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Pouvoir exécutif au Mali : Un serpent de mer à deux têtes hostiles
Publié le samedi 15 septembre 2012  |  L'Enquêteur


Crise
© L'Indépendant par DR
Crise politique au Mali : Dioncounda Traoré et Cheick Modibo Diarra


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Cette image lamentable d’un serpent de mer à deux têtes hostiles qui nous est rendue par le couple de l’exécutif formé par le Président intérimaire Pr. Dioncounda Traoré et le Premier ministre Dr. Cheick Modibo est dangereuse à tout point de vue.

Au-delà du douloureux problème du Nord, le Mali est entrain de créer les conditions objectives d’une instabilité institutionnelle structurelle du fait de l’irresponsabilité assumée qui frise l’arrogance de certains de ses fils qui ne ratent aucune occasion pour affaiblir la République en mettant en opposition ses institutions dont la complémentarité, la solidarité, la confiance et la collaboration entre-elles constituent fondement de l’équilibre, la sécurité et la solidité du socle sur lequel doit reposer la nation-Mali et le système qu’il s’est choisi.

Dans cet exercice de mise en place, d’animation et d’incarnation des positions de pouvoirs (centres de décisions), les rôles et les responsabilités sont bien définis sous les formes de devoirs et de droits que la justice encadre et arbitre à travers le texte fondamental de la constitution et les différents lois et règlements ‘’que nul n’est censé ignorer’’, surtout pas les autorités de la République dont la responsabilité est engagée, sinon en droit, du moins en moral, depuis le jour qu’elles ont créé ou adhéré à des organisations (association) légalement constituées (Partis politiques, Syndicats, Associations,….) dans le but de solliciter formellement (directement ou indirectement) au Peuple ou accepter de manière explicite (directement ou indirectement) du Peuple la délégation de ses pouvoirs dont il est le seul dépositaire naturel et légitime. Poser de manière délibérée un quelconque acte allant dans un quelconque sens autre que celui des intérêts du Peuple est assimilable à une faute lourde, à un délit, à un crime ou à de la haute trahison selon le niveau de responsabilité, le degré d’implication, l’importance de la position occupée.

Personne ne peut fauter et légalement échapper à la sentence du Peuple, seulement le Peuple a eu la grandeur et la sagesse de ne pas se faire justice lui-même. Mais heureusement le Peuple ne s’est pas déchargé de ce pouvoir, il a eu l’intelligence et la perspicacité de déléguer tous ses pouvoirs. Seulement il ya trop d’irresponsables, qui malgré leurs lourdes responsabilités ont perdu le sens de la responsabilité si tant est qu’ils l’aient jamais eu. Gare à nous tous quand le Peuple décidera de reprendre tous ses Pouvoirs.

Excellences, trompez-nous ! Nous sommes preneurs.

Le fait que tout le système malien s’écroule tout d’un coup et de lui-même est symptomatique heureusement de sa fragilité et représente une formidable chance pour le Mali. Il s’agit pour les autorités de transition de poser les bases d’un Etat moderne performant qui arbitre de manière impartiale, équilibrée et intelligente. Une rupture psychologique sera nécessaire au niveau des différents démembrements de l’Etat et au sein des administrations par le culte de l’éthique et de la vertu dans les décisions, de cohérence et d’efficience dans les fonctions et opérations et par l’instauration de la ‘’ méritocratie’’ basée sur des critères standards rationnels de validation des curricula, des compétences et des expériences.

Cette image lamentable d’un serpent de mer à deux têtes hostiles qui nous est rendue par le couple de l’exécutif formé par le Président Dioncounda et le Premier ministre Dr. Cheick Modibo est dangereuse à tout point de vue, mais particulièrement préjudiciable aux intérêts du Mali au plan international d’une part, ou l’idée que notre pays est dirigé par des Hommes d’Etat amateurs, immatures et peu sérieux est largement partagée même en Afrique, d’ou une perte de confiance qui risque de nous coûter des points de croissance par défaut de mobilisation de ressources importantes de financement des programmes étatiques de développement ; simplement parce que les conflits d’intérêts politiques, la confrontation d’egos surdimensionnés au sein du couple prennent le pas sur l’exigence d’une parfaite union sacrée pour la résolution de la douloureuse crise au Nord du pays à laquelle ils doivent pourtant toutes leurs positions actuelles de pouvoir.

D’autre part cette opposition larvée impacte négativement la cohésion nationale en favorisant de malheureux mais compréhensibles conflits sociaux, au moment où la nation a besoin surtout d’unité et de solidarité.

M. le Président et M. le Premier Ministre, faites violence sur vous-mêmes et renvoyez-nous des images plus reluisantes de cohésion, de bonne entente, de complicité et de parfaite intelligence, quitte à vous battre quand vous serez seuls et sans témoins. N’oubliez pas aussi de communiquer en cette période de guerre car les maliens vivent de rumeurs. Toute chose qui impact dangereusement sur est dangereuse en période de guerre.

Si par contre l’actualité oblige, la ‘’lettre de Dioncouda à la Cédeao’’ qui a donné une mauvaise image à nos institutions si on se tient en la manière dont les maliens ont appris la nouvelle. En conclusion un conseil pratique. Si le choix du Peuple est d’inaugurer une ère d’instabilité institutionnelle chronique sans fin, alors la classe politique, les syndicats, la société civile, etc.…. n’ont qu’à redoubler d’ardeur dans l’exercice suicidaire d’opposer les différentes institutions en tirant sur l’armée à boulet rouge. Ainsi s’en sera finie de la Démocratie malienne, n’en déplaise à la CEDEAO, à l’UA ou à l’ONU. Parce qu’il ne peut y avoir de Démocratie solide sans une armée forte nationale et Républicaine.

Aliou Badara Diarra

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