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Economie : 2015, année de la relance ?
Publié le mercredi 17 septembre 2014  |  L’Essor
Industrie
© aBamako.com par A.S
Industrie textile : La seconde vie de FITINA
Bamako, le 18 décembre 2013 (Banankoro). L’unité industrielle Fils et tissus naturels d’Afrique (Fitina.sa) a reçu mercredi après-midi la visite du ministre de l’Industrie et des Mines, le Dr Boubou Cissé. La délégation ministérielle a été reçue par les responsables de l’usine qui lui ont expliqué les différentes péripéties qu’a traversées l’entreprise depuis son arrêt en 2006 et son redémarrage en mai 2011.




La perspective de la consolidation de la paix et les nombreux projets d’infrastructures inclinent à l’optimisme, car ils sont de nature à consolider les bases de l’économie et à mettre en valeur le potentiel du secteur privé.

La réussite de l’élection présidentielle de 2013, avec la victoire proche du plébiscite pour le nouveau président, avait créé un contexte favorable à la relance économique dans notre pays. Aussi, le bon déroulement des élections législatives a renforcé ce climat d’optimisme. La restauration de la légitimité constitutionnelle à la tête de l’Etat ouvrait donc la voie au retour des partenaires techniques et financiers qui avaient abandonné notre pays suite au coup d’Etat de mars 2012. Ce qui préfigurait la relance des projets et programmes à l’arrêt et le lancement de nouveaux chantiers. Sur ce plan, les prévisions ont été réalisées.

La plupart des bailleurs de fonds ont repris leurs programmes dès le lendemain de l’installation du nouveau pouvoir. De nombreux projets de développement ont pu reprendre, contribuant à la relance de l’activité économique. Surtout dans la partie nord du pays où les activités économiques étaient carrément à l’arrêt. Le programme de reconstruction et de restauration des infrastructures publiques, lancé par le gouvernement, a permis à nombre d’entrepreneurs du septentrion de renouer avec les activités.

De même que les actions de reconstruction d’infrastructures sociales comme des écoles, des centres de santé, entreprises par des ONG et même par la mission onusienne de paix. Dans l’acquisition des marchés, les opérateurs économiques locaux étaient prioritaires. Le programme gouvernemental mobilise pour l’année 2014 la bagatelle de 24 milliards de Fcfa pour les efforts de reconstruction afin de permettre à l’administration de reprendre dans les localités du Nord. Cette reprise des activités aurait pu être beaucoup plus importante si des incertitudes sécuritaires ne planaient toujours. La mise en œuvre de la politique de relance économique et de stabilisation est beaucoup tributaire du rétablissement de la sécurité. Des progrès restent à faire dans ce domaine. Notre pays est encore régulièrement cité suite aux attentats perpétrés contre les forces onusiennes par les djihadistes qui restent très actifs dans le Nord. De quoi donner une image d’instabilité qui n’est pas du tout propice à la relance des affaires. Aussi, les investisseurs avertis préfèrent attendre le résultat des pourparlers en cours à Alger entre le gouvernement et les groupes armés.

En somme, le climat d’insécurité entretenu par les événements dramatiques qui se déroulent souvent sur notre sol, a douché l’enthousiasme du monde des affaires qui était prêt à une reprise des activités. Beaucoup d’opérateurs économiques étrangers et nationaux qui avaient été motivés par le contexte favorable du début de mandat, ont dû remettre leurs investissements à plus tard. Partenariat public/privé. C’est pourquoi aujourd’hui, la situation de l’économie nationale demeure très préoccupante.

L’impact de la crise multidimensionnelle associé aux incertitudes sécuritaires, à la diminution des financements extérieurs liée à la suspension temporaire de l’aide publique de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international (FMI) n’ont pas été de nature à accélérer le rythme de la relance économique. Voilà qui explique que l’urgence et l’opportunité de la relance économique figurent toujours parmi les priorités du gouvernement. Il s’agit de relancer un secteur privé convalescent, une industrie grippée, un tourisme totalement à l’arrêt, un commerce au ralenti, une inflation en hausse, un budget d’État sous forte pression. La tâche n’est pas aisée mais le gouvernement compte y parvenir et table même sur un taux de croissance du PIB de 6,5 % en 2014. Cet optimisme se base sur le fait que notre économie montre une certaine résilience à tous les facteurs qui lui mettent le plomb dans l’aile. Pour faire face à la situation difficile, constate un économiste, le gouvernement a adopté une politique budgétaire prudente.

