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Logements sociaux : La série continue
Publié le vendredi 19 septembre 2014  |  L’Essor




Avec un investissement de plus de 11,6 milliards de FCFA, le chantier des 600 nouveaux logements de Kati crée à peu près 20 000 emplois temporaires. Le vendredi 20 décembre 2013, c’était la joie sur la petite colline de Kati-Sicoro. Le ministre du Logement Mahamadou Diarra et le président directeur général de la Société immobilière et foncière du Mali (SIFMA), Mamadou G. Coulibaly, donnaient le coup d’envoi de la construction de 600 nouveaux logements sociaux au cours d’une cérémonie qui a mobilisé plusieurs personnes. Comme les 350 logements sociaux de Kati-Sicoro, les 600 nouveaux logements seront bâtis dans le cadre du partenariat public-privé, c’est-à-dire dire l’Etat et la SIFM, détentrice du titre foncier de l’espace de 20 hectares sur lequel seront bâties les maisons. Plus de 8 mois après le lancement des travaux, le chantier connait aujourd’hui une évolution très nette. Les mouvements ininterrompus des engins lourds démontrent la progression des travaux qui sont engagés sur cette petite colline. Bulldozers, niveleuses, chargeuses, pelles mécaniques, camions de transport, tous ces équipements sont mobilisés pour que les nouvelles maisons soient terminées dans le délai contractuel qui est de 16 mois.

Bien conscient du défi à révéler, le directeur général de la SIFMA, Mamadou G. Coulibaly, passe plus de temps sur le chantier que dans son bureau sis à Dadalabougou SEMA II. « Nous sommes sur un terrain accidenté. Nous avons pris un peu de temps sur les travaux de terrassement. Il fallait casser des grosses pierres dans certains endroits et remplir des ravins dans d’autres parties. Mais on est assez bien équipé pour faire ces travaux de remblayage », explique-t-il, ajoutant que tous les engins lourds travaillant sur le chantier sont les propriétés de la SIFMA. « Nous avons déboursé 1 milliard 50 millions de Fcfa pour acheter ces équipements lourds grâce au concours d’Ecobank-Mali », précise le PDG de la SIFMA. Pour la réalisation de ces 600 logements, la SIFMA va investir plus de 11,6 milliards de Fcfa. « Aujourd’hui, le financement est totalement bouclé. Nous travaillons avec un pool bancaire composé d’Ecobank-Mali et de Shelter Afrique basée à Nairobi », détaille le patron de la SIFMA. Si le financement ne pose pas de problème aujourd’hui, du côté de l’administration toutes les formalités ne sont pas encore en place. C’est le cas de l’arrêté interministériel permettant à la SIFMA (promotrice du chantier) de bénéficier des exonérations sur les équipements importés.

« Nous attendons encore cet arrêté interministériel. Quand nous avons importé nos engins lourds, nous avons été contraints de payer 100 millions des droits de douane alors que nous avons droit à des exonérations sur ces équipements », raconte Mamadou G. Coulibay qui se plaint de la lourdeur administrative dans notre pays. Actuellement, le site est occupé par une entreprise des travaux de voirie. Elle est très avancée dans les travaux de remblayage du terrain et de traçage des voies. Les travaux concernent également les caniveaux d’évacuation d’eau. Les travailleurs de cette société ont dû affronter les grosses pierres, les ravins mais surtout les reptiles qui peuplaient la colline. « Malgré les précautions de sécurité, plusieurs de nos ouvriers ont été mordus par les serpents. Nous avons eu trois cas de morsures de serpents en une seule journée. Ce jour là, nous avons interrompu les travaux car le cas d’un de nos travailleurs était très grave car il s’est complément évanoui », témoigne un travailleur du chantier. Les gigantesques travaux en cours ont permis de tuer ou chasser les reptiles. Ce qui a été un soulagement pour les habitants des 350 logements voisins. « Avant ces travaux de réaménagement, on cohabitait presque avec les serpents car ils descendaient de la petite colline pour venir se cacher dans nos maisons. La situation inquiétait toute la cité», témoigne un habitant qui vient régulièrement faire du sport sur le nouveau chantier.

