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Me Kassoum Tapo : J’ai… la nausée
Publié le vendredi 14 septembre 2012  |  Le Matin


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Me Kassoum Tapo


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Très en colère, contre d’une part, certains membres du Fdr, qui l’accusent de trahir leurs mots d’ordre et d’autre part, ses détracteurs qu’on recense dans les organisations adverses, qui critiquent sa gestion de la Ceni en 1997. L’ex porte-parole du Fdr (dont il en est un membre fondateur), Me Kassoum Tapo, puisque c’est de lui qu’il s’agit, sans détour, a explicité les manœuvres de ses camarades, visant à le nuire.

Parti à Genève, le lundi 13 août dernier, pour la rencontre de l’union interparlementaire des droits de l’homme, dont il a été d’ailleurs, élu président du comité de l’union interparlementaire des droits de l’homme, en représentation de l’Afrique et du Moyen Orient, Me Kassoum Tapo, a organisé le samedi 08 septembre, un déjeuner de presse chez lui à Titibougou (dans sa vaste et somptueuse résidence). Une occasion qu’il a mise à profit pour apporter d’une part, quelques précisions complémentaires sur les circonstances qui l’ont conduit à démissionner de son poste de porte-parole du Fdr (Front pour la restauration de la démocratie). Et d’autre part, de fournir quelques éclaircissements sur les dénonciations calomnieuses dont il a fait l’objet pendant son absence, notamment sur sa gestion de la Ceni de 1997.

« Depuis un certain temps, j’ai remarqué au Fdr, que j’étais devenu en quelque sorte, l’homme à abattre. Parce que, d’autres veulent simplement porter la parole du Fdr, quand il est facile à porter. Raison pour laquelle, dernièrement je ne parlais pas, mais quand Rfi et France 24 insistent, je réponds. Tout juste avant mon départ de Genève, au Fdr on a décidé de la formation du Gouvernement d’union nationale, en insistant sur le départ du Pm, mais il arrivait au président de décider de son maintien ou de son départ », a déclaré d’entrée de jeu, le député Adema de Mopti, Me Kassoum Tapo. Avant d’ajouter que : « à Genève j’étais élu président du comité de l’Union interparlementaire, dont je suis membre, en représentation de l’Afrique et du Moyen Orient. A la fin de la rencontre, j’ai fait une conférence de presse, qui a été consacrée à la situation du Mali et aussi j’étais l’invité de TV5 Monde. Où, j’ai dit éclairement sur le plateau la position du Fdr. Cela n’a pas suscité de remous », a-t-il expliqué.

« Ils m’ont plantés des coups de couteau dans le dos… »
A en croire Me Tapo, c’est suite au communiqué du Fdr du 14 août 2012 désavouant son intervention sur Rfi par laquelle il faisait le compte rendu de leur rencontre avec le président de la République. Selon lui, cette intervention, n’a pas plu à certains membres du Fdr n’était ni plus ni moins que la confirmation d’une information dont disposait le journaliste de Rfi, Guillaume Thibault. «Après l’audience avec le président de la République, j’ai déclaré sur Rfi effectivement que c’est un gouvernement de 30 membres. Pour moi c’était juste une confirmation de l’information. Certaines personnes de mauvaise volonté ont interprété ma démarche comme une volonté délibérée de dévoiler le secret d’Etat.»

Informé du communiqué du Fdr, le journaliste de Rfi, Guillaume Thibault, a exprimé sa stupéfaction au premier vice-président du Front, Iba N’diaye, sur le fait que deux responsables du même regroupement ayant participé à la rencontre lui avaient livré les informations de l’audience.

Pour Me Tapo les choses sont claires : « il est victime de coups bas de la part de ses propres camarades du Fdr dont certains, obnubilés par le désir de rentrer dans le gouvernement, ne reculaient devant rien pour l’écarter. «Sinon, comment comprendre un tel comportement de la part de responsables? » s’interroge-t-il. « Le lundi 13 août dernier, aux environs de 18 heures, entrant chez le président de la République, Amadou Koïta, secrétaire politique du Fdr, m’a informé qu’un journaliste de Rfi me cherchait. J’ai répondu que cela était normal à un moment où tous les journalistes couraient vers l’information sur la formation du Gouvernement, puisque j’étais toujours le porte-parole du Fdr. A la sortie de l’audience, il a insisté encore afin que je rappelle Rfi avant de prendre mon avion pour Atlanta. Il m’a donné le numéro de Rfi en présence du chargé de communication, M. Cissé.

J’ai été estomaqué d’apprendre que le même Amadou Koïta a soutenu, lors de la réunion du Fdr qui a fait mon procès par défaut, que j’avais prémédité d’appeler Rfi. Mais je pense que l’honnêteté intellectuelle doit le conduire à confirmer à nos camarades du Front ce que je viens de révéler. Je suis tranquille avec ma conscience. Ma seule volonté a toujours été de servir mon pays.»

Voici donc les raisons de l’indignation de Me Tapo. A y regarder de très près, il n’y a pas de quoi créer un tumulte. Mais puisque quand on veut accuser son chien on l’accuse de rage…
« J’ai appris des propos qui ne m’ont pas étonné. Mais qui deviennent insupportables pour moi. Il s’agit de ma gestion de la Ceni… »

Parlant du fameux dossier de la Ceni de 1997 sur lequel il a gardé le silence depuis 15 ans, malgré les agissements et allégations de certains adversaires politiques qui brandissent le décret autorisant la Ceni de l’époque, qu’il présidait, à passer de gré à gré les marchés des opérations électorales. Ce décret constituait pour certains un élément de preuve de culpabilité ou de présomption de malversation contre l’ancien président de la Ceni de 1997.

Pour Me Kassoum Tapo, ce décret initié par Ibk, Premier ministre dans les circonstances d’urgence, constitue pour lui un moyen légal pour se mettre à l’abri de toute incrimination ou de poursuite éventuelle relative à la passation des marchés de la Ceni.

Malgré ce décret et l’exigence du questeur de l’époque, Madani Traoré, tous les marchés de la Ceni sont passés par appel d’offres et aucun d’eux n’a fait l’objet de contestation de la part d’un soumissionnaire. Selon lui, s’il y avait eu malversation ou surfacturation, ses adversaires politiques n’allaient pas lui faire de cadeau sur la scène politique depuis 15 ans. Au contraire, l’ancien bâtonnier de l’ordre des Avocats qu’il est, a eu à scinder certains marchés dont celui des bulletins, des cartes et des imprimés électoraux attribués sur appel d’offres à Graphique industries pour un montant de 2 800 000 000 de nos francs ramené à 2 milliards, en obligeant le Pdg (Alou Tomota) de cette entreprise à signer un nouveau marché de gré à gré. La régionalisation du fichier électoral a été ramenée de 500 à 250 millions F Cfa. «Le coût exorbitant de ces élections n’est pas étonnant parce que c’étaient les premières élections organisées par une commission nationale indépendante dans notre pays, soutient-il. « Mais je comprends difficilement aujourd’hui qu’on puisse encore s’en étonner en toute bonne foi, au vu des élections de 2002 qui ont coûté 26 milliards F Cfa, de celles de 2007 qui ont coûté près 30 milliards F Cfa et celles de 2012 qui étaient prévues pour plus de 40 milliards F Cfa contre 19 milliards pour les élections 1997 étalées sur deux ans. Ces élections, au jugement des observateurs, n’ont pas été plus catastrophiques que celles de 2002 et 2007» a dit tout de go, l’éminent avocat.

Aliou Touré

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