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Reprise de l’aide budgetaire : Ce que le FMI exige d’IBK
Publié le lundi 29 septembre 2014  |  L’aube
69è
© Présidence par Presidence
69è session ordinaire de l’Assemblée générale de l’ONU: Le Président IBK sur plusieurs fronts à new-York




Le président Ibrahim Boubacar Kéïta a fauté lourdement en dilapidant les deniers publics en une année seulement de gestion du pouvoir : des centaines de milliards volatilisés. Le Fmi a sévi, plongeant le pays dans une asphyxie sans précédent. A bout de souffle, IBK abdique et s’agenouille devant les bailleurs, qui lèvent le pieds. Mais, à cette reprise de l’aide budgétaire, ils posent des conditions, auxquelles le président se plie, sans sourciller. Entre autres, publier les audits, sanctionner des agents indélicats, faire tomber des têtes au sommet. Humiliation suprême pour un CHEF d’ETAT d’un ETAT SOUVERAIN.
Après deux semaines d’inspection (du 11 au 25 septembre), la mission du Fonds monétaire international et le gouvernement malien sont parvenus à des résultats jugés positifs, et qui concourent en la levée des sanctions financières et la reprise de l’aide budgétaire au Mali.
Le soulagement est à son comble, aussi bien au sein de l’administration que de l’opinion publique. Mais, que d’irrégularités ! Que de vols ! Que d’odeur de magouille ! Le tout sur fond de surfacturation à outrance.
Nul n’est besoin de revenir en détail sur les irrégularités relevées par la mission du Fmi au cours de son séjour. Cependant, convient-il de rappeler que, par rapport au contrat d’armement, les investigations du Fmi ont décelé une surfacturation de 29 milliards de FCFA sur les 69 milliards. Sur ce montant magouillé, 10 milliards auraient servi à différents intervenants (intermédiaires ?) dans le marché en guise de pots de vin. Et 19 milliards auraient pris des destinations douteuses. Détournés ? Sans doute. Et là-dessus, le Fmi est formel : c’est un contrat signé de gré à gré, de manière opaque. Ce qui est illégal pour la simple raison qu’on ne peut pas signer un marché s'il n'y a pas de crédit budgétaire existant.
Pour l’achat de l’avion présidentiel (aéronef Boeing 737), les investigations révèlent que le montant de 20 milliards de FCFA avancé par l’Etat est supérieur au prix d'un avion de cette nature fourni par les intermédiaires spécialisés cités par le Bureau du vérificateur général.
Les audits effectués ont également mis en évidence des transactions exécutées par l'État en dehors de la loi.

Les conditions posées par le FMI
Malgré ce flagrant délit de dilapidation des deniers publics, le Fmi décide d’abréger le supplice des Maliens avec un (éventuel) décaissement des fonds.
Mais, cette levée des sanctions est soumise à des conditions. Le chef de mission du Fmi au Mali, Christian Josz, révèle à la presse, trois mesures phares qui conditionnent le décaissement de fonds en faveur du Mali, en décembre prochain (Important à savoir !)
D'abord, le gouvernement a accepté de publier les audits sur les sites de la Primature, du Vérificateur général et de la Cour suprême. « C'est important d'être transparent sur toutes les opérations qui se sont mal passées », Christian Josz.
Ensuite, le gouvernement a accepté d'informer l'opinion publique nationale et le Fmi sur les sanctions qui devront être appliquées aux agents qui ont enfreint à la loi.
Enfin, le Fmi s’est mis d'accord avec le gouvernement sur de nouvelles procédures beaucoup plus rigoureuses pour les achats de type secret-défense. C’est-à-dire que désormais, pour ce genre de contrats, il faut un crédit budgétaire. Et, il y a des seuils. En dessous d'un milliard, le ministre en charge du dossier peut signer en son nom propre ; entre un et quatre milliards, le ministre des Finances doit ajouter sa signature ; au-delà de quatre milliards, il faut passer en conseil des ministres. « L'appel d'offres sera restreint et les autorités devront solliciter des opérateurs ayant la capacité technique et financière pour mener à bien le contrat », ajoute le chef de mission du Fmi.
Plus concrètement, le Fmi exige que tous les acteurs impliqués dans les magouilles dans les deux dossiers (avion et armement) soient poursuivis. Et que le président s’engage à lutter efficacement contre la corruption (y compris au sein de son propre entourage), qui gangrène son régime. IBK a promis de prendre des sanctions.
Des noms de hautes personnalités et des opérateurs économiques et hommes d’affaires sont cités dans les dossiers. Et même des ministres. Parmi eux, un ancien ministre et trois ministres en fonction dont nous taisons les noms et les montants amassés.
Il y a de sérieux doutes sur la moralité et les motivations de la garantie (lettre d’intention) accordée par la ministre de l’Economie et des Finances à la société Guo-Sarl dont le directeur général, Sidi Mohamed Kagnassy, conseiller à la Présidence, est cité dans le sulfureux dossier du marché d’armement. Kagnassy pourrait être donc le principal acteur de ce scandale.
A ce propos, le chef de mission du Fmi au Mali, Christian Josz, révèle : « Les organes externes de contrôle du Mali, le Bureau du vérificateur général et la Cour suprême ont aussi travaillé sur le fonds de garantie de l'État, qui est de 100 milliards. D'après le vérificateur général, celui-ci pourrait avoir été utilisé frauduleusement à hauteur de 10 milliards de FCFA. L'intermédiaire (Guo-Star) a transféré des fonds en se targuant de la garantie de l'État, sans rapport avec ces achats militaires ».
Pour sauver la face aux yeux du Fmi, IBK pourrait faire sauter le gouvernement, ou tout au moins débarquer de l’équipe des ministres qui pourraient prendre le chemin de la prison (du boulot en perspective pour la Haute cour de justice).
Dans les jours ou semaines à venir, il faut s’attendre à voir des têtes tomber. Comme il l’a promis au Fmi, IBK n’a d’autre choix que de livrer des coupables. Pour l’honneur du Mali ! Pour le bonheur des Maliens ! Mais surtout pour les siens propres !

Sékou Tamboura
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