PRèS DE 20 000 EMPLOIS TEMPORAIRES. Les habitants des 350 logements doivent maintenant s’habituer aux bruits des engins lourds et des détonations d’explosifs pour casser les grosses pierres. Parallèlement aux travaux de voirie, la SIFMA a commencé la construction de 100 logements qui sont déjà sortis de terre à travers une entreprise sous-traitante. Avec ces travaux, le chantier grouille déjà des ouvriers. Certains sont là pour creuser les fondations et d’autres pour fabriquer les briques. Mamadou Dembélé et Moussa Touré fait partie des premiers à fréquenter le chantier. Aujourd’hui, certains ont abandonné les travaux à cause de leurs rémunérations qu’ils trouvent très dérisoires. « Moi, j’ai été recruté pour creuser les soubassements. Avec les cailloux, c’est très dur de creuser à la main encore que la rémunération n’est pas à hauteur de souhait. On m’a proposé 35 000 Fcfa par logement. Je voulais 50 000 Fcfa mais l’entreprise a refusé», dit l’ouvrier Dembélé qui n’envisage plus de revenir sur le chantier. Son compagnon Moussa Touré a décidé lui aussi de partir. « J’ai ouvert un petit magasin. Quand j’ai appris que le chantier a démarré, je suis venu gagner un peu pour agrandir mon magasin. Mais les conditions de rémunérations ne sont pas du tout intéressantes », déplore-t-il. Avec la progression du chantier, la SIFMA envisage d’engager trois autres entreprises de construction. « Nous sommes en train de finaliser les contrats de ces trois entreprises qui sont toutes des entreprises de droit malien. Avec l’évolution progressive des travaux, le chantier créera à peu près 20 000 emplois temporaires », précise le PDG de la SIFMA.

Les futurs bénéficiaires auront droit à trois types de logements. Le type F4 est composé de 3 chambres, un salon, 2 toilettes intérieures, une toilette extérieure, une cuisine et une terrasse-couloir. Le type F3a comprend deux chambres, un salon, une cuisine, une terrasse, une toilette intérieure et une toilette extérieure. Le type F3b a les mêmes caractéristiques que le type F3a. Sauf que son salon est un peu moins spacieux que celui du type F3a. Comme les autres logements sociaux à Bamako et à l’intérieur du pays, il est prévu des espaces publics comme le marché, les écoles, les lieux de culte sur les futurs 600 logements de Kati-Sicoro. Il est également prévu l’installation des lampadaires publics et le bitumage de 3,5 kilomètres de route à l’intérieur de la future cité. Depuis le commencement des travaux, le site est surveillé nuit et jour par une vingtaine de policiers qui sont à la charge de la SIFMA. C’est une mesure de précaution pour éviter les vols des matériaux de construction sur le chantier. La SIFMA veut éviter certainement les nombreux vols signalés à la police pendant la construction des 350 logements voisins.
Madiba KEïTA

LES REALISATIONS DE LOGEMENTS SOCIAUX DE 2003 à NOS JOURS

C’est en 2003 que le programme de construction logements sociaux a été lancé dans notre pays avec la réalisation de 1008 logements dans le district de Bamako. L’objectif recherché était de contribuer à la solution du problème crucial d’accès au logement pour les personnes à revenus modestes. De 2003 à 2007, il a été ainsi réalisé un total de 4 066 logements alors que le nombre de demandeurs enregistrés était de 30 327.

Compte tenu des résultats du premier programme et de la portée sociale et économique de l’opération, les autorités de l’époque ont décidé de poursuivre et d’amplifier le programme de construction de logements sociaux. Dans ce cadre, il était prévu la construction de plus de 10 000 logements sociaux à travers tout le pays, dont 5 400 par l’Etat et le reste dans le cadre du partenariat public-privé. Le programme de réalisation des 5 400 logements de l’Etat prévoyait 800 en 2008 ; 1 700 logements en 2009 ; 1 555 logements en 2010 ; 1 345 logements en 2011. Le coût global du programme était estimé à 84 milliards 396 millions de Fcfa. Les 350 logements de Kati-Sicoro sont réalisés dans le cadre du partenariat public-privé entre 2010 et 2011. L’entreprise privée en question est la SIFMA. Elle a entamé en fin 2013 la construction de 600 nouveaux logements dans la même zone. M .K.
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L’Essor N° 17187 du 17/5/2012

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