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Exploitation minière/ Part de l’Etat : 20%, part des sociétés étrangères : 80%
Publié le jeudi 13 septembre 2012  |  Le Combat




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Avec le développement de l’exploitation de l’or, notre pays se place du coup au troisième rang des pays africains producteurs d’or, après l’Afrique du Sud et le Ghana. Sur 8 mines industrielles d’exploitation d’or en service au Mali, seulement 20% des revenus revient à l’Etat malien, et tout le reste (soit 80%) appartient aux sociétés étrangères exploitantes (Randgold, Iamgold, Pearl Gold, Anglogold Ashanti, Avion Ressources, Avnel Gold, Resolute Mining Limited…).

L’exploitation industrielle de l’or s’est intensifiée depuis peu au Mali jusqu’à la rendre florissante, principalement à travers ces 8 huit mines en exploitation situées dans les régions de Kayes (Kadiolo, Yatela, Loulo et Tabacoto) et de Sikasso (Morila, Kalana, Syama et Kodiéran). Ces différentes mines sont principalement contrôlées (en termes de part d’actions) par des investissements étrangers. Et « last, but not the least » (le dernier, mais pas le moindre), il faut noter l’orpaillage traditionnel dans les régions de Koulikoro, Sikasso et Kayes, entre autres sites. C’est d’ailleurs grâce à cette exploitation industrielle que le Mali est passé, ces dernières années, au troisième rang africain après l’Afrique du Sud et le Ghana. De 2007 à 2011, l’or a constitué le premier produit d’exportation et la deuxième source d’entrée de devises pour le Mali.

Des « miettes » pour l’Etat et « la part du lion » pour les sociétés exploitantes

C’est du moins le constat de la plupart des Maliens. Pendant que la société étrangère exploitante, Anglogold Ashanti, se taille la « part du lion » avec 40% pour la mine d’or de Morila, 38% pour celle de Sadiola et 40% pour Yatela, l’Etat malien, lui, n’a droit qu’à 20% à Morila,18% à Sadiola et 20% à Yatela. Quant à Randgold, elle bénéficie de 40% à Morila et 40% à Yatela alors que l’Etat malien ne gagne que 20% à Morila et 20% à Yatela. A Sadiola, la société Iamgold gagne 38% alors que l’Etat malien n’y récolte que…18%. La société Avion Ressources, elle, se taille 80% à Tabacoto, tandis que l’Etat n’y gagne que 20%. Avnel Gold bénéficie aussi de 80% à Kalana et l’Etat malien, 20%. Pendant que l’entreprise Resolute Mining Limited gagne 80% des revenus de la mine d’or de Syama, l’Etat malien ne tire que 20% de son exploitation. Enfin, tandis que la société Pearl Gold récolte 25% à Kodiéran, l’Etat malien gagne aussi 20% des revenus de cette mine.

A travers ce tableau assez reluisant pour les sociétés exploitantes, mais un peu sombre pour l’Etata, on constate que le secteur minier malien est presqu’intégralement contrôlé par les sociétés étrangères. Et malheureusement pour l’Etat, ces sociétés n’investissent pas dans d’autres secteurs de l’économie malienne, mais elles le font essentiellement dans ce même secteur minier. Néanmoins, il faut reconnaître que l’exploitation aurifère contribue à booster de manière substantielle l’économie malienne sur bien des plans. Pour rappel et illustration, en 2008, les revenus de l’or représentaient 8% du PIB (Produit intérieur brut) et 80,7% des recettes de l’exportation. Cette exploitation aurifère est de nos jours un des principaux pourvoyeurs du budget national. Cependant, les revenus qui en sont tirés ne peuvent pas couvrir le financement de toutes les actions de développement du pays.

Abdoulaye Faman Coulibaly

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