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Accusé de trahison, Hammadoun Amion Guindo réagit : ‘’ Les 15 millions de Maliens ne peuvent pas être ministres en même temps et le même jour ‘’
Publié le mercredi 12 septembre 2012  |  Le Journal


Hammadoun
© Autre presse
Hammadoun Amion Guindo, secrétaire général de la CSTM


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Au cours d’une interview qu’il nous a accordé, dimanche dernier, au siège de la Confédération syndicale des travailleurs du Mali, le secrétaire général de la Cstm, Hammadoun Amion Guindo, a réagi aux griefs qui lui sont adressés par le bureau de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (Copam).

Le Journal : Le bureau de la Copam a déclaré que vous avez été destitués. Que lui répondez-vous?

Hammadoun Amion Guindo : Par rapport à la destitution, il faut dire que la Copam a été créée sur la base de la Copadem : association de la société civile créée bien avant le coup d’Etat du 22 mars. C’est seulement à partir de la première marche que nous avons organisé pour soutenir le changement apporté par la junte que nous avions appelé des regroupements comme le Mp22, l’Adr, le Rpdp, ayant les mêmes objectifs de soutenir le changement et nous les avions convié et créé la Copam. Il est possible que quelque part, comme dans tout regroupement, on n’ait pas les mêmes points de vue, mais je pense que la Copam étant une coalition circonstancielle par rapport à un évènement et qui n’a pas une personnalité juridique, ni statut, ni règlement intérieur, encore moins un récépissé, notre objectif étant d’appuyer un changement qui est intervenu, si nous ne sommes pas d’accord, chacun peut aller prier dans sa chapelle. Il n’y a pas de textes sur la base desquels on a destitué qui que ce soit. C’est librement que nous avons accepté de nous rencontrer et s’il y a désaccord, un regroupement peut partir et d’autres revenir. Je ne pense pas qu’à ce niveau, un regroupement quelconque puisse avoir la prétention ou des prérogatives d’expulser qui que ce soit.

Le bureau de la Copam a parlé de gestion antidémocratique de votre part parce que vous refusez d’accepter le règlement intérieur.

Effectivement, ils ont proposé, le vendredi 7 septembre, un règlement intérieur. Je leur ai dit qu’il faut qu’ils tiennent en compte que la Copam est une coalition de partis politiques et des organisations de la société civile. Nous, en tant que syndicats, au regard de nos statuts, nous ne pouvons pas avoir des liens organiques avec un parti politique quelconque. C’est le point de vue de l’ensemble de la Copadem qui est un regroupement de la Copadem et aussi du Rpdp qui est le second regroupement uniquement constitué de la société civile. On ne peut pas prendre des organisations de la société civile et les mettre dans un statut et des règlements intérieurs avec des partis politiques. Toutefois, nous avons dit aux partis politiques : Faites une plate forme avec des statuts, nous serons là en tant que société civile, si nous partageons vos points de vue, dans le cadre de l’intérêt national, nous sommes prêts à collaborer avec vous pour engager des actions ponctuelles, mais au-delà, il n’est pas question, pour nous, d’aller dans des liens organiques avec des partis politiques.

Ils vous ont aussi accusé de racolage de Cv à envoyer pour entrer dans le gouvernement d’union nationale…

Par rapport à cette affaire de Cv, je pense que nous avons eu plusieurs rencontres. Il faut seulement retenir que, même quand on n’a pas été consulté, la Copam a soutenu le gouvernement de Cheick Modibo Diarra, bien que de part et d’autre, il y avait des critiques. Maintenant, 3 regroupements, notamment la Copadem, le Rpdp et l’Adr étaient d’accord pour envoyer des Cv, pour entrer au gouvernement, nous en avons discuté en réunion de bureau et chaque regroupement a fait sa réunion, puis sorti une liste de personnes devant déposer leurs Cv. En tant que président, j’ai reçu 23 Cv. Puisqu’il n’y a que 8 demandés, il fallait bien faire un tri pour envoyer 8 Cv. C’est ce qui fut fait. Je suis d’accord quelque part que l’homme ait ses ambitions, mais seulement, il faut être réaliste.

Les 15 millions de Maliens ne peuvent pas être ministres en même temps et le même jour.

Le gouvernement a des limites. Nous avons compris que, bien que nous ayons dit qu’il fallait soutenir, autant la junte que le gouvernement, il y avait beaucoup de non dits dans cette affaire. Cela a été regrettable. Ce sont les regroupements qui ont fait la sélection eux-mêmes et sur Pv ont envoyé la liste de ceux qui devaient donner leurs Cv. En dehors de cela, ceux qui étaient mécontents dans les regroupements, autant au Mp22 qu’à l’Adr et ailleurs, ont envoyé, eux aussi, leurs Cv, que nous avons ici et qu’on a jamais transmis. Ce débat, nous l’avons eu ensemble au niveau de la Copam, ici.

Que pensez-vous des accusations de trahison de la concertation nationale ?

Les gens utilisent des mots trop forts. Parfois ils n’en connaissent pas la portée. La conférence, je crois que ça a été l’objectif réel au nom duquel, la coalition Copam a organisé une première convention les 21 et 22. Nous en avons tiré les leçons et estimé qu’il fallait élargir la base de la concertation nationale. Nous avons pu réunir 23 autres regroupements. Ensemble, nous avons signé une plate forme et demandé au Premier ministre d’organiser ces concertations nationales. Le Premier ministre a décidé d’appeler un certain nombre de regroupements pour leur dire qu’il faut constituer la commission devant réfléchir sur les termes de référence de cette concertation nationale. La réunion s’est tenue avec les autres regroupements. C’est là que des camarades, autres que ceux de la Copam ont désigné la Copam pour présider cette commission technique. Je pense que c’est un honneur à l’endroit de la Copam. Malheureusement, d’autres camarades que je ne citerai pas, souhaitaient au nom de la Copam, présider cette commission technique. Je pense que c’est une mauvaise lecture. Il fallait plutôt remercier les camarades qui se sont présentés et qui nous ont témoigné leur confiance en nous désignant président de cette commission.


Propos recueillis par Baba Dembélé

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