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Retour des personnes déplacées et réfugiées : Le grand souci de la sécurité alimentaire et nutritionnelle
Publié le jeudi 18 septembre 2014  |  L’Essor
Opération
© aBamako.com par mouhamar
Opération « les paniers du cœur »: La Misahel a donné du sourire à 500 familles nécessiteuses de Kidal
Kidal, le 08 Août 2014. M. Pierre Buyoya, Chef de la mission de l’Union Africaine pour le Mali et le Sahel (MISAHEL) a procédé ce vendredi à une remise des kits alimentaires, donnant du sourire à 500 familles nécessiteuses de Kidal.




La France met à la disposition de l’Association malienne pour la sécurité et la souveraineté alimentaire, un fonds de plus de 196, 5 millions de Fcfa pour la réalisation de projets dans ce domaine.

Dans le cadre de son programme d’appui aux populations maliennes, l’Etat français, à travers le Comité interministériel d’aide alimentaire (CIAA) et le Service de coopération et d’action culturelle de l’ambassade de France (SCAC) au Mali, a mis à la disposition de l’Association malienne pour la sécurité et la souveraineté alimentaire (AMASSA/Afrique Verte Mali), la somme de 300 000 euros, soit 196,7 millions de Fcfa pour financer des projets de sécurité alimentaire et nutritionnelle.

La cérémonie de lancement des activités a eu lieu, samedi dernier, au siège de l’association à l’Hippodrome, en présence du représentant de l’ambassade de France, Hamadoun Pergourou, et du coordinateur d’AMASSA/Afrique Verte-Mali, Mohamed Haïdara. Une cinquantaine de représentantes de coopératives de femmes regroupant des familles de déplacés et de réfugiés étaient également là.

L’appel à projets au titre de la 2è tranche 2014 de cette initiative française intervient dans un contexte où notre pays retrouve peu à peu la stabilité après la grave crise socio-politique et sécuritaire de 2012. En effet, depuis la fin de l’occupation djihadiste, suite aux interventions militaires de la France, des troupes africaines et de l’armée malienne, une nette amélioration de la situation sécuritaire se fait sentir sur l’ensemble du territoire et de façon spécifique, dans les régions du nord (Mopti, Gao, Tombouctou et Kidal). Le retour des populations déplacées est aujourd’hui perceptible. Pour soutenir celles-ci dans leur dynamique de retour sur leur site d’origine et leur réinsertion sociale, l’Association malienne pour la sécurité et la souveraineté alimentaire (AMASSA/Afrique Verte Mali) a proposé au SCAC, une série d’actions visant à favoriser leur insertion socioéconomique dans le développement local.

Ces actions figurent dans le projet d’appui à l’insertion socioéconomique des déplacés et réfugiés de retour sur leur site d’origine dans les régions de Mopti, Gao et Tombouctou et l’amélioration de la sécurité alimentaire. Sur une durée d’un an, le projet permettra de soutenir le retour sur leur site d’origine d’environ 6 205 personnes déplacées et réfugiées. Le projet comprend différentes composantes : la consolidation des stocks de sécurité dans les villages ; le renforcement des banques de céréales en urbain, la reconstitution du cheptel ; le soutien à la production agricole dans les périmètres irrigués villageois (PIV) et la promotion des AGR par un soutien à la production laitière par groupements de femmes ; l’embouche ; l’artisanat ; le petit commerce et le maraîchage. Les premières bénéficiaires qui sont les femmes déplacées et réfugiées au sein des coopératives féminines de Bamako, ont accueilli avec beaucoup de joie cette action, comme en témoigne Mme Haïdara Diahara Touré, femme déplacée de la coopérative Benkadi.

UNE ACTION SALUTAIRE.

Les revenus générés grâce au projet (mise à disposition de 50 tonnes de riz gambiaca avec des dotations variant de 1 à 3 tonnes par coopérative en fonction des besoins alimentaires et la taille de la coopérative) permettront de soutenir le retour de certaines familles sur leur site et de prendre en charge les soins sanitaires et l’éducation des enfants des familles qui désirent encore rester sur place, explique-t-elle. C’est une action salutaire, ajoute Mme Diarra Fatimata Moulaye Tall de la coopérative Bonne Maman qui compte 10 femmes déplacées en son sein.

A terme, le projet soutiendra 80 producteurs agricoles intervenant dans les PIV de Gao et Tombouctou avec des kits d’intrants agricoles, 50 kg de semences de riz paddy R1. Ils bénéficieront également de 6 sessions de formation sur les itinéraires techniques de production et les techniques de conservation. Un total de 70 éleveurs de Hombori, Gao, Tombouctou, Goundam, Niafunké et Diré recevront des ovins et caprins pour reconstituer leur cheptel. Des soins vétérinaires leurs seront assurés en plus de l’alimentation de leur cheptel. Ils bénéficieront également de session de formation sur les bonnes pratiques d’élevage.

Dans le cadre des activités génératrices de revenus (AGR), 90 groupements féminins seront orientés vers des activités diverses en fonction de leur centre d’intérêt (maraîchage, embouche ovine pour la production de fromage/beurre, lait, petit commerce, etc.). Au moins 360 femmes bénéficieront de 12 sessions de formation en plan d’affaires, gestion d’entreprise et tenue de comptabilité. Le renforcement des banques de céréales de 50 villages de Hombori, Gao, Tombouctou, Diré, Goundam et Niafunké sera assuré grâce à la détection précoce des risques de crises alimentaires et la détermination des actions d’atténuation au niveau de 50 organisations paysannes (OP). On relève aussi la mise en place d’au moins 200 tonnes de mil (2 à 5 tonnes par OP en fonction des besoins alimentaires et du niveau de vulnérabilité de la zone) pour environ 50 organisations économiques de base intervenant dans le développement local (gestion des stocks de sécurité en milieu rural).

Toutes ces actions seront appuyées par la formation de 200 membres des comités de gestion des 50 organisations paysannes en 8 sessions pendant la durée du projet. Elles porteront sur techniques de commercialisation, la gestion comptabilité, technique de stockage et l’amélioration de la qualité.
C. A. DIA
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