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Suite à l’appel au secours du président Dioncounda Traoré : Clash entre le capitaine sanogo et le lieutenant Konaré
Publié le lundi 10 septembre 2012  |  Le Prétoire




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Les ex-putschistes qui ont mis le mali à terre, il y a plus de cinq mois, se sont incontestablement divisés en deux clans distincts, dans la soirée du jeudi 6 septembre à Kati, suite à l’appel au secours du président intérimaire Dioncounda Traoré: les sanogistes et les konaristes. La tension monte entre les deux clans et le clash qu’il y a eu à Kati, jeudi dernier, est extrêmement révélateur et mérite qu’on lui accorde la plus grande attention, pour éviter un autre affrontement sanglant à Kati et Bamako.

De sources sûres, en rassemblant ses hommes, jeudi soir à Kati, le capitaine Sanogo a prêché la bonne foi du président intérimaire Dioncounda Traoré, lorsque ce dernier a fait appel à la cédéao pour aider le mali à sortir de cette crise. Pour faire revenir ses compagnons du Cnrdre, qui étaient dans tous leurs états, à la raison, le capitaine Sanogo leur a expliqué qu’aujourd’hui le CNRDRE n’a aucune légitimité, tant sur le plan national qu’international, qu’il est temps pour l’ex-junte de s’y faire. Selon lui, il est inutile que les militaires se laissent leurrer par des marchants d’illusions qui ignorent les intérêts du Mali. Que s’il y a un pouvoir central au Mali, c’est Dioncounda Traoré qui le détient et que l’accord-cadre qui leur servait de parchemin n’est plus valide, «c’est un rêve sur fond de brouillard», a-t-il dit.

Que l’homme, qu’il soit civil ou militaire, demeure par sa parole; lui, sa parole est de laisser la main aux civils et être disponible pour les missions de défense de la patrie qui lui sont assignées. Que l’heure n’est plus à un autre coup de force et que la libération des régions du nord sous occupation est la grande priorité du mali. Le capitaine Sanogo a, aussi, exprimé sa confusion quant à la déclaration de Bakary Mariko, porte-parole du comité militaire qu’il n’a « plus l’impression de diriger» a faite sur rfi, en son nom.


Les rares militaires qui se sont approprié cette position du capitaine Sanogo, représentent les Sanogistes, apparemment prêts à renoncer à leurs tempéraments pour le Mali.

Si comme le capitaine Sanogo, ces quelques membres de l’ex-junte sont prêts à se rendre à l’évidence, c’est loin d’être le cas du lieutenant Konaré suivi par la majorité. Nos sources proches du fief militaire de Kati nous ont rapporté qu’avant même la réunion du capitaine Sanogo, le lieutenant Konaré avait déjà sondé les membres influents du Cnrdre, c’est-à-dire les quelques officiers, pour connaître leur avis sur la requête de Dioncounda Traoré à la Cédéao. Comme lui, ces derniers n’étaient pas pour l’initiative de Dioncounda Traoré. A eux, se sont joints la plupart des militaires de Kati, ce sont les konaristes, décidés à tout pour leur égo démesuré. Sûrs de leur influence sur les décisions du comité militaire, ils sont allés voir le capitaine Sanogo, après la réunion que celui-ci avait présidée, pour lui faire savoir que les troupes de la Cédéao ne seront pas acceptées sur le sol malien, même si c’est au prix du sang et que ce n’est pas «les moyens solides » qui manquent au Cnrdre pour empêcher leur venue.

En langage militaire de Kati, «les moyens solides» signifient tout l’arsenal de guerre qu’il y a à leur disposition et avec lequel ils font joujou quand ils veulent, mais aussi la majeure partie des forces de sécurité et de défense du pays. «les moyens solides» représentent, en outre, une importante frange de la société civile malienne instrumentalisée qui n’a jamais rien vu de bon dans tout ce que la Cédéao entreprend pour assister le Mali et qui n’hésite pas à se transformer en tapis sur le tarmac de l’aéroport pour que les avions n’atterrissent pas.

A titre de rappel, le lieutenant Amadou Konaré est le numéro 2 du Cnrdre. C’est celui qui a lu laborieusement à la télé le premier communiqué dudit comité, le 22 mars 2012. Et depuis, il hait les caméras et les appareils photos. Il traine avec la mauvaise réputation d’être sadique. Il parait qu’à chaque fois que les hommes de Kati amenaient une personne arrêtée, il inaugurait personnellement les sévices corporels, enregistrant les cris de douleur de sa victime. A Kati, ses compagnons d’armes l’appellent ironiquement «Hitler».

Ce qui est redoutable, c’est le fait que les Konaristes sont beaucoup plus nombreux que les Sanogistes. D’ailleurs, on se demande dans quel clan se trouve l’etat-major des armées. Parce qu’il n’a toujours pas publié le communiqué qu’il avait prévu pour exprimer son accord avec le président Dioncounda Traoré et refuse de parler à la presse.

Le «truculent capitaine» Sanogo semble, visiblement, s’être assagi. Cette nouvelle attitude du capitaine Sanogo, si elle est réellement sincère, devra contribuer à répondre à la question qui va et revient incessamment: « qui dirige réellement le Mali, le capitaine Sanogo ou Dioncounda Traoré? ».


Rokia Diabaté

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