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L’artiste Salif Keita : « La justice, le mal du Mali… »
Publié le jeudi 16 octobre 2014  |  Le Républicain




« Il faut qu’on se détrompe, au rythme où vont les choses dans ce pays, personne ne viendra investir au Mali, tant la justice pose problème ». C’est par cette phrase sans équivoque que Salif Keita, le Domingo de la musique malienne, a introduit ses propos, le 14 octobre 2014, lors d’un point de presse qu’il a animé à « Djataland », son île située à Kalaban-Coro sur le fleuve Djoliba.
Aujourd’hui, il sera difficile de trouver au Mali, un malien qui en a gros sur le cœur contre l’appareil judiciaire du Mali, que l’artiste Salif Keita. « Le Problème du Mali, c’est sa justice », est convaincu Salif Keita. Pire, il pense qu’au rythme où vont les choses, il sera difficile à un malien qui a fait fortune à l’extérieur du pays de revenir investir au Mali dans l’espoir de s’y installer.
« Par le mauvais fonctionnement de la justice malienne qui donne l’impression qu’avec l’argent on peut tordre le cou à la loi, aucun investisseur ne s’installera chez nous », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter que « le Mali a mal en sa justice ». Salif Keita est aujourd’hui persuadé qu’il y a des acteurs de la justice malienne qui se sont donnés une autre mission que celle de rendre justice, oubliant, du coup, que le pays et la loi leurs font obligation de rendre aux citoyens leur honneur bafoué.
Pendant, au moins, deux à trois minutes, le rossignol du mandé, qui a convaincu l’humanité toute entière avec son talent, n’a pas cessé de dire que « le problème du Mali, c’est vraiment la justice malienne ». Salif Keita n’arrive pas à comprendre que depuis bientôt un an, il court derrière une décision de justice qui le rétablirait dans ses droits. « Je suis en procès pour récupérer ma maison.
Mais, il y a un an qu’on va de rejet en rejet », a-t-il déclaré. Salif Keita est convaincu que la justice de Kati traine dans le traitement de son affaire pour couvrir un auxiliaire de justice qui a sa place à la prison centrale de Bamako. « Si la justice tranche mon dossier, il n’y a aucun doute, la notaire qui est à la base de la falsification des documents ira en prison, surtout qu’elle n’est pas à son premier coup. Je suis convaincu que les multiples rejets visent à la couvrir pour la protéger », a-t-il indiqué.
Il a menacé de publier un livre blanc sur l’affaire de sa maison pour dénoncer cette nouvelle approche d’expropriation illégale qui utilise l’appareil judiciaire du pays. « Ce qui m’arrive est un cas d’école. Et, je souhaite que ce cas typique de problèmes fonciers qui n’est pas selon mes informations un cas isolé au Mali, face l’objet d’un livre qui fera le tour du monde, pour dénoncer les travers de la justice malienne », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter qu’il faut que les juges maliens comprennent qu’il y a 15 millions de maliens qui comptent sur eux pour leur honneur.
En plus de ce procès pendant depuis bientôt un an devant le tribunal de Kati, Salif Keita a aussi dénoncé le mauvais procès que lui fait un colonel de l’armée malienne. « Il y a bientôt 4 ans que je suis en procès contre un colonel de l’armée malienne qui veut m’arracher mon terrain d’un ha à Missabougou pour lequel j’ai un titre foncier qui est vieux de plus de 11 ans. Alors que le colonel n’a qu’un permis d’occuper qui datait à l’époque d’à peine un an », a-t-il ajouté.
Avant de regretter qu’il vient d’apprendre la nomination de cet officier à la tête d’un service de sécurité important du pays. « La loi est foulée au pied en longueur de journée. Les maliens souffrent de leur justice », a-t-il conclu.
Assane Koné
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