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Sécurité dans le District de Bamako : Nette amélioration mais… vigilance
Publié le lundi 17 septembre 2012  |  Primature


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© AFP
Général Tiéfing KONATE, Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile
Général Tiéfing KONATE, Ministre de la Sécurité Intérieure et de la Protection Civile


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Le ministre de la Sécurité intérieure et de la Protection civile, le général Tiéfing Konaté, a rencontré jeudi dernier dans la salle de conférence de son département les chefs de services centraux chargés des questions de sécurité, le gouverneur du District de Bamako, les maires des six communes de la capitale, le coordinateur des chefs de quartier. Au menu de la rencontre figuraient le point de la situation sécuritaire dans les 62 quartiers du District de Bamako (262 km2 avec environ deux millions d’habitants) et la montée en puissance de l’intégrisme religieux
Au cours de cette rencontre qui a duré environ trois heures, les responsables de la police, de la gendarmerie, de la Garde nationale, de la Protection civile, ainsi que les représentants des élus communaux, et le coordinateur des chefs de quartier, ont, chacun, fait le point de l’évolution de la situation sécuritaire à son niveau. L’on retient des différents rapports trimestriels que « la criminalité a baissé » d’un cran dans la capitale et environnants grâce aux différentes patrouilles mixte (police, gendarmerie, protection civile et garde nationale), a souligné le directeur général de la Police, le contrôleur Souleymane Coulibaly.

Cependant, les agents des forces de l’ordre ne se bercent pas d’illusion. Face aux patrouilles qui débutaient tard dans la nuit, les bandits ont, en effet, changé de mode d’opération et d’horaires. Ainsi, les malfrats opéraient en début de soirée en braquant de paisibles citoyens à motos, en voiture ou même jusque chez eux, souvent à l’aide d’armes à feu.

Désormais, les patrouilles de grande envergure opèrent toute la nuit : une première équipe occupe le terrain de 19 heures à minuit et une seconde prend le relais jusqu’à 6 heures du matin. Ces patrouilles enregistrent des résultats encourageants. Ainsi, trois véhicules V8 enlevés par des braqueurs ont pu être retrouvés au cours du trimestre dernier. Les entrées et sorties des trois grands ponts de Bamako ainsi que celui du Badialan, c’est-à-dire le « Pont Richard » a ont été filtrées par les patrouilleurs.

Une vingtaine de malandrins qui ont froidement assassiné le fonctionnaire de police, Boubacar Camara, élément de la CCR (Compagnie de la Circulation Routière), ont été arrêtés. 18 d’entre eux ont été placés sous mandat de dépôt en attendant que tout soit tiré au clair. La patrouille mixte gère également la circulation routière au besoin. « On ne peut parler de zéro criminalité, mais nous constatons qu’elle a baissé tout de même. Deux autres bandes de malfrats ont été démantelées du côté de la rive droite », a ajouté Souleymane Coulibaly en évoquant aussi l’affaire résolue du commerçant qui s’était fait braquer le 3 août en pleine capitale alors qu’il allait faire un versement de 40 millions de Fcfa à la banque.

Le général Tiéfing Konaté, comme les responsables des forces de sécurité, a regretté les dérapages survenus lors des patrouilles : « Nous reconnaissons que certains de nos éléments ont la gâchette facile. C’est dû au fait que nous sommes dans une situation anormale. Cela ne justifie cependant pas ces dérapages ». Dans le même ordre d’idée, le ministre a aussi déploré qu’un citoyen se soit fait tirer dessus vers l’ambassade de Russie par des éléments en patrouille. « Il a été établi plus tard qu’il n’avait pas compris que c’est lui qui devait s’arrêter », a expliqué le ministre.

Le maire de la Commune VI, Souleymane Dagnon, ainsi que son homologue de la Commune III, Abdel Kader Sidibé, ont attiré l’attention du ministre sur « l’infiltration à Bamako d’adeptes de la secte Dawa ». Il faut, ont-ils préconisé, « prendre des dispositions avant qu’il ne soit trop tard ».

A ce propos, Tiéfing Konaté a annoncé que « deux responsables de la secte Dawa ont approché le département pour l’informer de l’annulation de leur grande rencontre annuelle » qui aurait dû se tenir à Bamako à partir du 14 septembre.

Pourquoi cette annulation ? Deux hypothèses sont avancées. La première est relative à l’incident de Diabaly où 17 membres de la Dawa ont péri au cours d’une fusillade dans la nuit du samedi 8 septembre. La seconde est liée aux différents dispositifs sécuritaires installés par le ministère de la Sécurité intérieure et de la Protection civile. « Nous n’avions pas interdit la tenue de leur rencontre ici à Bamako, mais à condition que tous participants soit identifiés puis enregistrés par les forces de l’ordre. Et, que nos éléments assistent à la rencontre du début à la fin. Une fois la rencontre terminée, les participants retournent chez eux ».

Il faut rappeler que plus de cinq mille participants venus du Mali et de l’extérieur étaient attendus à cette rencontre annuelle. Eu égard à la complexité des conditions de sécurité, les organisateurs ont décidé d’annuler la rencontre…
Le ministre Konaté a par ailleurs félicité les forces de sécurité pour le travail accompli depuis les évènements du 22 mars.

A. DIARRA

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