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Selon un haut responsable du parti majoritaire lors de la rencontre des députés avec IBK : - » Aucun cadre du RPM n’est impliqué dans la surfacturation de l’avion présidentiel et des contrats militaires «
Publié le jeudi 16 octobre 2014  |  L’Indépendant




-Des cadres civils et militaires bientôt devant la Cour d’assises
-" Aucun cadre du RPM n'est impliqué dans la surfacturation de l'avion présidentiel et des contrats militaires "
Boulkassoum Haidara, vice président du RPM
Cette révélation a été faite le samedi 11 octobre dernier lors de la rencontre du président de la République avec les députés de son parti au palais de Koulouba. Cela prouve que les personnes suspectées dans cette affaire de surfacturation sont plus ou moins connues, si l’on s’en tient à cette déclaration de ce haut cadre du parti présidentiel qui a requis l’anonymat. Au cours de la même rencontre, IBK aurait déclaré que des sanctions seront prises contre les individus impliqués dans ces détournements présumés de deniers publics. C’est dire que ceux-ci seront bientôt appelés devant la Cour d’assises voire la Haute Cour de Justice.

S‘il y a un scandale qui est venu au plus mauvais moment, c’est bien cette affaire de surfacturation à hauteur de quelque 38 milliards FCFA opérée lors de l’achat du Boeing 737 présidentiel acquis à plus de 18 milliards FCFA et sur le contrat de 69 milliards FCFA d’équipements pour l’armée. C’est trop pour un pays qui vit plus que jamais au crochet de la communauté internationale qui assure sa sécurité, à travers la MINUSMA et les troupes françaises, depuis l’invasion jihadiste de janvier 2013.

C’est dire alors que les personnes impliquées dans ce honteux scandale de surfacturation n’ont pas à attendre une quelconque sanction d’IBK avant de démissionner de leur propre chef. Dans la mesure où elles ont trahi leur serment vis-à-vis de la nation et vis-à-vis de leur mentor, à savoir le président de la République. Point besoin d’être dans le secret des dieux, l’opinion nationale a déjà mis un nom sur le visage de tous les suspects, à commencer par ces hauts cadres proches du pouvoir dont la responsabilité dans ce tripatouillage apparait de plus en plus évidente. Mais comme l’on est au Mali, tout le monde essaie de faire l’innocent. Laissant le président de la République dans un drame cornélien et un malaise qui lui a presque enlevé le titre » d’homme trempé d’acier » qui n’était pourtant point usurpé.


L’humiliation à son comble
C’est dans cette situation où nos dirigeants sont humiliés devant leur propre opinion et devant l’opinion internationale, que les députés du parti majoritaire se sont rendus au palais présidentiel en vue de s’informer sur ces affaires de surfacturation qui défraient la chronique depuis des mois déjà. Une sale affaire qui avait poussé le Fonds monétaire international (FMI) a suspendre son appui à notre pays. Suivi en cela par d’autres bailleurs de fonds, parmi lesquels la Banque mondiale et l’Union Européenne.

Lors de cette rencontre du samedi 11 octobre dernier entre le président IBK et des députés de son parti, très peu d’informations ont fuité. Cela peut se comprendre au vu de la gravité de la situation dans laquelle le pouvoir s’est empêtré. En moins d’une année après l’arrivée au pouvoir d’IBK dont le monde sait le sens aigu de l’honneur et de la dignité. A tel point qu’il en a fait son slogan de campagne. Mais voilà qu’il a été contrarié sur le chemin qu’il a voulu tracer dans le sens d’une culture de la transparence dans la gestion des affaires publiques.

En tout cas, au cours de la rencontre susmentionnée, un député dont nous taisons volontairement le nom a fait remarquer qu’ « Aucun cadre du RPM n’est impliqué dans la surfacturation de l’avion présidentiel et des contrats militaires « . Ce qui laisse supposer que les suspects sont connus. Il ne reste alors qu’à les dénoncer devant la justice. Ainsi nous apprenons que bientôt une dizaine de ministres et d’anciens ministres et de hauts responsables militaires seront conduits devant la Haute Cour de Justice pour certains et pour d’autres, devant la Cour d’assises. Il y va de la crédibilité de l’Etat qui n’a désormais aucun moyen pour couvrir des délinquants présumés.

Mamadou FOFANA
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