissement lundi soir. "Nous sommes en
train de faire la mise en conditions en prévision d`un voyage", a dit cette
source, sans être en mesure de fournir de précisions.

Selon les explications des autorités maliennes, huit Maliens et huit
Mauritaniens ont été abattus dans la nuit du 8 septembre à Diabali, localité
du centre du Mali à environ 400 km au nord-est de Bamako.

Diverses sources maliennes, dont des militaires, avaient auparavant
expliqué à l`AFP que des soldats maliens ont ouvert le feu, de nuit, sur un
véhicule d`islamistes présumés ayant refusé d`obtempérer, ce qui, selon une
des sources, a poussé l`armée à les traiter "comme des ennemis". Une autre
source a indiqué que les voyageurs étaient membres d`une secte islamiste.

Le gouvernement mauritanien a dénoncé un "assassinat collectif
injustifiable", les victimes étant des "prédicateurs musulmans" qui étaient
"désarmés", selon lui. Nouakchott n`a pas donné de bilan mais des sources non
officielles ont évoqué entre dix et douze Mauritaniens décédés.

Le ministre Tièman Coulibaly a été accueilli à l`aéroport par son homologue
mauritanien Hamadi Ould Hamadi, et s`est refusé à toute déclaration. Il doit
être reçu mercredi par le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz, a
indiqué un diplomate mauritanien, sans donner plus de détails sur son
programme.

"Si c`est une bavure..."


Selon le gouvernement malien, le ministre doit exprimer "de vive voix" aux
autorités mauritaniennes "la compassion et les regrets" du Mali après la
fusillade, faisant l`objet d`une enquête officielle.

Un gendarme malien a affirmé à l`AFP que des enquêteurs officiels se sont
rendus lundi dans la zone de la fusillade, en commençant à Niono, chef-lieu du
département qui abrite Diabali. De même source, la "mission nationale"
d`enquête, qui s`est rendue sur le site des évènements, "est composée de
gendarmes, de militaires et de civils".

Cette affaire a créé un réel malaise entre le Mali et la Mauritanie,
partageant plus de 2.200 km de frontières et tous deux en proie à des
activités de groupes islamistes armés, dont Al-Qaïda au Maghreb islamique
(Aqmi).

Des Mauritaniens en colère ont manifesté dans leur pays contre la fusillade.

Plusieurs questions demeuraient cependant sans réponses mardi sur cette
fusillade, qui s`est déroulée très au sud de la limite des zones contrôlées
depuis plus de cinq mois par plusieurs groupes islamistes armés, dont Ansar
Dine et le Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao),
alliés d`Aqmi.

Huit jours avant la fusillade, le Mujao avait progressé et pris sans
combats une nouvelle ville, Douentza (région de Mopti, centre), proche du
Nord, aggravant l`ambiance de nervosité et de suspicion sécuritaire palpable
au Mali depuis un coup d`Etat militaire 22 mars qui a précipité la partition
du pays.

Dans des déclarations lundi à l`AFP à Bamako, un militaire malien a parlé
d`une "erreur" de l`armée, refusant toutefois le terme de bavure, thèse
évoquée par certains en privé au Mali et publiquement par le ministre malien
de la Défense, le colonel-major Yamoussa Camara dans un entretien lundi soir à
Radio France Internationale (RFI).

Les choses se sont "passées nuitamment et dans une zone d`insécurité. La
commission (d`enquête) est à pied d`oeuvre", et "Si c`est une bavure, les gens
répondront de leurs actes. (...) S`il est avéré que les dispositions les plus
réglementaires n`ont pas été observées, les auteurs auront à répondre devant
la loi", a-t-il assuré.
strs-cs/mc

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