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Politique : Le PCR veut une réforme profonde du pays
Publié le vendredi 17 octobre 2014  |  L’Indicateur Renouveau
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© aBamako.com par mouhamar
Atelier de plaidoyer pour la mise en oeuvre du mémorandum signé par des candidats aux élections présidentielles 2013
Bamako, le 28 Août 2014. Le premier vice-président de l`Assemblée Nationale du Mali, Mamadou Tounkara , a présidé l`ouverture des travaux de l`Atelier de plaidoyer pour la mise en oeuvre des recommandations du mémorandum d`engagement des candidats aux élections présidentielles 2013. Photo de le Président du PCR, M. Ousmane Ben Fana TRAORE.




Animés d’une ferme volonté de réformer en profondeur des institutions du pays, les libéraux du Parti citoyen pour le renouveau (PCR) lance le débat ce week-end à la faveur de travaux de leur congrès.

Après la crise politico sécuritaire, la réforme des institutions s’impose comme un défi pour les partis politiques, une conviction chez les leaders du Parti citoyen pour le renouveau qui organisent deux évènements majeurs ce week-end : le 2e Forum libéral et le congrès du PCR.
Prévue pour les 18 et 19 octobre prochains, la rencontre est la deuxième du genre depuis l’éclatement de la crise politicosécuritaire. Elle sera mise à profit pour aborder la nécessité d’une réforme de nos institutions. Des échanges avec la société civile, les élus, les juristes et les étudiants sur les réformes à mener pour éviter à notre pays de se retrouver dans les conditions qui ont précédé l’éclatement de la crise seront largement débattus.

Le parti PCR, Ousmane Ben Fana Traoré, estime que « notre pays a besoin de se réformer en profondeur, de procéder à des rééquilibrages entre les institutions, de corriger certaines erreurs. Il s’agit de lancer la question sur certaines pratiques comme le caractère « non démocratique » du conseil des ministres, la nécessité d’aller au bicaméralisme, le choix du scrutin proportionnel, la révision du nombre d’élus et la correction de certaines erreurs constatées après quelque 25 ans de démocratie multipartite ».

D’éminentes personnalités seront rendez-vous. Il s’agit notamment de l’ancien Premier ministre Diango Cissoko, l’ancien ministre Daba Diawara, l’ancienne députée Saoudatou Dembélé, ou encore l’ancien président du groupe parlementaire PDS à l’Assemblée nationale du Sénégal, Doudou Wade.

« Dans les débats, il sera question de l’effectivité du contrôle parlementaire de l’action gouvernementale, de l’expérience marocaine en matière de démocratie. Avec des juristes de haut niveau, on parlera de sujets pointus comme l’ordonnancement constitutionnel du Mali qui a prévu un espace de contrôle et de balance, reposant sur cette séparation des pouvoirs pour en arriver à un équilibre et une modération politiques, gages de la bonne gouvernance sans laquelle une démocratie ne peut être réellement fonctionnelle », a précisé M Traoré accompagné de son secrétaire à la communication.

Et d’ajouter « malgré la nature semi-présidentielle du système politique malien, c’est le président de la République qui détermine la politique de la nation, nomme le Premier ministre et le démet de ses fonctions ».

Contrairement à plusieurs pays africains, dénonce le président du PCR, « le Parlement est cité chez nous en 3e position après le président de la République et le gouvernement dans la liste des institutions de la République. En outre, au regard du domaine de la loi, fixé par l’article 70 de la constitution, c’est au Parlement qu’il appartient de légiférer sur les aspects les plus importants de la vie des Maliens.

Bréhima Sogoba
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