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Visite fructueuse du président IBK en Chine : Le défi reste la mobilisation des 5 500 milliards de FCFA annoncés
Publié le mercredi 17 septembre 2014  |  L’Indépendant




Les domaines stratégiques des infrastructures, du bâtiment, du transport, de l’énergie, de l’investissement, des mines sont concernés par les protocoles d’accord qui ont sanctionné la visite du président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta à Tianjin, en Chine, du 9 au 13 septembre dernier. Invité par le Forum Economique Mondial qui reçoit chaque été plus de 1 600 participants venant de 90 pays, le chef de l’Etat et les cinq ministres qui l’accompagnaient ont participé à des panels de haut niveau axés sur les infrastructures en Afrique, avant d’avoir des entretiens avec les autorités chinoises et des dirigeants de grandes entreprises de la seconde puissance économique du monde.

Le séjour du président de la République dans le pays de l’empire du milieu a permis de remplir un double objectif : insuffler une nouvelle dynamique à la coopération exemplaire, sino-malienne vieille de 54 ans et fondée sur l’engagement idéologique, la solidarité et le respect mutuel entre deux grands peuples d’une part, et conclure des partenariats stratégiques avec la signature de conventions pour des projets structurants conformément au programme présidentiel « le Mali d’abord « , d’autre part.

Les entretiens que le président IBK a eus avec le premier ministre chinois, Li Keqiang, ont été l’occasion de réaffirmer le dynamisme de la coopération bilatérale entre les deux pays. La Chine a renouvelé sa disponibilité à accompagner le Mali, un pays resté fidèle à sa ligne de coopération entamée depuis les premières heures de son accession à la souveraineté internationale sous l’impulsion du président Modibo Kéïta. Le flambeau est aujourd’hui tenu par le président IBK connu pour son amitié avec la Chine.


Les résultats des échanges attestent de l’excellence des relations sino-maliennes mais aussi de l’estime, du respect et de la solidarité des autorités et du peuple chinois envers le Mali.
En effet, outre les 18 milliards de FCFA de don sans condition, et le prêt de 8 milliards de FCFA sans intérêt soit 26 milliards de FCFA, la République Populaire de Chine offre gracieusement 600 bourses d’études aux étudiants maliens dans divers domaines, sur une durée de 3 ans, soit 200 bourses par année.
Elle offre également, à titre de don à notre pays, un centre de formation aux métiers du bâtiment et un centre de formation agricole ainsi que la rénovation du Centre International de conférences de Bamako (CICB) et la réalisation d’une centrale solaire de 2KW à Koulouba.
Le gouvernement chinois, en appui aux efforts des autorités maliennes dans la prévention contre l’épidémie de fièvre Ebola, a octroyé gracieusement au Mali une aide matérielle médicale d’une valeur de 80 millions FCFA composée entre autres de 1000 pulvérisateurs, 1000 combinaisons stériles, 30 tentes d’isolement médicalisées, 600 masques stériles, 600 bottes et 1000 thermomètres.
Youssouf CAMARA, envoyé spécial


L’équipement et le désenclavement en tête
La visite à Tianjin offrait d’autre part au président de la République l’opportunité de donner un coup d’accélérateur aux projets dans le pipeline en vue de la conclusion de conventions et accords de financement. Dans ce cadre, et sous son impulsion, notre pays « rafle la mise » avec la signature d’accords de prêts ou de conventions dans de nombreux domaines.
Ainsi le ministre de l’équipement, des transports et du désenclavement, Mamadou Hachim Koumaré, a été le plus sollicité en terme de signatures de protocoles. En effet, il a paraphé la réalisation du chemin de fer long de 900 km reliant Bamako- Conakry en passant par Kita, pour un coût estimé à 8 milliards de dollars soit 4000 milliards FCFA, la rénovation de la voie de chemin de fer Bamako-Dakar pour 750 milliards de FCFA ; la réalisation du 4ème pont à Bamako pour 60 milliards de FCFA ; la réalisation de la phase II de l’Université de Kabala prévue en 2016 pour un montant de 35 milliards FCFA ; la réalisation de la route du Savoir Sénou-Kabala ; la réalisation du pont sur le fleuve Niger à Ségou pour un montant de 60 milliards FCFA ; la réalisation de sept ports secs (Bamako, Kati, Sikasso, Kayes, Nara, Naréna, Gao), pour un montant de 32,5 milliards FCFA.


S’y ajoutent le dragage du fleuve Niger pour un montant de 120 milliards FCFA environ ; l’aménagement des berges du Fleuve Niger à Bamako, pour un montant de 100 milliards FCFA ; la réalisation de la route Bamako- Koulikoro en deux fois deux voies et du pont au niveau de Kayo pour un montant de 52 milliards de FCFA ; la réalisation de trois routes au Nord ( Kwala-Goumbou-Nara, pour un montant de 31 milliards FCFA, Ansongo-Ménaka-et Ansongo-Anderamboucane, pour un montant de 68,2 millards FCFA et Tombouctou-Bambara-maoudé- Douentza pour 35 milliards FCFA)


Autres projets d’envergure conclus avec la Chine : la réalisation de 4 barrages en OBT sur le fleuve Sénégal: (Moussala, Badoumbé, Boudofara, Bindougou) ; la réalisation et/ou l’extension de l’adduction d’eau de Sikasso, Ségou, San et Koutiala, pour un montant de 21 milliards FCFA ; la réalisation des infrastructures du sommet France-Afrique prévu en décembre 2016 à Bamako, pour un montant de 60 milliards FCFA ; la réalisation de 24.000 logements sociaux pour un montant de 400 milliards FCFA, la réalisation de la route Kayes-Aourou-frontière-mauritanienne, l’aménagement de 100.000 hectares à l’Office du Niger.