Ce qui permet de pallier la diminution des financements extérieurs liée à la suspension temporaire de l’aide publique au développement. Notre spécialiste explique que la coopération avec les institutions de Breton Woods s’avère primordiale pour notre pays en ce sens qu’elle permet non seulement de profiter de leurs expertises multiformes, mais aussi de donner un signal fort aux autres partenaires des efforts faits par le gouvernement dans le cadre de la gestion des finances publiques et de la lutte contre la pauvreté. “Les analyses des institutions de Breton Woods ont un impact de catalyseur sur les institutions financières internationales et les partenariats multilatéraux. Mieux, les fonds qu’ils nous allouent permettent de financer beaucoup de projets et programmes de développement et procurent à notre économie des devises ce qui augmente les réserves de changes et facilite les échanges commerciaux extérieurs », analyse-t-il. Notre interlocuteur estime que les gestionnaires de finances publiques doivent travailler aujourd’hui à maintenir, à un certain niveau, des finances compatibles avec les ressources publiques disponibles. La bonne tenue des finances publiques consolidera un cadre macroéconomique stable, souligne-t-il en faisant remarquer que les ressources financières sont désormais acquises grâce aux efforts des services de l’assiette et du recouvrement. “La diminution temporaire du financement des partenaires techniques et financiers a un impact réel sur la bonne exécution de la politique budgétaire du Mali. Nous espérons une relance des activités économiques en 2015 », a-t-il conclu.

UNE POLITIQUE BUDGETAIRE PRUDENTE.

Aujourd’hui, la question fondamentale est de savoir si, en l’état actuel des choses, l’environnement des affaires est en mesure de favoriser une relance optimale de notre économie ? Outre les opportunités offertes au secteur privé et les difficultés qu’il traverse, quelles sont les principales contraintes à la relance de l’investissement privé ?

Quelles doivent être les réformes prioritaires à opérer pour lever les obstacles à la pratique des affaires dans notre pays, et insuffler une nouvelle dynamique de croissance à l’économie nationale ? Les acteurs du secteur privé jugent que la relance est encore lente. Les notaires, compagnons des entreprises de leur création à leur levée de fonds, restent optimistes, même si beaucoup d’entre eux estiment que la situation est encore difficile. Me Ahmadou Touré, le notaire, soutient que la relance est ralentie depuis bientôt une année. « Il y a eu l’euphorie de l’après élections. Mais depuis lors, les investisseurs étrangers, et même nationaux, ont préféré reporter à plus tard les nouveaux projets de création d’entreprises. « Cette décision bloque les embauches, les travaux BTP, les achats d’intrants, les activités bancaires, la relance économique », constate le spécialiste du droit des affaires qui souligne que le rythme de création des petites sociétés a repris depuis juin 2014. Il s’agit de sociétés aux capitaux ne dépassant pas le minimum légal (1million pour les sociétés à responsabilité limitée (SARL) et 10 millions pour les sociétés anonymes (SA) « Nous pouvons être optimistes.

La situation s’améliorera en 2015 avec la reprise de la coopération avec les institutions de Brettons Woods et l’aboutissement heureux des négociations de paix d’Alger”, commente notre interlocuteur. Quant à l’économiste Alassane Diallo, il explique que les opérations d’investissement et les activités consécutives doivent être protégées, encouragées et encadrées par des structures fiables. Elles doivent être financées par des institutions dynamiques, relevant du marché monétaire et financier. Cela tient au fait que dans le système du libéralisme économique, les agents fondent l’essentiel de leurs décisions sur les signaux qu’ils perçoivent des pouvoirs publics et du marché. «Les effets de cette crise multidimensionnelle, marquée par la partition de fait du pays, ont été désastreux pour l’économie nationale. Le défi majeur pour réussir la stabilité, dans la perspective de la reprise totale de l’activité économique, demeure le relèvement du niveau actuel relativement bas de l’investissement privé et de l’entreprenariat », analyse l’économiste.

La restauration de la confiance perdue entre les différents acteurs de la vie économique et sociale du pays passe nécessairement par la mise sur pied d’un monopole focal de gouvernance, suggère–t-il. Cette structure repose sur la création d’un comité paritaire Etat/Secteur Privé, impliquant au plus haut niveau l’administration publique, le secteur privé et la société civile. En outre, des mesures doivent être prises pour assurer progressivement la protection et la promotion des produits locaux, en renforçant la lutte contre la fraude. Certains experts suggèrent des réformes complémentaires pour mettre en place le cadre réglementaire et institutionnel propice à l’émergence de financements innovants facilitant l’accès aux capitaux, par les PME/PMI.

Le gouvernement est invité à l’entame de cette 2ème année du quinquennat à développer des modèles de partenariats public-privé pour la modernisation et la consolidation des infrastructures physiques et sociales du pays. Elles sont restées, pour la plupart, dans un état de dégradation avancée, à cause de l’absence d’investissements et de maintenance durant la crise. La belle moisson en terme de contrat de construction ramenée par le président de la République de son recent voyage en Chine, tombe comme un don du ciel. Les conventions signées avec les entreprises chinoises portent sur la construction d’infrastructures dans les domaines de l’équipement, des transports, de l’électricité, de la santé, des telecommunications, de l’agriculture, de l’hôtellerie, etc. De bon augure.
D. DJIRE
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