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Gestion du pouvoir, un an après : «I.B.K nous a tués !»
Publié le jeudi 2 octobre 2014  |  Le Prétoire




Toujours dans la mouvance de l’an I d’IBK, les réactions vont crescendo. Dans cette tribune, un citoyen, dépité, revient sur ces douze derniers mois qui ont vu le pays plonger davantage dans les abysses.

Feu le Président Ahmed Sékou Touré avait dit que ‘’L’Homme est un inconnu connu et un connu inconnu’’, quel autre adage peut mieux convenir à I.B.K que celui-là ?
Lorsqu’il a été nommé dans le gouvernement de Alpha Oumar Konaré, après son passage auprès de lui comme Conseiller Diplomatique, il était jusque là un homme inconnu du peuple. Lorsqu’il est devenu le troisième premier ministre de la jeune démocratie malienne en 1994, ses hauts faits d’arme l’on amené à la stature d’homme connu désormais jusqu’en 2000, année de son départ de la primature et de la présidence de l’Adema. En 2013, pour des raisons de circonstances exceptionnelles liées à la triple crise sécuritaire, institutionnelle et humanitaire, le peuple a jeté son dévolu sur lui, à 78% de vote en sa faveur mettant en avant cette stature d’homme connu.

Quel autre honneur, I.B.K peut-il avoir encore dans cette courte vie, mieux que ce que le peuple malien (même les vieillards de 100 ans ont voté pour lui) et la Communauté Internationale lui ont gratifié ?

HA ! que l’être humain est ingrat et oublie vite !

Que de déshonneurs en un an de pouvoir !

Moi Président, j’ai laissé le clan familial capter le pouvoir d’Etat
Moi Président, j’ai géré l’Etat comme ma propriété privée, distribué des marchés de gré à gré à mes proches.

3) Moi Président, j’ai fragilisé et affaibli mon pays.
4) Moi Président, j’ai humilié l’armée et la nation et fuit mes responsabilités.
5) Moi Président, j’ai déclaré l’année 2014, l’année de la corruption.
6) Moi Président, je suis le dernier responsable de la dégradation du climat socio-politico-économique du Mali.
7) Moi Président, j’ai mendié 50 milliards de FCFA au Président du Congo, la semaine dernière seulement pour alimenter la caisse noire de la présidence.
8) Moi Président, j’ai surfacturé 29 milliards de FCFA sur le marché d’armement, contre toute règle de transparence, afin que mes ennemis d’hier devenus mes amis d’aujourd’hui se lèchent les doigts
9) Moi Président, j’ai le dos au mur ainsi que certains de mes ministres du gouvernement, pour raison de flagrants délits démasqués par le Bureau du Vérificateur Général et la Cour des comptes.
10) Moi Président, j’ai été épinglé par le FMI, concernant l’achat d’avion ‘’AIR FORCE ONE’’ du Mali.
11) Moi Président, j’ai pactisé avec la Mafia Malienne pour dilapider les fonds restants après Dioncounda.
12) Moi Président, j’ai été humilié par le FMI lorsqu’on m’exige d’informer le public malien sur les rapports de vérification des marchés douteux de 2013.
13) Moi Président, je ne sais plus où donner de la tête lorsqu’on me demande d’être transparent sur toutes les opérations qui se sont mal passées.
14) Moi Président, ai-je encore la plus petite dignité lorsqu’on me prend la main dans le sac et on m’instruit de nouvelles procédures dans le code des marchés publics ?

15) Moi Président, on m’a fait perdre la 2/3 du territoire national qui m’a été légué en héritage par le Président Grand frère DIONCOUNDA, lorsque je rêvais dans mon nouveau Boeing 737.

16) Moi Président, le FMI a dévoilé ma stratégie de vol à nos ennemis premiers qui sont les Syndicalistes.
17) Moi Président, le FMI demande à mes ministres voleurs de rembourser l’argent volé au peuple malien, alors qu’ils l’ont déjà utilisé à payer des villas, de belles voitures pour les dames, à constituer des pactoles pour les futures campagnes électorales.

18) Moi Président, le FMI m’a exigé d’annuler 15 contrats d’armement pour un montant de 33,6 milliards de FCFA, et que puisse-je faire pour éviter la honte à mes très chers parents ministres.

19) Moi Président, j’ai laissé constituer des sociétés prête-noms pour leurs octroyer des marchés surfacturés, sans pouvoir exercer un contrôle sur le processus.
20) Moi Président, j’ai laissé la souveraineté du Mali aux mains de l’Algérie un pays ami et ennemi à la fois du Mali, dans le cadre des pourparlers de paix d’Alger.
21) Moi Président, de part mon irresponsabilité, la montagne risque d’accoucher d’une souris ; si la société civile que j’ai mise de côté au départ, ne me vienne pas au secours, il y aura le Mali Sud et la République de l’AZAWAD.

22) Moi Président, je diviserai le Mali en un état fédéral par mon inconscience et ma fébrilité.
23) Moi Président, j’ai laissé le ministre des finances mentir aux maliens ; en leur disant que tout est bon et bien dans la gestion des finances publiques.
24) Moi Président, j’ai voulu jouer à la transparence en lançant des appels à candidature pour les postes de Directeurs Généraux de l’ANPE, de l’Autorité Routière et des Aéroports du Mali, sans être transparent et faire semblant de ne pas être au courant de ce qui se passe (cas de népotisme dans la désignation du Directeur Général de l’ANPE, qui a vu le dernier des candidats nommé contre les conclusions du jury commis à cet effet).

25) Moi Président, je suis devenu comme le varan, j’ai maintenant 2 langues dans ma bouche.

26) Enfin, Moi Président je coulerai le Mali et les Maliens, et on en parlera plus.
En une année, il est devenu un nouveau homme méconnaissable, inactif, éloigné de toute initiative tendant à tirer le Mali de cette situation.
En une année, il a perdu toute son intransigeance dans le langage, comme dans le comportement.

En une année, il est devenu un connu inconnu.

Abdoul Karim Mohamed Lamine DOUCOURE,
enseignant à la retraite à San
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