De grands projets énergétiques en route
Le développement industriel doit reposer en grande partie sur la disponibilité de l’énergie à moindre coût. Ainsi pour renforcer les capacités énergétiques, il est convenu avec la Chine la réalisation de la centrale hydro-électrique de Diré ; d’une centrale hybride à Kidal, d’une centrale hybride à Tombouctou qui sera reliée à Diré et à Niafunké ; d’une centrale solaire à la Cité administrative, d’une centrale solaire à Kati de 40 MW pour un montant de 81 milliards de FCFA.
Les deux pays ont convenu également de la réalisation d’une ligne de transport 225KV Bi ternes Koutiala-San-Mopti en prévision de la liaison du nord et du sud du Mali, la réalisation de la ligne d’interconnexion Kayes-Diéma-Kita-Bamako 225KV Bi ternes qui permet de couvrir toute la zone minière de la première région, la réalisation du transformateur de Sanankoroba pour permettre la stabilisation de la distribution d’électricité à Bamako, le renforcement des postes de transport et de distribution de Kalaban-Koro, Lafia et Balingué avec la ligne de liaison de la nouvelle zone industrielle de Dialakorobougou pour un montant de 30 milliards FCFA et enfin, la réalisation de la boucle de Bamako pour environ 110 milliards FCFA.


De nouvelles unités industrielles en vue
Le ministre de l’Industrie et de la promotion des investissements, Moustapha Ben Barka, dont le département a été le point focal de la coordination des projets discutés en Chine, a fait le point de certains projets en cours et mis en route de nouveaux projets avec la partie chinoise. Ainsi, l’usine pharmaceutique en réalisation à Banankoro, unité du groupe Human Wall a déjà nécessité un investissement de 20 milliards de FCFA. Elle sera la plus grande unité pharmaceutique en Afrique de l’ouest et produira des sirops, des injections et comprimés. Selon le patron de Human Wall, Wang Xuehai, les travaux sont exécutés à près de 95% et l’usine doit être prête en janvier 2015.


La partie chinoise s’est engagée à accompagner notre pays dans la création et l’aménagement de zones industrielles, le financement d’une ligne de crédit pour la création de PME et PMI en négociation avec ICBC et SINOSURE, la réalisation de neuf zones industrielles dans les différentes régions dont : Bamako, Sikasso, Ségou et Kayes pour un montant de 82 milliards FCFA., la relance de l’usine thé de Farako pour un montant de 22 milliards FCFA, la réalisation d’une usine de traitement des déchets ménagers à Bamako et sa périphérie et la construction d’une usine de concentré de tomate pour un montant de 30 milliards FCFA. Cette dernière unité, dont le protocole a été signé par Ben Barka et Guo Jianquan, sera réalisée par CLECT, filiale du groupe Sinoligth Corporation et produira 200 000 tonnes de concentrés de tomate par an.


Il faut signaler aussi que la question sécuritaire n’a pas été oubliée lors de cette visite. Le président IBK, à son arrivée à Bamako, s’est dit prêt à veiller personnellement sur l’évolution des différents dossiers. Déjà une cellule a été mise en place auprès de la présidence de la République pour suivre la mise en œuvre des différents protocoles.

Youssouf CAMARA

IBK visite la zone de développement économique et technologique de Tianjin
Au cours de son séjour en Chine, le chef de l’Etat s’est rendu à la Zone de développement économique et technologique de Tianjin communément appelée TEDA qui est la principale zone de libre-échange dans le District de Tanggu à Tianjin. Elle a été formée en 1984 et contient désormais plus d’entreprises étrangères qu’à Shanghai.


TEDA est un vaste secteur en front de mer. Il contient un port, des bâtiments d’affaires, des zones résidentielles urbaines et un réseau important de transport. TEDA contient également le Stade de football de TEDA, utilisé par l’équipe de football, Tianjin TEDA. Le stade a été achevé en 2004.Bien que faisant techniquement partie de Tianjin, TEDA s’apparente plus à une ville séparée et se trouve à environ 40 minutes du centre de Tianjin. Dans cette zone, IBK s’est rendu à l’Investment service center qui appui les entrepreneurs dans divers domaines de techniques innovants. Ce centre offre des services de facilitation de création d’entreprises.

Le chef de l’Etat et sa suite se sont ensuite rendues à la BHDC, spécialisée dans la recherche et l’exploitation pétrolière. Cette société qui emploie pus de 20 000 personnes est implantée, outre la Chine, en Irak, au Venezuela et au Tchad en Afrique. Ses responsables ont, à travers une visité guidée, expliqué au président tout le savoir-faire de la société qui possède des technologies de dernière génération en terme de recherche, de forages et d’exploration pétrolière.


IBK a bouclé sa visite dans la Zone de développement économique et technologique de Tianjin par le national super computer center, un haut lieu de recherche technologique où il a été impressionné.
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