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Président de l’Union des jeunes musulmans du Mali (Ujma), Mohamed Maki BA à propos de la «Dawa» au Mali : « La Dawa est très mal appliquée chez nous au Mali. Elle est plus sale que les ordures»
Publié le jeudi 13 septembre 2012  |  Le Prétoire




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Aujourd’hui, la secte dite de la Dawa fait parler de plus d’elle au Mali, notamment avec l’organisation d’une rencontre internationale prévue vendredi prochain (14 septembre 2012) à l’occasion de laquelle 5 000 participants seraient attendus. Pour en savoir plus sur ce qu’est réellement la «Dawa», nous avons approché le président de l’Union des jeunes musulmans du Mali (Ujma) Mohamed Maki BA qui n’est pas allé par le dos de la cuillère pour rappeler que la pratique de ces gens-là n’est en rien conforme à la Dawa telle qu’enseignée par les anciens.

Prétoire : Aujourd’hui, dans notre pays, la secte dite de la Dawa se manifeste une fois de plus. Pourtant elle serait aussi méprisée voire contestée par la majorité des musulmans. Avant d’aller plus loin, pouvez-vous nous dire exactement ce qu’est la Dawa ?

Alhamdoulilahi rabil alamin. Cette question est surprenante car l’islam est pratiqué au Mali depuis plus de 1 000 ans. Et c’est aujourd’hui que les Maliens cherchent à comprendre la Dawa ? Cela fait rire. Sans la Dawa, aucun de nous ne sera musulman car Dawa signifie l’appel à l’islam.

Quelle est l’origine de la Dawa ?

Le Prophète Mohamed (Psl) a été le premier enseigné par Dieu à l’application de la Dawa. En effet, Dieu a instruit au prophète d’appeler les gens à l’Islam avec pédagogie et sagesse. Dieu lui a dit de prêcher avec modestie. C’est-à-dire qu’il n’y a pas d’insulte, encore moins de méchanceté, de bavure. Plus tard, il lui a rappelé dans un verset: «Si toi-même tu as été un homme méchant, grossier et sans pitié, tout le monde allait avoir peur de toi et fuir la religion». Par définition, Dawa n’est autre chose que l’appel à l’islam. Si aujourd’hui les gens se posent la question sur ce sujet après 1 000 ans de l’existence de l’islam chez nous, c’est que nous avons échoué dans notre mission d’appel à l’islam.

Est-ce que la Dawa pratiquée au Mali est conforme à celle qui a été enseignée au prophète Mohamed (psl) ?

C’est la même Dawa avec la même méthode et le même programme. Mais c’est la personne qui applique le programme qui peut être mise en cause. Aujourd’hui, force est de reconnaître que la Dawa est très mal appliquée chez nous au Mali. Elle est plus sale que les ordures.

Le mot Dawa fait peur, principalement dans le septentrion du pays. Est-ce à dire qu’elle est radicale ou en déphasage avec celle enseignée au prophète ?

C’est une Dawa que nous ne connaissons pas. C’est une autre Dawa avec d’autres idéologies importées du Pakistan et de l’Afghanistan. Sa Pratique n’est pas conforme à celle du Mali. Ce n’est pas cette manière qui nous a été enseignée par nos aïeux comme Ahmed Baba, Cheick Sala, Cheickne Hamaoulah, Soufiana Dramé et les plus récents comme Chérif Ousmane Madani Haïdara et Sada Touré. Ces grands hommes sont célèbres et enviés par tout le monde. Les aïeux que je viens de citer, les gens cherchaient à les voir. Si vous voyez que l’annonce de l’arrivée des gens qui font la Dawa fait peur, c’est que ce n’est pas la Dawa telle que celle léguée par le prophète Mohamed (Psl).

Quelle lecture faites-vous de la prochaine rencontre à Bamako de ceux que nous appelleront les membres de la secte de la Dawa?

Ces gens-là, je ne les connais pas. Nous ne savons pas d’où ils viennent et quel est le contenu de leurs messages. En tout cas, leur pratique est différente de la nôtre. Elle est inadaptée à notre société. Les 5 000 participants annoncés ne nous intéressent pas car nous, l’Union des jeunes musulmans du Mali et le Groupement des leaders religieux du Mali dirigé par Chérif Ousmane Madani Haïdara, ne sommes au courant de rien dans cette affaire. A moins que le Haut conseil islamique ne soit officiellement informé de leur arrivée et de l’organisation de leur rencontre.

En cette période critique, ce genre de rencontres est-il le bienvenu?

On est dans un pays démocratique et laïc. C’est au gouvernement de juger la nécessité ou l’inopportunité de la tenue de cette rencontre car c’est lui qui délivre des visas et procède aux différents contrôles. En un mot, le gouvernement doit savoir si le Mali peut accueillir (ndlr: en ces moments critiques) les 5 000 participants annoncés par cette rencontre de la Dawa.
Oumar KONATE

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