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Marché de propreté du District de Bamako : La nullité de la convention posée
Publié le vendredi 10 octobre 2014  |  Le Tjikan




Avec le recul, des langues commencent à se délier à la Mairie du District. Le voile se lève sur les secrets qui ont entouré le sulfureux dossier de la convention sur le service de propreté du District. Le ministre de l’Environnement, de l’assainissement et de l’eau, Idrissa Maïga a arraché au forceps la signature de la convention mais dans la totale illégalité a t-on appris de source digne de foi.

Selon notre interlocuteur, le code des collectivités stipule que toutes les décisions prises à l’issue d’un conseil communal sont d’abord adressées à la Tutelle, qui dispose légalement d’un mois pour approuver ou désapprouver. C’est au terme de cette procédure que celles-ci deviennent exécutoires. Au cas où la Tutelle ne réagit pas dans cet intervalle de temps, elles deviennent exécutoires de facto au bout d’un mois. Mais, dans le cas express, le délai prescrit n’était pas encore arrivé à terme. Pressé de boucler le dossier à la va vite, le Ministre Maïga et ses hommes auraient décidé d’abréger le délai légal. Par ignorance ou de façon expresse ?

La question n’a aucune importance, car c’est un ministre de la République, il ne peut ne pas ignorer la loi.
Mais, le secrétaire général du Ministère de la Décentralisation et de la ville, Boubacar Sow, qui est un technicien chevronné a été plus prévoyant en s’abstenant d’apposer sa signature au bas du document en lieu et place de son ministre qui était absent. Ce qui n’a pas manqué de provoquer l’ire du ministre Maïga, qui a piqué une colère noire. Du coup, il ne s’est pas empêché de tempêter publiquement à la cérémonie de signature. Finalement, c’est lui-même en sa qualité d’intérimaire, qui aurait signé devant le nom de son homologue de la Décentralisation et de la politique de la ville, Ousmane Sy, en plus de sa propre signature en tant qu’autorité contractante.
A la Mairie du District, on se demanderait à savoir la vraie motivation du Ministre Maïga et ses hommes à vouloir précipiter le dossier ? Mais, c’est facile à comprendre.

Un simple coup d’œil sur les montants en jeu : environ 11 milliards de Fcfa à gérer pendant huit ans, suffit pour se faire une idée sur l’ivresse qui entoure ce dossier suffisamment sulfureux. Mais, le ministre Maïga n’est pas le seul à être apostrophé par l’affaire. Même certains agents de la Mairie qui sont en contact avec l’argent croient leur heure de gloire arrivée. C’est pour cette raison qu’il aurait usé des recettes de la Mairie pour avancer les commissions (dessous de table) de cent vingt cinq mille (125 000 Fcfa) payées aux conseillers ‘’cupides’’ qui se sont mouillés dans ce sale dossier en votant la résolution controversée. Selon notre source, le démarcheur et représentant désigné de ‘’Ozone’’ au Mali et son partenaire, l’ancien diplomate, aurait convaincu le régisseur de payer les commissions en attendant que son entreprise ne l’envoie de l’argent à cet effet.

Si cette information s’avère fondée, les motifs sont suffisants pour exclure ‘’Ozone’’ définitivement de ce marché pour versement de pots de vin dans l’acquisition du marché. Ce qui l’exposerait à une poursuite en justice de même que tous les conseillers qui ont pris de l’argent dans cette affaire. Mais, normalement le régisseur qui est coupable d’un forfait risque gros. Car, en cas de contrôle inopiné dans la gestion des ressources de la Mairie, il va couler les deux pieds joints. Dans ce contexte, il ne peut s’en prendre qu’à lui-même. Car, il aurait payé pour sa cupidité.

IBK ne doit-il pas se saisir de ce dossier pour extirper de ses rangs certains ministres qui n’honorent pas ses engagements ? Attendons de voir.
Mohamed A. Diakité
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