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Préparant la guerre : Les rebelles mendient le soutien des populations
Publié le lundi 17 septembre 2012  |  Le Procès Verbal


Les
© AFP
Les trois régions administratives de Tombouctou, Gao et Kidal, dans le Nord du Mali, sont occupées depuis cinq mois par le Mouvement pour l`unicité du jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao) et Ansar Dine (Défenseurs de l`Islam)


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Devant l’attaque imminente de leurs positions par les troupes conjointes du Mali et de la CEDEAO, les rebelles islamistes se préparent.

Le Mouvement Unifié pour le Jihad en Afrique de l’Ouest (MUJAO), qui occupe la région de Gao, veut se couvrir d’un bouclier humain. Depuis quelques jours, ce mouvement rebelle mène une offensive de charme envers les populations qu’il administre. Il fait ainsi croire aux habitants de Gao qu’eux et lui sont musulmans et que tous les musulmans doivent se donner la main pour combattre les « mécréants » qui s’apprêtent à les attaquer. Par « mécréants », le MUJAO vise, bien entendu, les militaires maliens et ceux de la CEDEAO chargés de combattre une région où a été proclamée la loi divine, la charia. Le MUJAO, pour appuyer son discours, rappelle avoir offert, il y a deux semaines, 50 millions de FCFA pour faire fonctionner les groupes électrogènes qui éclairent Gao: « Nous ne l’avons fait que par pitié pour vous, nos frères en islam. », souligne sans cesse le mouvement.

Pour l’instant, la bonne parole du MUJAO n’a pas eu d’écho favorable dans la population.

Celle, pour avoir été obligée de conformer son mode de vie aux lois des islamistes, veut sa liberté. « Ceux qui nous empêchent de regarder la télé, qui nous amputent la main, ne sont pas nos frères », murmure un habitant que nous avons joint au téléphone. D’autres mesures restrictives sont venues conforter les habitants dans leurdésir de voir les islamistes quitter leur ville. En effet, la semaine dernière, la radio Hania a été fermée pour avoir joué de la musique occidentale pendant 30 secondes. Or cette station restait le seul moyen d’information des gens de Gao. De plus, la mesure interdisant la vente ou la consommation de la cigarette est entrée en vigueur à Gao depuis le mercredi 4 septembre. Elle suscite la colère d’une jeunesse habituée à noyer ses peines dans la fumée du tabac et qui aimerait bien n’avoir jamais connu un islamiste.

Si Ansar et le MUJAO tiennent au soutien des populations, ils n’en préparent pas moins la guerre. Posté à Tombouctou, le gouverneur islamique Mohamed Sanda Oul Anouma assure la sécurité de la région avec l’appui de combattants étrangers (pakistanais, afghans et autres), lesquels occupent l’entrée de Tombouctou et exhibent à tout arrivant 4 chars barrés de l’inscription: « Armée malienne ». Pour dire que les engins ont été repris à l’armée malienne en fuite. Un de nos correspondants nous révèle que Mohamed Sanda ne passe jamais la nuit en ville mais y vient chaque matin avec une escorte de 40 véhicules remplis de combattants. Pour la petite histoire, Mohamed Sanda est un ex-prisonnier malien échangé, il y a quelques années, contre un otage espagnol. A Gao, c’est le nommé Ag Oumarou, bourreau du MNLA, qui fait la loi. Il a la réputé d’un être impitoyable et fanatique.

A Kidal, Iyad Ag Ghali lui-même coordonne l’activité des djihadistes. Des témoins ont noté que les combattants rebelles portent des pistolets mitrailleurs courts et tout neufs. Sous leurs aisselles se trouvent, dans des étuis adroitement dissimulés, des pistolets de poing. Ils ne restent jamais à la même place, faisant sans cesse la navette entre les villes et les villages conquis. La nuit, il ne fait pas bon tomber entre les mains de cess patrouilles islamistes très promptes de la gâchette.

Abdoulaye Guindo

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